10
Juin/20
0

Baseball indépendant: l’idée du confinement fait peur

Revue de presse

Ian Bussière, Le Soleil, le 10 juin 2020

Karl Gélinas

La possibilité de disputer une saison de deux mois de baseball indépendant avec quatre équipes canadiennes à Québec et Trois-Rivières réjouit bien sûr les joueurs, mais certains ont quand même des craintes concernant la possibilité d’être forcés de vivre confinés durant cette période.

Un tel «plan B» pourrait être mis en place s’il est impossible pour les Capitales de Québec et les Aigles de Trois-Rivières de jouer la saison dans la Ligue Frontier en raison de la fermeture de la... frontière avec les États-Unis. Ce plan prévoit que les joueurs doivent vivre en confinement pendant deux mois.

Photo ci-dessus : « La possibilité de confinement m’a un peu mis sur les «brakes». J’aurai 37 ans cet été, est-ce que je veux vraiment vivre ça? » — Karl Gélinas (Photo Le Soleil)

«Personnellement, ça ne me préoccupe pas. Je veux juste jouer au baseball, peu importe les conditions», a déclaré au Soleil l’arrêt-court des Capitales David Glaude.

«Pour ceux qui espèrent percer, c’est important de trouver une manière d’avoir une saison. Deux cents présences au bâton, c’est mieux que zéro! De plus, avec les équipes affiliées qui disparaîtront au niveau A, ce sera bon pour le baseball indépendant, mais ça veut aussi dire moins d’opportunités pour les joueurs d’atteindre le baseball affilié», poursuit l’athlète de 25 ans.

Glaude, qui a passé les deux dernières saisons à Trois-Rivières, continue de s’entraîner même s’il ne sait pas dans quelle ligue les Capitales évolueront ni qui seront ses coéquipiers. «Les joueurs latins ne pourront pas venir, on ne sait pas trop pour les Américains. Le plan B prévoit des joueurs canadiens répartis dans quatre équipes.»

Crainte du confinement
La perception de Karl Gélinas, lanceur et entraîneur des lanceurs des Capitales, est différente. «Oui, c’est positif d’avoir potentiellement du baseball cet été, mais le côté négatif, c’est le confinement. J’ai surtout hâte d’en connaître les conditions!» confie le grand droitier qui n’est pas chaud à l’idée de se séparer de sa famille et de ses proches pendant deux mois.

«Le joueur de baseball en moi a envie d’être sur le terrain, une opportunité que je pourrai avoir le 15 juin grâce à mon travail avec l’Académie de baseball du Canada. Par contre, la possibilité de confinement m’a un peu mis sur les «brakes». J’aurai 37 ans cet été, est-ce que je veux vraiment vivre ça?» s’interroge-t-il.

Gélinas ne cache pas qu’il pourrait décider de prendre une année sabbatique si jamais les mesures de confinement imposées étaient trop sévères. «Moi aussi, j’ai un plan B qui serait de m’impliquer un peu plus avec l’Académie, ce que j’ai d’ailleurs fait depuis le début de la pandémie en suivant de près les lanceurs avec Marc-Antoine Bérubé. On tenait des mini-conférences et on avait des réunions avec le logiciel de vidéoconférence Zoom régulièrement.»

Discussions
Pour Michel Laplante, président des Capitales, l’objectif est toujours de pouvoir débuter la saison dans la Ligue Frontier, mais il avoue que le maintien de la fermeture de la frontière canado-américaine rendrait ce projet plus difficile.

«Pour ce qui est d’un plan B, nous en discutons avec les joueurs, les organisations majeures, les agents et les recruteurs. Moralement, je ne crois pas que personne ne pourrait nous empêcher de faire travailler des joueurs s’ils ne peuvent pas leur fournir eux-mêmes du travail», explique-t-il à propos de la possibilité de réunir tous les meilleurs espoirs canadiens dans quatre équipes au Québec.

«Les organisations ne souhaitent pas que leurs joueurs arrêtent de jouer pendant un an, car c’est vraiment néfaste. Nous pourrions alors leur offrir une alternative», poursuit Laplante, qui ajoute que la grande majorité des joueurs qu’il a contactés ont la même vision des choses que David Glaude, soit qu’ils sont prêts à jouer cet été, confinement ou pas, afin de ne pas nuire à leur cheminement.

Quant au Stade Canac, domicile des Capitales, les opérations pour en retirer le dôme débuteront le 15 juin pour se terminer le 20 ou le 21. «Présentement, le programme Sports-Études l’utilise, mais le stade sera prêt à la fin du mois. Pour ce qui est d’accueillir des spectateurs, nous avons une belle collaboration de la Ville de Québec et des différents ministères. Restera à voir s’il est possible d’accueillir de 950 à 1000 personnes par match dans un stade utilisé à 25 % ou 30 % pour respecter les mesures de distanciation physique», termine Michel Laplante.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault

Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant