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Le mot du jour : caban

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures…

Dimanche, 29 mars 2020

Source de la recherche
La phrase suivante tirée du roman « La Carrière du Mal » de l’écrivaine britannique J. K. Rowlings (1965- ), une œuvre signée sous le pseudonyme de Robert Gallbraith et traduite en français par Florianne Vidal (1959- ) :

« Le jeune homme en caban se tenait aux aguets; » (p. 308)

Définition
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le nom masculin caban comme suit : « Manteau court en gros drap de laine imperméable en usage dans la marine. »

Quant au dictionnaire internet Usito, il définit caban ainsi : « Manteau court et épais, pourvu de deux rangées de boutons, porté à l’origine par les marins. »

(1) : Usito, dictionnaire général de la langue française sous la direction d’Hélène Cajolet‑Laganière, de Pierre Martel et de Chantal‑Édith Masson, et avec le concours de Louis Mercier [site Web]. Les Éditions Delisme. Consulté le 29 mars 2020

L’encyclopédie libre Wikipédia propose une très intéressante définition du caban :

« Le caban, mot d’origine arabe utilisé d’abord par les pirates (XVe-XVIIe siècles), est un manteau court, chaud et imperméable. Il peut comporter une capuche, le col est large et les poches situées sur les hanches comportent généralement un rabat. Il est le plus souvent foncé (noir ou bleu marine) avec un boutonnage double et croisé et de six boutons souvent ornés d’une ancre.

Ce sont les premiers navigateurs européens au xve siècle qui en popularisèrent l’usage. Depuis l’Afrique du Nord, ils auraient repris et transformé une petite cape, appelée localement “qaba”, qui était portée par les pirates barbaresques.

Le caban est adapté dans la Royal Navy à partir des années 1800. En France, il est décrit pour la première fois en 1845 dans une lettre du ministre de la Marine et adopté en 1848. Initialement, il se caractérise par une rangée de dix boutons frappés d’une ancre comme les pointes de son col.

Les matelots eux-mêmes savaient le rendre imperméable au moyen d’un apprêt constitué de goudron, de suif et d’huile de térébenthine. Il a remplacé le paletot jusqu’alors en usage, en 1874. Long au départ, il se raccourcit et ressemble alors à une capote plus qu’un paletot.

Cette pièce de l’uniforme du marin est descendue “dans la rue” après l’apparition des friperies. Si auparavant, elle était présente dans le civil, c’est parce que les anciens engagés ou conscrits pouvaient la garder, mais en enlevant les boutons symbole de la Marine Nationale. Depuis, le caban est passé d’un usage de tous les jours dans les milieux modestes à un statut de prestige.

Dès les années 50 et 60, intellectuels et artistes l’ont adopté. Jean Cocteau, Boris Vian, Jacques Prévert, Jacques Brel, suivis plus tard de Lou Reed, des Rolling Stones, de Patrick Dewaere…

Figure emblématique du look de “loup de mer”, ce vêtement devenu classique, a été détourné par les grands couturiers et a fait une apparition généralisée dans les rues notamment pendant la saison 2006-2007. Le premier couturier à l’avoir revisité fut Yves Saint Laurent en 1962. Puis Jean-Paul Gaultier pour qui il évoque “Le voyage, l’évasion, Querelle de Brest”, Yohji Yamamoto, Dior Homme, Hermès, Versace, Louis Vuitton, Burberry entre autres.

Le caban participe de la légende du personnage de Corto Maltese. »

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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