Art public – « La Rolland » (Robert Leclerc)

Texte, recherches et photos de Jacques Lanciault

Au fil de nos voyages, nous avons admiré très souvent des œuvres d’art dans les rues, sur les murs, devant les édifices, dans les parcs, etc.! Curieusement lorsque nous sommes chez nous, au Québec, nous prêtons moins attention et souvent ne les remarquons pas. Pourtant, l’art public est en pleine effervescence au pays!

Depuis déjà quelques années, nous partagerons avec vous les œuvres de chez nous que nous avons découvertes au fil de nos déplacements! Voici le 216e de notre série de reportages sur nos trouvailles…

Sainte-Adèle, Québec, 12 août 2020 - Nous poursuivons notre promenade à la découverte des murales de la série « Les murales des Pays-d’en-Haut ».

Cette quête nous permet de découvrir la ville de Sainte-Adèle et d’en apprécier tous les charmes.

La série des murales des Pays d’en-Haut est une véritable incursion dans l’histoire des Laurentides. Notre tournée nous mène sur les traces des grands fondateurs et des personnages historiques de la région, en plus de vous faire découvrir des scènes typiques des Pays-d’en-Haut réalisées par des artistes professionnels.

Les murales sont disposées sur les murs extérieurs de nombreux bâtiments et sur des murs sur pilotis. On y reconnaît des personnages marquants, des institutions adéloises comme la Rolland et le cinéma Pine, ou encore des scènes régionales, telles la drave, la forge, la fondation de Sainte-Adèle, le P’tit Train du Nord, et bien d’autres.

Nous en sommes maintenant à la murale numérotée « 3 ». Il s’agit d’une réalisation de 2008 de l’artiste Robert Leclerc (1958- ) originaire de Montréal. La murale montre un des moulins à pulpe érigés par compagnie « La Rolland »… le nom de la compagnie étant devenu le titre de l’œuvre.

La brochure intitulée « La route de notre patrimoine en peinture », produite par la « Chambre de commerce de Sainte-Adèle, nous raconte l’histoire sous-jacente au sujet de la murale :

« Stanislas Jean-Baptiste Rolland reçoit en 1902 le Grand Prix de la production de papier à l’Exposition universelle de Paris. Il veut agrandir les installations de Saint-Jérôme. La même année, il acquiert à Sainte-Adèle les terrains de chaque côté de la rivière du Nord, là où trente mètres de chute sont propices à l’érection d’un barrage et à la construction d’un tube de bois cerclé de fer de huit pieds de diamètre. Cette conduite pourra fournir la force motrice utile au moulin à pulpe et à papier.

Jean Rolland, maire de Sainte-Adèle de 1916 à 1918, fera tourner les moulins alors connus sous le nom de Les Moulins du Nord. Comme toutes les villes mono-industrielles, Mont-Rolland vivra au rythme des hauts et des bas de l’usine jusqu’à sa fermeture en 1990. Avec l’aide du gouvernement, on a alors voulu donner une nouvelle vocation à ces bâtiments patrimoniaux. »

Photo ci-dessus : Une usine sur les rives d’une rivière déchaînée… c’est l’objet de la murale de Robert Leclerc intitulée « La Rolland ».

Photo ci-dessus : L’usine de "La Rolland" en vue rapprochée.

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