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Lucques – Florence – Venise en train… puis navigation éblouissante sur le « Grand Canal »!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 27e d’une série de textes relatifs à nos découvertes en Italie avec notre petite-fille Chloé. Un magnifique périple réalisé au cours des vacances scolaires de l’été 2019… alors que Chloé venait de terminer ses études primaires!

Grand canal, Venise, Italie

Lucques - Florence - Venise, Italie, dimanche 7 juillet 2019 – Après Rome, Lucques, Pise, Florence et Pistoia, voilà « La Sérénissime »… Venise!

Au fil des siècles, Sérénissime, un qualificatif donné aux doges, ces premiers magistrats de république de Venise, est devenu le surnom de la ville. Aujourd’hui, lorsque l’on parle de « La Sérénissime », on parle de Venise.

Et bien nous y sommes, pour le plus grand plaisir de notre petite-fille Chloé… et n’ayez pas de doute, pour le nôtre aussi.

Le trajet pour nous y rendre, en train, en partance de Lucques en Toscane, se sera déroulé sans anicroche, ne nécessitant qu’un peu moins de quatre heures.

Nous installons nos pénates dans un confortable appartement de deux chambres dans le quartier Dorsoduro de la superbe ville d’eau qu’est Venise, et ce, pour six jours… où nous nous y baladerons dans toutes les directions.

Photo ci-dessus : Une gondole vogue dans le « Grand canal » près de la « Gallerie dell'Accademia »… dans la superbe lumière très particulière de « La Sérénissime »!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Après de superbes journées de visites à Lucques et dans ses environs, ce matin nous quittons la Toscane pour nous rendre à Venise.

Le réveille-matin fait entendre son tintement dès six heures! Après nos douches et le petit-déjeuner pris à l’appartement, nous bouclons nos valises et descendons sur la rue où un taxi doit nous prendre à 7 h 45.

La Residenza degli Artisti, Lucques, Italie

La Residenza degli Artisti, Lucques, Italie

Photos ci-dessus : Notre séjour à Lucques à la « Residenza degli Artisti » a été des plus agréable… Chloé et Céline posent devant nos bagages!

Sortir de Lucques… le dernier jour du Lucca Summer Festival
La voiture taxi arrive pile-poil à l’heure. Nous devions être prêts, car la petite rue où prend place la Residenza degli Artisti, comme pratiquement toutes les rues intra-muros de Lucques, ne peut laisser le passage qu’à un seul véhicule automobile à la fois.

Le chauffeur range nos bagages dans le coffre arrière de sa camionnette. Puis, il nous informe que c’est compliqué ce matin pour sortir de la vieille ville.

En raison du spectacle d’Elton John, prévu pour ce soir et où 25 000 personnes sont attendues, les autorités municipales n’ont laissé qu’une seule porte de la ville ouverte aux véhicules automobiles. Et cette porte nous oblige à un long détour. Nous allons devoir y aller du tour complet des murailles de la cité pour nous rendre à la gare.

Après ce long trajet, nous arrivons à la gare. Le coût de la course est de 24 €… alors que pour nous rendre à l’appartement, à notre arrivée à Lucques, nous avions déboursé 12,50 €!

Chargés comme des mulets, nous entrons dans la gare où nous consultons le tout petit tableau des départs pour savoir de quel quai partira notre train, lui qui doit filer dans un premier temps vers Florence. Voilà, c’est affiché : il partira du quai numéro 4. Et il devrait quitter Lucques à l’heure prévue, soit 8 h 31.

Lorsque le convoi s’immobilise au quai et que les portes s’ouvrent, nous avons la surprise de voir une foule impressionnante de jeunes gens descendre des wagons! Le spectacle d’Elton John a beau être en soirée, les jeunes arrivent tôt!

Nous grimpons dans le train. Contrairement, à nos quatre derniers déplacements ferroviaires en Toscane, aujourd’hui il y a un contrôleur de billets à bord…

Nous constatons qu’il y a plusieurs personnes qui n’ont pas de billets! Dès qu’apparaît à une extrémité du wagon le contrôleur, de nombreuses personnes, dont une majorité d’Africains, se lèvent et changent de wagon pour tenter de déjouer la vigilance du contrôleur. L’amende pour une telle infraction serait de 200 €… avons-nous entendu lors d’un de nos déplacements de la semaine.

Le trajet est agréable, nous sommes presque seuls dans notre wagon. Nous arrivons à Florence sans aucun retard à 9 h 50.

Dans la foule à la gare Santa Maria Novella de Florence
À notre arrivée à la gare Santa Maria Novella de la capitale de la Toscane, le grand tableau des arrivées et des départs n’indique pas encore de quel quai partira notre train pour Venise. Nous attendons quelques minutes, puis l’information tombe, le convoi numéro « 8416 » prendra son élan du quai 9 à 10 h 15 et arrivera à la gare Santa Lucia de Venise à 12 h 20.

Nous filons vers notre quai au pas de course, car il y a foule. Il faut dire qu’ici à Florence la gare compte pas moins de 19 voies!

Même si nous avons des sièges réservés pour notre trajet vers « La Sérénissime », c’est toute une aventure que de grimper à bord… avec tous nos gros bagages. En fait, tous les voyageurs ont, comme nous, de grosses valises et il n’y a que très peu d’espace de rangement à bord.

Nous réussissons à monter et à parquer nos trois bagages dans des compartiments pas trop loin de nos sièges. Grrr… Des gens sont installés à nos places! Nous leur en faisons part et sans sourire et surtout sans un mot d’excuse ils changent de place… une des trois personnes laissant son lourd bagage dans le milieu de l’allée… pour toute la durée du trajet!

Le train part à l’heure à 10 h 15, et ce, même si beaucoup de passagers ne sont pas encore à leur place!

Dans un premier temps, notre convoi s’arrête à Bologne, une très belle ville que nous avons visitée en 2012.

Soudain, le téléphone portable de Céline sonne! « C’est Dylan », dit-il. « Je suis un ami de Mirko, le proprio de l’appartement que vous avez réservé à Venise. Mirko m’a demandé de venir vous accueillir! »

En anglais, Dylan informe Céline qu’il viendra nous chercher à la gare. Wow!

Ce n’est pas ce qui était prévu. Il devait nous attendre au débarcadère des vaporettos Ca Rezzonico, près de l’appartement. Nous apprécions cette attention, car cela va de beaucoup simplifier les choses à notre descente du train à Venise… où nous anticipions une certaine perte de temps à trouver le bon vaporetto pour atteindre notre point de rendez-vous.

Il demande à Céline notre numéro de train dans lequel nous voyageons et il mentionne qu’il sera à la gare avec une affiche à notre nom!

Le train s’arrête à une deuxième occasion, cette fois-ci à Padoue, que nous avons explorée en 2009. Puis, il file jusqu’à Venezia Trieste, le premier stop à Venise, puis finalement à Venezia Santa Lucia où nous descendons… à l’heure prévue, 12 h 20!

La descente s’effectue bien plus rapidement que l’embarquement.

Benvenuti a Venezia
Dès que nous entrons dans la salle d’attente de la gare, nous apercevons Dylan avec son affiche « Lanciault ».

Il nous salue et nous prenons ensemble la direction du quai de vaporetto. Nous sautons dans le bateau affichant la ligne numéro 1… où nous payons 22,50 € pour nos trois passages.

Chloé est ébahie. Elle a les yeux grands ouverts et regarde partout.

Grand Canal, Venise, Italie

Photo ci-dessus : Chloé sur un vaporetto à Venise pour la première fois de sa vie.

C’est très très agréable de retrouver la « lumière » bien spéciale de Venise et de redécouvrir le « Grand Canal ».

Le trajet s’effectue pratiquement en silence… nous sommes en pâmoison devant tant de beauté!

Finalement, le vaporetto accoste au quai de la station Ca Rezzonico. Nous suivons notre guide dans un dédale de petites allées aussi étroites les unes que les autres. Nous traversons un pont, longeons un petit canal, puis empruntons un deuxième pont pour finalement arriver à notre appartement, « Le Ponte Squero Apartment »… situé à un jet de pierre du pont éponyme!

L’appartement que nous avons réservé par Internet est au deuxième étage… et évidemment il n’y a pas d’ascenseur. Mais Dylan monte les valises des deux filles, tandis que je transporte la mienne.

Nous avons un grand appartement de deux chambres, tout équipé : air climatisé, cuisinière au gaz, laveuse à linge, lave-vaisselle, téléviseur plat, accès Internet, etc.

Dylan nous offre une visite guidée de l’appartement et nous explique le fonctionnement des appareils. Comme prévu à notre contrat de location, nous payons les taxes comptant (72 €, plus 25 € pour la livraison des clefs à domicile), puis notre hôte nous quitte en nous souhaitant « Bon séjour à Venise ».

À la découverte de notre quartier… Dorsoduro
Nous laissons nos bagages sur place et ressortons presque aussitôt. Nous avons très hâte d’amorcer la découverte de notre quartier… et surtout nous sommes affamés!

Rapidement nous arrivons sur le Campo San Barnaba où nous entrons dans le charmant restaurant, le Ristoteca Oniga.

N.B. - À Venise, contrairement aux autres villes italiennes, les places normalement nommées piazza se nomment ici des campi, au singulier un campo.

Nous prenons une table à l’intérieur, car il fait chaud sur le campo. Mais avant que nous soyons servis, des clients entrent avec un chien et s’installent à une table près de la nôtre! Je suis asthmatique! Nous sortons pour nous installer sur la terrasse. C’est encore plus agréable.

Ristoteca Oniga, Campo San Barnaba, Venise, Italie

Photo ci-dessus : La terrasse du restaurant « Ristoteca Oniga » sur le « campo San Barnaba ». (Photo provenant d'internet)

Chloé est la première à commander : un spaghetti bolognese. Céline demande des gnocchis à la bufflonne, tomate et basilic, tandis que j’opte pour une spécialité vénitienne : un spaghetti alle vongole.

Nous accompagnons notre festin d’un Fanta pour Chloé, d’un quart de litre de vin Prosecco pour Céline, d’une bière pour moi et d’une bouteille d’eau pour tous.

Notre repas est délicieux… mais très dispendieux. C’est évident que nous sommes maintenant dans un haut lieu du tourisme italien (70 €).

Nous nous levons de table et commençons à vagabonder sur le campo San Barnaba, lui qui côtoie le quai Briati… puis nous entrons dans le dédale d’allées étroites, traversant ici et là de nouveaux petits ponts!

Église San Barnaba, Venise, Italie

Photo ci-dessus : Le « campo San Barnaba » est dominé par l’imposante façade néoclassique de l’église éponyme, elle qui est aujourd’hui un lieu d’exposition sur le travail de Léonard de Vinci.

Campo San Barnaba, Venise, Italie

Photo ci-dessus : Chloé pose devant un des innombrables canaux du quartier Dorsoduro à Venise.

Dorsoduro, Venise, Italie

Dorsoduro, Venise, Italie

Photos ci-dessus : Les façades des maisons construites en bordure des canaux dans le quartier Dorsoduro de Venise sont magnifiques.

Dorsoduro, Venise, Italie

Photo ci-dessus : Partout il y a de petites allées comme celle-ci.

Dorsoduro, Venise, Italie

Photo ci-dessus : Notre promenade nous amène à traverser des ponts qui nous offrent des vues magnifiques sur Venise.

Le quai des Zattere
Nous cherchons une petite épicerie. Nous avons besoin de provisions pour l’appartement, car demain et les jours suivants, nous consacrerons le plus clair de notre temps… à visiter.

Nous nous informons auprès de marchands locaux… et en suivant leurs indications, nous arrivons sur les berges du « Canal de la Giudecca ». Wow!

La Giudecca, Venise, Italie

Photo ci-dessus : Nous sommes sur la Fondamenta delle Zattere, le quai des Zattere. La vue sur l'île de la Giudecca est époustouflante.

N.B. : Fondamenta, nous apprend l’encyclopédie libre Wikipédia, est le nom donné à Venise à une voie piétonne, de quelconque largeur, plus élevée que le canal qu’elle longe.

La Fondamenta delle Zattere est l’une des promenades les plus agréables de Venise. Elle s’étire sur 1 500 mètres. Nous y reviendrons, notamment pour y souper un soir.

Nous trouvons finalement un super marché Conad, face au Canal.

Il est 16 h, lorsqu’avec nos sacs qui débordent, nous retrouvons notre appartement, et ce, grâce au sens de l’orientation infaillible de Céline…

Nous remisons les provisions et nous nous installons. Nous en sommes déjà à la dernière étape de notre périple en Italie.

Le Ponte dell'Accademia
Nous repartons à 17 h 30. Cette fois-ci nous prenons une direction différente.

Cet après-midi, nous nous sommes rendus au « Canal de la Giudecca », ce soir nous filons vers le Ponte dell'Accademia, le pont de l’Académie, un des quatre ponts qui traversent le Grand Canal!

Pont de l’Accademia, Venise, Italie

Photo ci-dessus : Le pont de l’Accademia… que nous traverserons à de nombreuses reprises au cours de notre séjour dans la Sérénissime! (Photo provenant de Wikipédia)

Nous avons pu lire sur Internet l’histoire fort intéressante de ce pont, en voici un court extrait :

« Le pont doit son nom au musée de l’Accademia situé à l’une de ses extrémités. Toutefois, notons qu’on l’appelle également le pont de la Carità (de la charité), du nom du campo de la Carità situé devant le musée.

Jusqu’au milieu du XIXe siècle, le Grand Canal à Venise ne comptait qu’un seul pont, le pont du Rialto. C’est à l’initiative des autrichiens, qui occupaient alors militairement Venise, que fut construit un premier pont métallique, enjambant le Grand Canal et permettant ainsi de relier le Campo de San Vidal du côté du sestiere San Marco, avec le Campo de la Carità dans le sestiere Dorsoduro.

N.B. - Un sestiere à Venise signifie quartier. Dans la Sérénissime, il y a six quartiers dans le centre historique, dont Dorsoduro et San Marco.

Ce premier pont métallique, qui fut ouvert au public le 20 novembre 1854, fut conçu par un ingénieur anglais du nom d’Alfred Neville et construit dans des ateliers anglais.

En 1933, le pont métallique de l’Accademia fut remplacé par un pont de bois, conçu par l’architecte italien Eugenio Miozzi (1889-1979). Ce pont de bois devait être temporaire, l’idée étant de lancer un concours d’architecture afin d’avoir à cet emplacement un pont digne de Venise.

Et comme c’est souvent le cas, le temporaire devint permanent, c’est encore ce pont “temporaire” de l’Accademia qui est utilisé quotidiennement aujourd’hui par des milliers de touristes et de locaux pour passer d’une rive à l’autre. »

Grand Canal, Venise, Italie

Photo ci-dessus : Le Grand Canal vu du pont de l’Académie.

Grand Canal, Venise, Italie

Grand Canal, Venise, Italie

Photos ci-dessus : Chloé et Céline photographiées à tour de rôle au-dessus du Grand Canal sur le pont de l’Académie.

Photo ci-dessus : Le Grand Canal sous la lumière radieuse de Venise.

Grand Canal, Venise, Italie

Photo ci-dessus : Un des symboles de Venise, la gondole!

Grand Canal, Venise, Italie

Photo ci-dessus : Nous devons penser à rentrer… un orage se dessine à l’horizon.

Grand Canal, Venise, Italie

Photo ci-dessus : Chloé pose une autre fois sur le pont de l’Académie.

Nous reprenons la direction de l’appartement, car le ciel est de plus en plus « gris plomb »!

Notre chemin nous mène sur le campo San Stefano où il y a une belle statue.

La Ruota, Matteo lo Greco, Campo San Stefano, Venise, Italie

La Ruota, Matteo lo Greco, Campo San Stefano, Venise, Italie

Photos ci-dessus : Une sculpture en bronze intitulée « La Ruota », « La Roue » en français, une œuvre de 2019 de l’artiste originaire de Sicile Matteo lo Greco (1949- ).

L’année 2019 à Venise est synonyme de « Biennale »!

L’encyclopédie libre Wikipédia nous apprend ce qu’est cet événement qui a lieu tous les deux ans : « La Biennale de Venise est considérée comme une des plus prestigieuses manifestations artistiques en Europe et dans le monde.

C’est aussi une des plus anciennes puisqu’elle fut créée en 1893 et se tint pour la première fois en 1895 en tant que “Exposition Internationale d’Art de la Cité de Venise”. Sa seconde édition, lui valant le nom de “Biennale” eut lieu deux ans plus tard. »

Lors des « Biennales d’art », certaines œuvres sont installées dans divers lieux de Venise… et quelques-unes restent sur place de façon quasi permanente par la suite. Nous croiserons plusieurs de ces œuvres au cours de notre séjour.

Quant à la sculpture de Matteo lo Greco installée sur le Campo San Stefano, elle est en compétition pour la 58e Biennale, celle de cette année 2019!

Nous revenons sous la pluie! Mais malgré cela nous nous arrêtons dans une petite pâtisserie, la Pasticceria Toletta, où nous achetons trois superbes pâtisseries pour notre dessert du jour (5 €).

Pasticceria Toletta, Dorsoduro, Venise, Italie

Photo ci-dessus : La « Pasticceria Toletta » est une petite pâtisserie qui a conservé son aspect traditionnel. Il n’y a que des places debout. Outre les pâtisseries, on y sert du café, des croissants et toute une variété de sandwichs. Nous y reviendrons pour presque tous nos petits-déjeuners à Venise. (Photo provenant d'Internet)

Nous rentrons finalement à l’appartement à 18 h 15.

Après avoir dégusté nos succulentes pâtisseries, nous préparons nos vêtements pour demain, alors qu’à l’extérieur l’orage fait rage!

Notre deuxième journée à Venise sera consacrée, entre autres, à la Piazza San Marco!

À suivre…
Première vraie journée de visites à Venise… évidemment, nous commençons par la « Place Saint-Marc »!

Campanile, piazza San Marco, Venise, Italie

Photo ci-dessus : Chloé pose devant le magnifique campanile de la place Saint-Marc à Venise!

Pour lire nos autres textes portant sur notre périple en Italie avec Chloé, cliques sur le lien suivant : Italie du nord

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