Les murailles de Cordoue, les jardins de la Victoria et ceux de l’agriculture!

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 51e d’une longue série de reportages relatifs à une étourdissante odyssée en Andalousie et en Algarve, un voyage à quatre que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal au printemps 2014

Cordoue, Espagne, lundi 19 mai 2014 - Pour notre dernière journée de notre séjour à Cordoue, nous optons pour une promenade hors du quartier historique de la ville.

Cette balade nous permet, dans un premier temps, d’admirer les murailles du quartier de la Judería, ainsi que la porte de Almodóvar, de l’extérieur des anciennes fortifications. Évidemment, il ne s’agit que d’une toute petite partie des murailles qui jadis encerclaient la cité.

Puis, nous nous dirigeons sur le paseo de la Victoria, là où prennent place les Jardines de la Victoria et le Jardín de los Patos, celui-ci connu aussi sous le nom des jardins de l’agriculture! De nombreux monuments, dont un mausolée romain, s’y trouvent et sont remarquables.

Photo ci-dessus : En 1993, des fouilles archéologiques réalisées dans les « Jardines de la Victoria » ont mis au jour un mausolée romain qui de par sa taille aurait été construit par une riche famille romaine.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Déjà notre dernière journée à Cordoue! Pour ce septième jour de visites ici, nous partons à la découverte de quartiers qui se situent en dehors de la zone touristique, soit hors de la ville historique.

Après un réveil à 7 h 30, nous quittons l’appartement deux heures plus tard, encore une fois sous le soleil, quoiqu’il y ait ce matin quelques nuages.

Photo ci-dessus : Quelques légers nuages décorent le ciel ce matin.

Nous longeons les anciennes murailles derrière lesquelles prend place le quartier juif, la Judería de Córdoba.

Il reste quelque 360 mètres de l’enceinte fortifiée qui longent la calle Cairuán. Cette partie de muraille affiche sept petites tours ainsi que la porte d’Almodóvar.

Photos ci-dessus : Tout au long de la singulière « calle Cairuán », les visiteurs jouissent d’une promenade qui longe des bassins et des petits canaux d’eau cristalline où se reflète une partie de la muraille qui entourait jadis la Medina.

Cette promenade a été construite dans les années 1960 par le maire de l’époque, Antonio Guzmán Reina, créant ainsi un nouvel espace touristique dans la ville.

Photos ci-dessus : L’aspect actuel de la muraille est le fruit de travaux de reconstruction réalisés dans la deuxième partie du XXe siècle.

Comme nous l’avons déjà mentionné dans un texte précédent, l’ancien nom de cette promenade était Huerta del Rey, en raison de sa proximité avec l’Alcazar des Rois Catholiques. Toutefois, elle a été renommée calle Cairuán le 27 mai 1968 pour souligner le jumelage de la ville de Cordoue avec celle de Kairouan, en Tunisie… dont la mosquée offre des similitudes avec celle de Cordoue.

Photo ci-dessus : La porte d’Almodóvar a été érigée au XIVe siècle sur une porte d’origine arabe. Elle constituait une des portes d’entrée dans la muraille. Elle est aujourd’hui une des trois uniques portes conservées à Cordoue.

Photo ci-dessus : Tout près de la porte de Almodóvar, une statue en bronze dédiée au philosophe romain Sénèque (1-65) a été installée en 1965 pour commémorer le 19e centenaire de la mort du philosophe. L’œuvre est du sculpteur Amadeo Ruiz Olmos (1913-1993).

Nous traversons la Puerta de Almodóvar et entrons quelques instants dans le quartier juif.

Photo ci-dessus : La porte de Almodóvar vue de l’intérieur de la Judería.

Photo ci-dessus : Une affiche annonçant l’excellent vin « Montilla Moriles » que nous avons bu à quelques reprises déjà ici à Cordoue.

Photo ci-dessus : Une superbe petite « calle » menant à la « Casa El Malacara ».

Photo ci-dessus : Une belle décoration sur la façade de la « Casa Rubio », un restaurant.

Photo ci-dessus : Une autre très belle décoration, celle-ci dessinée sur la façade de la galerie d’art « La Buganvilla ».

Nous ressortons du quartier juif par la même porte et nous filons vers le paseo de la Victoria… une avenue longue de près de 700 mètres qui longe les Jardines de la Victoria.

Photo ci-dessus : Nous passons devant une très belle bâtisse, la « Cruz Roja Espanola », en fait il s’agit de l’Hôpital de la Cruz Roja, une institution fondée par la reine Victoria Eugenia et inaugurée le 31 janvier 1933.

Les Jardines de la Victoria
Nous arrivons sur le paseo de la Victoria qui tire son nom de l’ancien couvent de Nuestra Señora de la Victoria qui était situé dans la zone des jardins actuels.

Photo ci-dessus : Sur Internet, nous avons trouvé cette photo aérienne montrant l’immensité des « Jardines de la Victoria ».

Photo ci-dessus : Une belle fontaine à l’entrée des « Jardines de la Victoria ».

Photo ci-dessus : Une silhouette avant-gardiste caractéristique de cet hôtel icône de Cordoue : l’Hôtel Eurostars Palace situé à la jonction de la ville nouvelle et du centre ancien… sur le paseo de la Victoria!

Nous entrons quelques instants au Mercado Victoria… où il y a plein de petits comptoirs d’aliments.

Photos ci-dessus : La végétation est à l’honneur au « Mercado Victoria ».

Photo ci-dessus : Une superbe terrasse pend place au cœur du « Mercado Victoria ».

Photos ci-dessus : Céline et Carole immortalisées devant une superbe bicyclette décorative à l’entrée du « Mercado Victoria ».

La prochaine visite inscrite à notre programme est un mausolée romain qui prend place dans les Jardines de la Victoria… Nous trouvons rapidement.

Photo ci-dessus : « Le mausolée romain de Cordoue est une ancienne structure située dans les jardins de la Victoria », nous apprend l’encyclopédie libre Wikipédia. « Il s’agit d’un monument funéraire en forme de cylindre qui correspond à un groupe de monuments de l’époque républicaine, construits au Ier siècle de notre ère. »

Photos ci-dessus : Le mausolée romain a été mis au jour lors de fouilles archéologiques réalisées en 1993.

Le monument funéraire que nous voyons est impressionnant. II est cylindrique et fait pas moins de 13 mètres de diamètre.

À l’intérieur, où se trouve une chambre funéraire qui abritait l’urne. Selon les archéologues, compte tenu de sa taille, il a dû appartenir à une famille riche.

Nous sommes présentement dans la partie des jardins situés à l’extrémité nord du Paseo de la Victoria, c’est-à-dire entre la Puerta de Gallegos et les Jardines de la Agricultura.

Devant nous se dresse un monument dominé par la sculpture d’un homme… C’est un monument érigé en 1929 à la mémoire de Ángel Saavedra Duque de Rivas (1791-1865), un poète et dramaturge né à Cordoue.

Photos ci-dessus : La statue en bronze montre le Duque de Rivas, enveloppé de sa cape, qui se dresse sur un piédestal en granit décoré de deux reliefs, également en bronze représentant des scènes de ses œuvres les plus célèbres. La sculpture est de Mariano Benlliure (1862-1947).

Les Jardines de la Agricultura
Puis nous entrons dans les « jardins de l’agriculture », les Jardines de la Agricultura… qui tirent leur nom des nombreux potagers qui couvraient cette enceinte lorsque la mairie l’acheta en 1866.

De nos jours, les Cordouans le nomment plutôt les Jardines de los Patos, les jardins des canards, en raison du grand nombre de ces oiseaux vivant dans les multiples bassins du parc.

On y trouve plusieurs monuments dont ceux dédiés à Julio Romero de Torres et au compositeur Martinez Rucker.

Nous arrivons d’ailleurs devant un grand monument, celui érigé en l’honneur du peintre Julio Romero de Torres… dont nous avons visité le musée un peu plus tôt cette semaine.

Photos ci-dessus : Le monument commémoratif dédié au peintre Julio Romero de Torres a été réalisé en 1940. Il est une œuvre du sculpteur Juan Cristóbal González Quesada (1897-1961) qui a représenté l’artiste avec son chien Pacheco.

Photos ci-dessus : Toutes les parties du monument de Julio Romero de Torres sont magnifiquement travaillées

Photo ci-dessus : De nombreux superbes palmiers se dressent dans les « Jardines de los Patos ».

Photo ci-dessus : Tout comme un majestueux ginkgo, une espèce survivante du mésozoïque.

Dans les Jardines de la Agricultura il y a, entre autres, un grand bassin d’eau où trône une petite oasis avec une volière remplie d’oiseaux blancs!

Photos ci-dessus : Au centre d’un autre étang se trouve un groupe de sculptures en bronze intitulé « Agricultor, la Agricultura y el Progreso », c’est-à-dire « Paysan, agriculture et progrès », une œuvre réalisée par José Carrilero Gil (1928- ) en 1964.

Ce monument a été conçu par Gill sur une commande de la compagnie John Deere, une entreprise dédiée à la vente de tracteurs. Elle commanda 30 monuments en bronze que l’on peut admirer aujourd’hui un peu partout en Espagne.

Celui du Jardines de los Patos a été inauguré le 23 mai 1970.

Photo ci-dessus : Un autre beau bassin abritant de la végétation.

Photos ci-dessus : Un autre monument qui prend place dans les « Jardines de los Patos » rend hommage à Aniceto García Roldán, un jardinier qui s’occupait de l’étang aux canards. Il a été assassiné en 1986 en essayant d’aider une jeune femme qui allait se faire agresser. Il a été poignardé à trois reprises.

Photos ci-dessus : Une plaque installée sur une roche… pour honorer un vénérable arbre.

Photo ci-dessus : Nous pouvons même admirer une très ancienne locomotive dans le Jardin des Canards!

À suivre
Poursuite de notre promenade dans Cordoue… en passant par le « Palacio de la Merced », là où a lieu une belle exposition des sculptures de l’artiste Aurelio Teno (1927-2013)… dont nous avons déjà admiré quelques œuvres.

Photo ci-dessus : Lors de notre passage au « Palacio de la Merced l’exposition “Teno monumental” battait son plein sur le “Patio Barroco de la Diputación”. Quelque 26 œuvres de Teno étaient exposées, dont la grande statue de Don Quichotte… que nous connaissons bien.

Pour lire nos autres textes portant sur notre périple en Andalousie et en Algarve que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal, cliquez sur le lien suivant : Douce chaleur andalouse