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Le mot du jour : anthropomorphisme

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures…

Lundi, 16 mars 2020

Source de la recherche
Les paragraphes suivants tirés d’une lettre de Réjean Martin publiée sur la page « Idées » du quotidien Le Devoir du 18 février 2020 :

« Dans sa chronique intitulée “L’Asie aux Oscar” (Le Devoir, le jeudi 13 février), Odile Tremblay commente entre autres le discours, lors de cette cérémonie, du lauréat Joaquin Phoenix, qui a dit notamment refuser qu’une espèce en domine une autre, s’agissant, commente-t-elle avec raison, d’une de ses “envolées véganes”…

Et en tout respect pour les amants des animaux, je pense comme Mme Tremblay, qui voit sans doute de nos jours ceux-ci prendre trop de place.

On sait ce qu’est l’anthropomorphisme. C’est prêter des qualités humaines à des animaux ; c’est substituer les animaux aux êtres humains ; c’est leur parler comme à des hommes, à des femmes, à des enfants qui auraient la vertu de nous comprendre ; c’est croire détenir là des interlocuteurs alors qu’au fond, on parle tout seul. Il faut cesser de s’illusionner ; il faut s’extraire d’une dépendance qui ne fait sourire que les vétérinaires.

L’être humain est plutôt “la seule espèce linguistique”, comme l’affirme le primatologue et éthologue néerlandais Frans de Waal.

Le culte des animaux voit des humains se mettre à attaquer les boucheries sous prétexte qu’on y vend du rosbif! Les valeurs des gens sont chamboulées. C’est comme si un nouveau sacerdoce avait pris naissance. En fait, un peu partout ne se propage ainsi rien d’autre à mon avis que le “syndrome Bambi”, une compassion ou un attendrissement exagéré pour le sort des animaux et qui a pris son nom du film de Disney (1942).

Attention ici, il ne faut pas maltraiter les animaux ni user de moyens barbares pour les abattre. Il s’agit simplement d’affirmer que ceux que le grand historien français Jules Michelet appelait nos “frères inférieurs” doivent retrouver leur rang.

À cet égard, il est judicieux de se qualifier de spéciste ; c’est-à-dire d’adhérent à une idéologie qui discerne une hiérarchie entre les espèces ; spécialement la supériorité des êtres humains sur les animaux. »

Définition
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le nom masculin anthropomorphisme comme suit : « Tendance à concevoir la divinité à l’image de l’être humain, à accorder des qualités, des réactions humaines à des animaux, à des choses ou à des phénomènes. »

Le dictionnaire lintern@ute propose, quant à lui, deux sens au mot anthropomorphisme :

Sens 1 - (Religion) Tendance à attribuer aux divinités des caractéristiques propres à l’homme.

Sens 2 - Tendance à attribuer aux animaux des sentiments humains.

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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