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Stéphanie Savoie: une 1re joueuse à l’honneur au Temple de la Renommée du baseball québécois

Revue de presse

Benoît Rioux, Le Journal de Montréal, le 8 novembre 2019

Stéphanie Savoie

MONTRÉAL - En franchissant le seuil du Temple de la renommée du baseball québécois, Stéphanie Savoie espère ouvrir la porte à plusieurs autres femmes.

«C’est une excellente nouvelle pour moi, mais aussi pour le sport féminin, a réagi l’ancienne receveuse de l’équipe nationale du Canada, en vue de son intronisation prévue samedi au Château Mont-Sainte-Anne. J’espère vraiment qu’il y a d’autres filles qui suivront dans les années à venir.»

Savoie devient la première athlète féminine à être honorée de la sorte. Elle sera aussi la plus jeune membre, hommes et femmes confondus, de ce Panthéon qui regroupe les anciens joueurs Claude Raymond, Ronald Piché et Denis Boucher, entre autres.

Chez les femmes, la marqueuse Francyne Lauzon était seule jusque-là parmi les 76 personnes admises avant cette cuvée 2019. En plus de Savoie, les anciens joueurs Derek Aucoin et Pierre-Luc Laforest font notamment partie des intronisés en vue du prochain weekend.

Photo ci-dessus : Stéphanie Savoie : une première joueuse à l’honneur.

De l’école au Temple de la renommée
Dès ses débuts dans le baseball mineur à La Pocatière, dans le Bas-Saint-Laurent, Savoie a pris l’habitude de défoncer des portes pour tracer son chemin dans un monde traditionnellement masculin. Elle a d’ailleurs longtemps joué, sans aucun complexe, avec les garçons.

C’est ainsi qu’elle a gravi les échelons jusqu’à sa sélection sur l’équipe canadienne de baseball féminin, de 2008 à 2015. Aujourd’hui âgée de 30 ans, l’athlète habite maintenant dans la région de Drummondville, où elle est enseignante en éducation physique à l’école secondaire Jeanne-Mance. Sans doute que certains élèves lui voueront une certaine admiration en apprenant la nouvelle de son intronisation au Temple de la renommée.

«Quand on pense à l’expression "Temple de la renommée", c’est sûr que ça fait "wow", a-t-elle reconnu. Tout ce que j’ai fait dans le baseball, ç’a été marquant pour moi et pour mon entourage, mais de recevoir cet hommage, c’est concret et ça permet de le réaliser un peu plus.»

Parmi ses exploits sur le losange, Savoie a été reconnue deux fois comme la meilleure receveuse en marge des Coupes du monde de 2012, à Edmonton, et de 2014, au Japon. À l’issue de chacun de ces tournois internationaux, une joueuse par position était ainsi sélectionnée sur l’équipe d’étoiles. Les plaques reçues figurent naturellement dans sa collection de médailles et trophées au sous-sol.

«Pour moi, le baseball, ça reste surtout des moments d’équipe», a toutefois mentionné Savoie, rappelant la conquête d’une médaille d’argent avec l’équipe canadienne à la Coupe du monde de 2008 et une autre de bronze lors de la compétition de 2012.

Souvenirs des Jeux panaméricains
Savoie conserve par ailleurs un précieux souvenir de sa fin de carrière dans le cadre des Jeux panaméricains, à Toronto, en 2015. C’était d’ailleurs la première fois de l’histoire que le baseball féminin était présenté à ces Jeux.

«De participer à des jeux multisports, c’était incroyable, nous étions dans un village d’athlètes comme aux Jeux olympiques, a-t-elle noté. On avait aussi une belle relation avec l’équipe masculine de baseball. Les gars venaient nous encourager et nous allions aussi voir leurs matchs.»

Savoie et ses coéquipières avaient conclu le tournoi avec la médaille d’argent à la suite d’une défaite contre les États-Unis en finale. La formation masculine avait pour sa part récolté l’or à la suite d’une spectaculaire victoire de 7-6, en 10e manche, contre les Américains.

Une pensée pour maman
En vue de son intronisation, la Québécoise a évidemment déjà songé à son discours de remerciement, mais le nom qui lui vient automatiquement en tête est celui de sa mère Carmen Anctil.

«Quand je pense au temps qu’elle a consacré au sport pour moi et mon frère [Maxime], elle mérite une partie de cet honneur», a indiqué Savoie.

Et maintenant, pour les prochaines années, d’autres représentantes issues du baseball féminin, comme Geneviève Beauchamp, Patricia Landry, Daphnée Gélinas et Alexane Fournier, peuvent commencer à rêver d’être intronisée un jour au Temple de la renommée.

Les 11 personnes intronisées au Temple de la renommée du baseball québécois en 2019 :

Derek Aucoin
Paul Calvert (posthume)
Gary Carter (posthume)
Richard Émond
Pierre-Luc Laforest
François Lemire
René Marchand
Joe Page (posthume)
Hector Racine (posthume)
Stéphanie Savoie
Rusty Staub (posthume)

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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