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Aumont s’entend avec les Blue Jays

Revue de presse

Sylvain St-Laurent, Le Droit, le 2 décembre 2019

Philippe Aumont

La semaine a débuté par une petite surprise, lundi, quand Phillippe Aumont a été mis sous contrat par les Blue Jays de Toronto.

Depuis des mois, le lanceur gatinois nous répétait qu’il voulait vivre une expérience différente. Depuis des mois, il rêvait d’obtenir une opportunité de poursuivre sa carrière en Asie.

On était loin de se douter, alors, qu’il finirait par s’entendre avec le seul club canadien des ligues majeures.

Aumont a pourtant signé un contrat des ligues mineures d’une durée d’un an. Un contrat qui lui permettra de participer au camp d’entraînement principal des Jays, en février.

Photo ci-dessus : Le lanceur gatinois Phillippe Aumont. (Photo : Étienne Ranger, archives Le Droit)

Puisque les Jays sont en reconstruction, rien n’est impossible. S’il continue de bien faire, il pourrait fort bien entreprendre la saison 2020 avec le grand club.

Au moment de signer son contrat, face à notre surprise, l’athlète nous a fait une confidence intéressante.

Les Jays lui tournent autour depuis plusieurs mois, déjà.

« Tout a commencé durant l’été, quand j’étais avec les Champions d’Ottawa. Ils démontraient beaucoup d’intérêt. Ils appelaient souvent la personne qui me représente. »

En 2019, Aumont a démontré qu’il était un peu trop fort pour le baseball indépendant. Il a mérité le titre de lanceur par excellence de la ligue Can-Am. Il a passé 118 manches et deux tiers sur le monticule, pour les Champions. Il a concédé seulement 23 buts sur balles et complété 145 retraits sur des prises !

« Quand ils m’ont offert un contrat, au beau milieu de la saison, j’ai décliné. Ce n’est pas que je n’étais pas prêt. C’est juste que j’avais beaucoup de plaisir avec les boys, à Ottawa. J’avais une double responsabilité. J’étais aussi l’instructeur des lanceurs », rappelle-t-il.

« Je ne voulais pas mettre Sébastien Boucher dans une mauvaise situation. Je ne voulais pas l’abandonner, alors qu’il vivait sa première saison comme gérant. Je pensais aussi à mes coéquipiers. J’avais une responsabilité envers eux. J’avais la job d’instructeur à cœur. Ce n’est pas un poste que j’avais accepté, comme ça, parce que j’étais tout seul à pouvoir l’occuper. »

Aumont a déjà – très brièvement – appartenu à l’organisation torontoise. Il a obtenu quatre départs avec son club-école au niveau AAA, à Buffalo, durant l’été 2015.

Cinq ans plus tard, il croit en ses chances de se tailler un poste avec le grand club.

« Jouer avec le grand club cette saison ? Je dirais que c’est une grande possibilité. Je ne me pointerai pas là-bas en disant que j’ai une place à perdre. Ce n’est pas moi, ça. Je suis un gars humble. »

« Sauf qu’on peut se dire les vraies choses. En ce moment, la profondeur au monticule des Blue Jays n’est pas comparable à celle des Yankees, mettons. Il y aura des opportunités à saisir, au camp. Je pense que ce sera une bonne place, pour moi. »

Portes ouvertes
Et l’Asie, dans tout ça ?

Le rêve n’est pas mort. Aumont a fait belle impression lors d’un tournoi de qualification olympique qui s’est déroulé sur le continent asiatique, au début du mois de novembre.

À son retour au pays, il a discuté avec plusieurs clubs professionnels de la Corée, du Japon, de Taïwan...

Des clauses échappatoires ont été inscrites, dans le contrat qu’il vient de signer.

S’il reçoit une offre intéressante, tandis qu’il évolue dans les ligues mineures nord-américaines, Aumont pourrait obtenir sa libération.

« Je continue d’obtenir des opportunités alors que le baseball rajeunit. Je ne peux pas dire que je comprends tout le temps ce qui m’arrive, mais je fonce. Ce qui arrivera, arrivera. »

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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