27
Oct/19
0

À la même école que Hunter Pence

Revue de presse

Mathieu Boulay, Le Journal de Montréal

Charles Leblanc

Pour passer au niveau supérieur, un jeune joueur cherche toujours à peaufiner son élan au bâton. Charles Leblanc n’est pas différent des autres.

L’athlète de 23 ans a pris les grands moyens après sa saison avec les Riders de Frisco. Il s’est rendu en Californie pour travailler avec un spécialiste en la matière, Doug Latta.

« Doug a déjà travaillé avec des joueurs des majeures, comme Hunter Pence, Adrian Gonzalez, Justin Turner et Troy Tulowitzki, a expliqué Leblanc. Si ces joueurs ont connu du succès après leur passage avec lui, j’espère que ça va marcher pour moi aussi. »

Photo ci-dessus :Charles Leblanc. (Photo Chantal Poirier)

Lors du passage du Journal de Montréal au Centre de Performance Évolution Athlete, Leblanc a frappé une cinquantaine de balles en compagnie de son entraîneur Jean-Luc Blaquière. À première vue, l’élan du Lavallois est plus fluide qu’auparavant.

Cependant, il faut comprendre qu’il aura besoin de plusieurs semaines d’entraînement afin que les ajustements de Latta deviennent des automatismes. Comme un boxeur avec un coup de poing qu’il veut inclure dans son arsenal.

« J’ai toujours eu une bonne compréhension de mon élan et une bonne coordination au bâton, a précisé Leblanc. J’ai toujours été un frappeur de moyenne, mais là, j’essaye de devenir plus puissant. »

L’an dernier, il a cogné sept circuits avec les Riders. En 2020, avec son nouvel élan, il aimerait envoyer la balle de l’autre côté de la clôture plus souvent.

Blaquière : une aide précieuse
Pour l’aider à appliquer les conseils de Latta à la lettre, Leblanc s’entraîne avec Blaquière, son collaborateur de longue date.

« On se connaît depuis mon passage avec l’ABC. Avec lui, c’est une communication à deux sens. Lorsque je suis revenu de la Californie, je lui ai expliqué les notions que j’ai apprises avec Latta.

Jean-Luc a trouvé ça un peu bizarre au départ, mais c’est le genre d’entraîneur qui est prêt à modifier ses méthodes pour t’aider. Ils ne sont pas tous comme lui. »

« J’AI EU UN PINCEMENT AU CŒUR »
Les Rangers du Texas ont procédé à un gros ménage dans leurs filiales des ligues mineures le mois dernier. Le gérant des Riders de Frisco, Joe Mikulik, est notamment passé dans le tordeur.

« Ça m’a fait un petit pincement au cœur, a indiqué Charles Leblanc au sujet de Mikulik. Il a été l’un de mes entraîneurs préférés depuis que j’évolue dans les mineures. Tu avais le goût de te défoncer pour lui.

Joe apportait toujours de la bonne énergie au parc. Tous les jours, il était le même gars. C’est quelque chose lorsqu’on sait que les saisons sont longues et qu’on n’évolue pas toujours dans des conditions faciles. » En raison de sa carrière de joueur dans les mineures, Mikulik avait la capacité de se placer dans les souliers de ses protégés.

« Il comprenait les hauts et les bas, a ajouté Leblanc. Les équipes des majeures nous voient comme un investissement. Ils veulent qu’on joue tous les jours pour qu’on se développe.

Est-ce que c’est la bonne chose si le joueur accumule les insuccès au bâton ? Mikulik savait bien lire ce type de situation et il était capable de te donner une pause pour recharger tes batteries. »

Pendant la dernière saison, le gérant a donné un repos de deux jours au Québécois pour lui permettre de prendre du recul.

« Il m’a donné une pause de deux jours. C’était la chose qu’il me fallait parce que ça allait trop vite dans ma tête. Lors de mon retour, j’ai frappé deux coups sûrs et je me suis replacé », a-t-il indiqué.

Un coup de barre
Les équipes du baseball majeur seraient sur le point d’annoncer une restructuration des ligues mineures avec l’objectif de sauver quelques millions de dollars.

« Selon ce que j’ai lu, ils envisageraient d’enlever la ligue A faible de leur structure de développement », a expliqué Leblanc, qui a évolué dans ce circuit en 2017. « Si tu enlèves ce niveau, ça veut dire qu’il y aura 30-35 joueurs par équipe qui se chercheront un endroit où jouer.

La ligue A faible est importante. Elle t’aide à bâtir ta confiance. C’est là que tu apprends à jouer devant un petit public et que tu apprends à vivre seul, sans l’aide de tes parents. »

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant