La Judería de Cordoue : la Casa Andalusí et le « souk »! (2e partie)

Texte, recherches et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 37e d’une longue série de reportages relatifs à une étourdissante odyssée en Andalousie et en Algarve, un voyage à quatre que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal au printemps 2014

Cordoue, Espagne, mercredi 14 mai 2014 - Le « centre historique » de Cordoue n’est pas très étendu… mais il abrite des merveilles! C’est pourquoi d’ailleurs il a été inscrit au « Patrimoine mondial de l’UNESCO » en 1994.

Même si l’attraction touristique principale de Cordoue est son immense « mosquée-cathédrale », nous amorçons notre première journée de visites dans cette ville plutôt par une balade dans le quartier de « La Judería », le quartier Juif, où, tour à tour, nous visitons l’ancienne synagogue, la Casa de Sefarad, la Casa Andalusí, le souk, tout en passant devant le Musée de Tauromachie… que nous visiterons en fin de journée!

Après avoir raconté nos visites de la Synagogue et de la Casa de Sefarad dans le texte précédent, allons y maintenant de nos découvertes à la Casa Andalusí… et de notre promenade dans le souk de Cordoue, le Zoco Municipal de Córdoba… où les marchands sont regroupés autour de deux charmants patios!

Photo ci-dessus : Un des magnifiques patios de la « Casa Andalusí » de Cordoue.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Nous sommes des plus heureux de nos premières visites de la journée dans le quartier de la Judería.

Tout juste avant de sortir de la Casa de Sefarad, nous entrons dans la boutique… et Céline se laisse tenter par un beau bracelet décoré de pierres semi-précieuses (85 €).

Photo ci-dessus : L’inscription sur le bracelet acheté par Céline est en hébreux et signifie « La vie ».

Nous sortons et nous nous arrêtons devant le Museo Taurino de Córdoba. Selon notre programme de visites, ce musée devait être fermé pour rénovations, mais nous constatons qu’il est rouvert, et ce, depuis le 31 mars dernier.

Nous décidons de ne pas y entrer étant donné que nous avons visité celui de Ronda…

Lors de nos recherches préparatoires en vue du voyage, nous avions lu sur Internet que nous pourrions admirer dans ce musée nombre de costumes de feux, des instruments de la tauromachie, des gravures, d’authentiques anciennes affiches de foire et des curiosités comme la réplique du mausolée funéraire de Manolete!

Étant donné sa réouverture, Céline et moi convenons de trouver un petit moment libre pour y revenir.

Photo ci-dessus : L’entrée du « Museo Taurino de Córdoba ».

Photo ci-dessus : Évidemment, dans l’entrée du musée de la tauromachie de Cordoue, nous retrouvons un buste de Manuel Rodríguez, le célèbre « Manolete » (1917-1947). L’œuvre a été réalisée par la sculptrice Alice Wiedenbrug de Wilmer en 1948.

Photo ci-dessus : Une sculpture moderne décore l’entrée du musée. Il s’agit d’une œuvre du sculpteur Aurelio Teno (1927-2013), un artiste qui à la fin de sa vie a concentré son travail, avant tout, sur la tauromachie!

Photo ci-dessus : Dans l’entrée du Musée taurin de Cordoue, un citronnier… où l’on aperçoit quelques citrons.

La Casa Andalusí en Córdoba
Nous ressortons et arrivons rapidement à la Casa Andalusí en Córdoba, une maison du XIIe siècle restaurée où l’on retrouve de superbes patios et des mosaïques romaines.

Selon le site Internet des lieux : « La Casa Andalusí n’est pas qu’un musée. C’est une expérience pour tous les sens, une manière de comprendre la vie. La magie entoure la maison, ses patios, les fleurs, l’eau permettent une visite qui s’effectue au rythme harmonieux voguant entre histoire, art et culture aux parfums orientaux.

Le métissage entre l’Orient et l’Occident, créateur d’une beauté raffinée, vit entre nos murs. Il nous transporte au temps du califat et nous invite à nous plonger dans sa mémoire historique! »

Photo ci-dessus : L’affiche de la « Casa Andalusí en Córdoba ».

Nous y entrons et payons les frais d’admission de 2,50 € chacun.

Photo ci-dessus : Un dessin qui semble être le symbole de la « Casa Andalusí en Córdoba ».

Photo ci-dessus : Un cadre affichant un mot ou une phrase en arabe.

Photo ci-dessus : Une très belle colonne torsadée.

C’est une ancienne maison califale… Une oasis de fraîcheur.

Nous arrivons dans un premier patio qui est de toute beauté.

Photos ci-dessus : Il y a une toute petite fontaine décorée de belles roses jaunes.

Photos ci-dessus : Un magnifique patio.

Nous entrons dans une pièce où un buste d’Ibn Rochd de Cordoue (1126-1198), mieux connu en Occident sous son nom latinisé d’Averroès, domine la pièce. Averroès est un philosophe, théologien, juriste et médecin musulman andalou de langue arabe. Il a exercé les fonctions de grand cadi (juge suprême) à Séville et à Cordoue, en plus d’agir en tant que médecin privé des sultans almohades, à Marrakech à une époque charnière où le pouvoir passe des Almoravides aux Almohades.

Photo ci-dessus : À l’intérieur, sur un meuble, il y a un buste d’Averroès dominant les lieux.

Nous pouvons admirer de nombreux objets dans les différentes pièces de la maison.

Photos ci-dessus : Les pièces sont gracieusement décorées.

Photos ci-dessus : Il y a de belles fleurs.

Une des pièces traite de la fabrication du papier et de l’imprimerie, une invention chinoise importée en Europe au XIe siècle par les musulmans.

L’arrivée de l’imprimerie a été un moment décisif pour l’expansion de la culture universelle, mise alors, pour la première fois de l’humanité, à la portée de millions d’hommes…

Les moulins arabes du Guadalquivir, dont nous verrons plus tard les vestiges, y broyaient des chiffons pour en faire de la pâte à papier… porteuse du livre.

Puis, voilà un autre patio bordé entre autres d’une vieille muraille.

Photo ci-dessus : Nous traversons un très étroit couloir.

Photos ci-dessus : Dans une pièce, un bassin d’eau tout plein de fleurs… devant une sculpture que nous avons identifiée comme un faon provenant de la Medina Azahara… une ville construite par le premier calife omeyyade d’Al Andalus, Abderramán III… en l’an 936.

Photos ci-dessus : La végétation est partout.

Nous descendons au sous-sol où il y a une mosaïque romaine.

Photo ci-dessus : Les restes d’une mosaïque romaine.

Photos ci-dessus : Des vestiges d’une autre époque ont été conservés.

Photo ci-dessus : Une pièce décorée de mille objets…

Photos ci-dessus : Un antique samovar.

Photo ci-dessus : Un globe… mais probablement pas terrestre!

Photo ci-dessus : Un autre bel appartement.

Photo ci-dessus : Une tortue se déplace tranquillement sur le plancher du patio.

Photo ci-dessus : De la porcelaine.

Photo ci-dessus : Un tableau aux belles couleurs.

Photo ci-dessus : Plateau de service et carafe en argent… et de beaux verres.

Photo ci-dessus : Une fontaine surmontée d’un poisson.

Nous nous arrêtons à la boutique ici également et achetons une carte postale.

El Zoco Municipal de Córdoba, le souk!
Nous sortons et nous nous dirigeons vers le souk… de son nom officiel El Zoco Municipal de Córdoba…

Le souk municipal de Cordoue, également connu sous le nom de « Marché artisanal », est l’un des espaces les plus caractéristiques de la ville andalouse. Ici, l’artisanat local est roi.

Le mot souk vient de l’arabe suq, qui signifie « marché ».

Photos ci-dessus : Le bâtiment qui abrite aujourd’hui le souk municipal de Cordoue était autrefois connu sous le nom de « Casa de las Bulas », un manoir du XVIe siècle où les citoyens allaient demander des bulles papales.

Photo ci-dessus : Une des petites boutiques d’artisans qui prend place dans le souk de Cordoue.

Photo ci-dessus : Une superbe assiette de céramique exposée dans le souk de Cordoue.

Photo ci-dessus : Un groupe de touristes profite d’une visite guidée du souk.

Le souk municipal a été inauguré en 1956. Il était alors considéré comme le premier marché artisanal d’Espagne. On y retrouve effectivement plusieurs boutiques d’artisanat de toutes sortes, et ce, sur deux étages.

À suivre
Du 5 au 18 mai 2014… la ville de Cordoue est en festival. En effet, s’y déroule le Festival de los Patios Cordobeses… et nous découvrons nos premiers patios privés et leurs magnifiques aménagements paysagers!

Photo ci-dessus : Un magnifique patio en compétition pour le premier prix du concours du « Festival de los Patios Cordobeses »!

Pour lire nos autres textes portant sur notre périple en Andalousie et en Algarve que nous avons terminé à Lisbonne au Portugal, cliquez sur le lien suivant : Douce chaleur andalouse