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Zachary Gagnon en lice pour un poste de lanceur partant en première division de la NCAA!

Voici le septième texte de notre série sur la saison de baseball d’automne des Québécois évoluant dans les universités et les collèges américains

Les nôtres dans les universités et collèges américains

Texte et recherches de Jacques Lanciault

Zachary Gagnon, Clarendon College

Mirabel, Québec, le 23 octobre 2020 - En février dernier (2020), le lanceur Zachary Gagnon amorçait brillamment sa deuxième saison avec l’équipe de baseball du Collège Clarendon, une formation évoluant en première division de la NJCAA (National Junior College Athletic Association).

La campagne de l’athlète de Sainte-Julie au Québec s’annonçait comme en étant une de « grand cru »! À la mi-mars, en cinq départs, Gagnon avait compilé un dossier de 2-1, passant pas moins de 23 frappeurs dans la mitaine, et ce, en 21 manches au monticule… puis le virus de la COVID-19 s’est pointé… et la saison a été annulée!

Étant donné la situation, les organismes responsable de l’administration du baseball collégial et universitaire aux États-Unis ont décidé d’éliminer la saison hiver-printemps 2020 du compte des années d’admissibilité des joueurs tant dans la NJCAA que dans la NCAA (National Collegiate Athletic Association), donc Gagnon pouvait revenir à Clarendon cet automne et reprendre sa deuxième saison dans la NJCAA là où il avait laissé!

Mais les brillantes prestations de l’athlète de 6 pieds 2 pouces réalisées en février et en mars dernier ont attiré sur lui les regards des recruteurs de la NCAA, notamment ceux de l’Université Tarleton State du Texas… qui lui ont offert de joindre les rangs de leur équipe… dès cet automne. Évidemment Gagnon a saisi l’occasion au vol!

Photo ci-dessus : En une saison et demie avec la troupe du Collège Clarendon dans la NJCAA, le lanceur québécois Zachary Gagnon a remporté huit victoires et a passé pas moins de 61 frappeurs adverses dans la mitaine. En 2021, le jeune homme amorcera sa première campagne en première division de la NCAA. (Photo courtoisie de Vincent Gagnon)

Et après presque deux mois avec sa nouvelle équipe à Stephenville au Texas, Gagnon, qui au Québec porte les couleurs des Guerriers de Granby de la Ligue de baseball junior élite du Québec, est en bonne voie de mériter un poste de lanceur partant avec la troupe évoluant dans la Western Athletic Conference (WAC), rappelons-le, en première division de la NCAA.

« Ça se déroule très bien au monticule pour moi avec ma nouvelle équipe », nous mentionne-t-il par courriel. « Pour le moment, nous ne savons pas qui sera de la rotation des lanceurs partants pour la saison d’hiver, mais jusqu’à maintenant j’ai été utilisé comme partant pour tous les matchs intra-équipes que nous avons disputés. Alors, je suis confiant de pouvoir continuer comme ça et de commencer la saison dans la rotation des lanceurs partants. »

Zachary Gagnon, Tarleton State University

Photo ci-dessus : Zachary Gagnon lors d'un match inter-équipe à la "Tarleton State University".

Nouvelle école et pandémie n’affectent en rien son jeu
À ses deux premières années dans le réseau des collèges américains, Gagnon a eu la chance de se retrouver avec des équipes comptant sur plusieurs baseballeurs québécois… cet automne à Tarleton, il est le seul Québécois à y être.

« Mon adaptation ici s’est bien déroulée, même si j’arrivais dans une nouvelle école avec du nouveau monde, de nouveaux coéquipiers, et aucun autre joueur québécois avec moi pour la première fois de ma carrière. »

Et cela en pleine période de pandémie de la COVID-19, dans un État américain où le fameux virus se propageait avec virulence.

« Jusqu’à maintenant tout se passe bien côté santé, nous sommes le seul sport de l’école qui n’a toujours aucun cas de COVID de détecter. Alors, nous pratiquons sans problème depuis le début septembre. »

« Il y a évidemment plusieurs mesures sanitaires à respecter : dans la salle de musculation, les joueurs de position et les lanceurs ne s’entraînent pas les mêmes matins, afin de respecter une certaine limite de joueurs dans la salle. »

« De plus, nous devons porter le masque en tout temps lors des entraînements… ce qui, je l’avoue, n’est pas toujours facile. »

« Chaque jour, que ce soit avant notre entraînement en musculation le matin ou avant notre pratique en après-midi, nos thérapeutes prennent notre température et nous posent quelques questions afin de s’assurer que nous n’ayons aucun symptôme et que nous n’avons pas été exposés à la COVID dans les derniers jours. »

C’est certainement en raison de toutes ses mesures que le baseball ne présente aucun cas de COVID en son sein.

Des conséquences de la pandémie
Tarleton State, une formation qui en est à sa première année en première division de la NCAA n’a pu se mesurer à d’autres équipes universitaires… De plus, des travaux d’améliorations aux installations qui devaient être réalisés ont été reportés à plus tard.

« Nous n’avons pas joué de matchs contre d’autres universités, précise Gagnon, mais nous disputons des matchs intra équipes depuis déjà quelques semaines. »

« Même si nos installations sont bien, elles devaient être améliorées en vue de notre passage en première division. Notre terrain devait devenir un terrain synthétique dès cet automne. Nous devions également profiter de nouvelles facilités intérieures et d’un tout nouveau locker room pour le printemps prochain… mais malheureusement en raison de la COVID, aucun travail n’a été entrepris. »

Normalement, la saison de baseball en division 1 de la NCAA commence à la mi-février… et pour les joueurs, peu importe que des améliorations aient été apportées ou non, tout ce qui importera à ce moment-là sera d’entendre bien clairement le premier play ball de la saison!

Méli-mélo
L’université Tarleton est très exigeante envers ses athlètes-étudiants.

En 2020, alors que l’équipe de baseball évoluait dans la conférence Lone Star, en division II, les baseballeurs de Tarleton ont mérité le prix Balfour Academic Excellence remis à l’équipe de balle dont les joueurs ont conservé le plus haut GPA (1) de la conférence.

(1) : GPA, Grade Point Average, que l’on peut traduire par moyenne générale des notes en français.

Gagnon, qui étudie en finance, nous précise que « tout se déroule très bien pour lui présentement dans les salles de classe ».

« En fait, ajoute-t-il, nous ne sommes pas toujours dans les salles de classe. Encore une fois, en raison de la pandémie, les cours se donnent soit en ligne sur Zoom, soit en classe pour quelques cours. Mais, nous avons le choix et si nous optons pour aller en classe, le port du masque est évidemment obligatoire. »

Pour lire les textes de cette série d'articles, cliquez sur ce lien : La saison d'automne 2020 des Québécois dans le baseball collégial et universitaire américain

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