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Josué Peley se sent meilleur que jamais

Revue de presse

Ian Bussières, Le Soleil, le 5 octobre 2020

Josué Peley et sa fille que sa fille Nayla.

Même en n’ayant presque pas joué au baseball depuis cinq ans, l’ancien receveur des Capitales de Québec Josué Peley se sentait meilleur que jamais sur le terrain cet été, avec le Cactus de Victoriaville. Ce n’est pas pour rien qu’il a été consacré joueur par excellence des séries après que les siens aient remporté le championnat de la Ligue de baseball majeur du Québec jeudi.

«Pourtant, je n’avais pas l’intention de jouer au baseball cette année, mais Karl (Gélinas, lanceur des Capitales) m’a appelé et m’a dit que ses droits appartenaient au Cactus. Il m’a demandé si ça me tenterait de devenir son receveur comme à l’époque avec les Capitales. Moi, mes droits appartenaient aux Brewers de Montréal alors je leur ai demandé s’ils pouvaient m’échanger à Victo et c’est comme ça que je suis revenu au jeu plus régulièrement», indique l’athlète qui avait joué seulement quelques matchs avec les Brewers la saison précédente.

Le natif du Venezuela n’a pas du tout regretté sa décision. Non seulement il a eu beaucoup de plaisir avec ses amis Gélinas et David Glaude, mais il a complété les séries avec une moyenne au bâton de .615, soit 24 coups sûrs en 39 apparitions au bâton dont cinq doubles et cinq coups de circuit, marquant 15 points et en produisant 16. Il a même eu une séquence de plus de dix présences au bâton sans être retiré.

Photo ci-dessus : Josué Peley avec sa fille Nayla lors d'un bref passage avec les Capitales de Québec en 2019. (Photo : Yan Doublet, Le Soleil)

Ce qu’il a appris
«Non seulement je n’en ai pas reperdu, je crois que j’en ai regagné!» a-t-il lancé au sujet de ses aptitudes au baseball. Peley dit avoir beaucoup appris pendant les trois saisons où il était l’interprète des joueurs hispanophones des Jays. «J’ai tellement appris de choses au cours des dernières années. Le baseball a tellement évolué! J’étais l’interprète, mais j’ai pu côtoyer des statisticiens. Cet été, pour la première fois de ma vie, j’ai pu utiliser moi-même ce que j’ai appris alors que je l’enseigne beaucoup comme entraîneur au programme sports-études et comme entraîneur privé», explique-t-il.

«Cette année, c’était aussi la première fois que des joueurs de l’autre équipe venaient me dire à quel point ils étaient impressionnés par mes performances. Même Karl, qui me connaît très bien, n’en revenait pas», poursuit l’ancien espoir des Pirates de Pittsburgh et des Red Sox de Boston.

Peley, qui n’a encore que 32 ans, assure toutefois que cette saison de rêve ne l’incitera pas à tenter de nouveau sa chance dans le baseball affilié. «Il n’y a aucune chance. J’ai passé cette étape-là.» Il n’a pas non plus l’intention de donner son nom pour aller remplacer TJ Stanton comme entraîneur des Aigles de Trois-Rivières. «J’avais eu une offre des Capitales l’an dernier et j’avais dit non. J’ai vécu ça, les voyages en autobus, et j’ai une fille de cinq ans que je n’ai presque pas vue dans les premières années de sa vie. Peut-être que j’y penserai quand elle sera plus vieille.»

Enseigner
Pour l’instant, Peley a un plaisir fou à transmettre son savoir aux jeunes joueurs de baseball comme Jean-Christophe Masson, espoir des Blue Jays de Toronto, Édouard Julien, espoir des Twins du Minnesota, ou encore Pier-Olivier Boucher et Samuel Fortier, qui évoluent dans des collèges américains.

«Édouard, je le «coache» depuis qu’il a 14 ans. Il était un peu mon cobaye! Quand j’étais avec les Jays, il s’entraînait avec moi et j’essayais des choses sur lui. C’est «cool» de voir des jeunes qui montent et en plus, comme je viens de le vivre, ils peuvent m’écouter, car c’est frais à ma mémoire», poursuit-il en avouant qu’il suit la tendance du baseball à se tourner beaucoup vers les statistiques.

«L’analyse statistique m’intéresse vraiment beaucoup. Je donne souvent l’exemple de la roulette d’un casino où quelqu’un saurait que le huit noir sortira huit fois sur dix entre telle et telle heure. Bien sûr que vous allez miser 10 000 $ sur le huit noir, non? Et vous allez sortir de là beaucoup plus riches. C’est la même chose au baseball. Si un gars frappe la balle huit fois sur dix au même endroit, vas-tu positionner un gars à cet endroit? Bien sûr que oui! Les chiffres, ça ne ment pas!» illustre Peley.

Covoiturage avec Glaude
L’une des raisons pour lesquelles Peley a accepté de revenir au jeu, c’est que Victoriaville est située à proximité de Québec et qu’il avait son bon ami David Glaude avec qui faire du covoiturage. «On se connaît bien, je travaille avec lui au sport-études et il me donne des cours privés aussi», raconte Glaude, qui a fait le saut à Victoriaville lui aussi à défaut de pouvoir jouer sa première saison avec les Capitales.

«Nous avions un bon groupe de gars et on a eu beaucoup de plaisir à jouer. Et Josué a eu tellement une bonne saison, qu’un moment donné on se demandait si un lanceur réussirait à le retirer! C’est différent, car on ne joue pas tous les jours, mais ça fait du bien de prendre des «at bat» et d’attraper des roulants. Le baseball est toujours ma passion!» indique celui qui espère que les entraînements de baseball pourront se poursuivre même si la région de Québec passe en zone rouge.

«Pour le sport-études, on a un horaire pour lundi, mais on ne sait pas après! On espère que ça puisse se poursuivre», conclut Glaude.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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