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Les mots du jour : transcapacitaire, transcapacitisme

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures…

Dimanche, 8 mars 2020

Source de la recherche
La phrase suivante tirée du roman « La Carrière du Mal » de l’écrivaine britannique J. K. Rowlings (1965- ), une œuvre signée sous le pseudonyme de Robert Gallbraith et traduite en français par Florianne Vidal (1959- ) :

« Ne mesurait-on pas la souffrance psychologique qu’enduraient les personnes transcapacitaires — ce besoin viscéral d’être paralysé ou amputé? » (p. 116)

Définition
Aucun des dictionnaires que j’utilise ne définit les mots transcapacitaire et transcapacitisme.

Selon un texte publié sur le site d’ICI Radio-Canada le 17 septembre 2018 :

« Les recherches sur le transcapacitisme sont encore relativement récentes, mais tout indique que cet état est bien présent chez certains individus, mais souvent caché, car très tabou.

Qu’est-ce que le transcapacitisme?
Sommairement, le transcapacitisme décrit le phénomène selon lequel des personnes considérées comme non handicapées ressentent un besoin vital et profond d’acquérir un handicap spécifique, comme la perte d’un sens ou d’un membre. Elles souhaitent donc modifier leur corps afin de vivre avec le handicap souhaité."

Le texte ajoute également :

« Pourquoi?
Selon M. Baril (un professeur à l’Université d’Ottawa qui a non seulement écrit sa thèse sur ce sujet, mais qui est aussi celui qui a nommé ce phénomène en français), il est difficile d’établir exactement pourquoi ce besoin se manifeste chez les personnes transcapacitaires. Il en serait de même pour les personnes transgenres, chez qui le besoin de changer physiquement de sexe est très fort, mais pour lequel la science n’a pas non plus d’explication. La seule différence entre une personne transcapacitaire et une personne transgenre, selon le chercheur, serait le niveau d’acceptation sociale de chaque phénomène.

Comme pour les personnes transgenres, la transition vers le corps souhaité chez les gens transcapacitaires est associée à un plus grand bien-être général, et à une diminution des idées suicidaires et dépressives.

Mais, contrairement à la chirurgie de confirmation de sexe, qui est légale et offerte au Canada pour les personnes transgenres, les interventions chirurgicales pour permettre aux personnes transcapacitaires d’acquérir un handicap, elles, ne le sont pas. »

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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