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De très belles découvertes au « Musée d’art américain du Smithsonian »! (3e partie)

Textes et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 43e d’une série de reportages relatifs à notre exploration de la ville de Washington, la capitale américaine, un beau périple de douze jours réalisé au printemps 2019!

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Washington D.C., États-Unis, mardi 2 avril 2019 - Washington est vraiment la ville des musées d’art!

Déjà plusieurs de ces sanctuaires de l’art nous ont impressionnés : la National Gallery of Art, le Hirshhorn Museum, la Freer Gallery of Art, la Arthur M. Sackler Gallery, le musée Dumbarton Oaks, la Phillips Collection et le National Museum of Women in the Arts!

Aujourd’hui, nous en ajoutons deux autres à notre liste, et non les moindres, le « Musée d’art américain du Smithsonian » et la « Galerie nationale des portraits »… qui offrent tous deux un nombre considérable de magnifiques œuvres, et ce, même si les deux institutions muséales sont situées dans la même bâtisse.

Commençons tout d’abord par le « Musée d’art américain du Smithsonian »…

Photo ci-dessus : « The Libyan Sibyl », « La sibylle libyque » en français, une statue en marbre réalisée par William Wetmore Story (1819-1895)… un artiste qui l’érigée à titre de condamnation symbolique de l’esclavage afro-américain.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Nous poursuivons notre longue et lente déambulation dans les salles du « Musée d’art américain du Smithsonian » à admirer les œuvres.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une allégorie de l’été, un doux tableau peint par Frank W. Benson (1862-1951). Une réalisation de 1890 intitulée « L’été ».

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « La danse du printemps », une superbe toile aux allures japonaises nous semble-t-il. L’œuvre date de 1917 et est de l’artiste Arthur F. Mathews (1860-1945)… Et nous avions raison comme le précise la description de la toile : « Son Arcadia est le paysage lumineux de la Californie, et les plans de couleurs et les postures gracieuses des danseurs montrent que l’artiste regarde à travers le Pacifique jusqu’au Japon. »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Ondine », une magnifique sculpture réalisée en 1880 par Chauncey Bradley Ives (1810-1894).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Illusions », une toile de 1901 d’Henry Brown Fuller (1867-1934).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « An Eclogue » une toile de 1890 de Kenyon Cox (1856-1919).

Lors de la rédaction de ce texte, nous nous sommes interrogés sur la signification du mot « Eclogue ». En français, le mot est églogue et il se définit comme un poème de style classique consacré à un sujet pastoral. L’encyclopédie libre Wikipédia précise que « les poèmes de ce genre littéraire sont parfois qualifiés de “bucoliques”. »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Le parasol blanc », une toile de Robert Reid (1862-1929).

Le site Internet du musée nous apprend que : « Cette peinture montre la jeune épouse de Robert Reid, Elizabeth Reeves, l’année de leur mariage. Reid a peint Elizabeth dans une robe blanche entourée de nombreuses fleurs de couleurs différentes pour mettre en valeur sa peau de porcelaine sans défaut. Leur mariage n’a duré que quelques années. Les couleurs délicates et le cadre idéalisé suggéraient alors l’optimisme du jeune amour.

Au cours de sa carrière, les nombreuses peintures de Reid représentant des filles immergées dans la nature soulignent la fragilité et la beauté des femmes, comme s’il les assimilait aux fleurs, aux arbres et aux nuages. »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : Un portrait d’Elizabeth Winthrop Chanler, soit madame John Jay Chapman. Une œuvre réalisée en 1893 par John Singer Sargent (1856-1925).

La lecture, sur le site Internet du musée, de la « petite histoire » des œuvres est vraiment passionnante. Ici, la toile du peintre américain John Singer Sargent est expliquée comme suit :

« Selon Sargent, Elizabeth Chanler, âgée de 26 ans lorsqu’il l’a peinte, avait “le visage de la Vierge Marie et les yeux d’un enfant”!

Ce portrait montre une belle femme bien élevée qui a appris à être forte. Et en effet, quand Elizabeth n’était encore qu’une adolescente, sa mère est décédée, la laissant s’occuper de sept frères et sœurs plus jeunes.

Sargent l’a peinte alors qu’elle se trouvait à Londres pour le mariage d’un de ses frères. L’artiste a composé le portrait comme pour suggérer un chaos d’émotions chez son modèle.

La moitié supérieure du portrait est ordonnée et immobile. Le regard d’Elizabeth est direct, son visage centré entre deux peintures : une Vierge à l’Enfant et une figure de vieille femme copiée de Frans Hals. Mais la moitié inférieure est pleine de tension. Ses mains appuyées sur un coussin semblent lutter l’une contre l’autre.

Sargent a souvent été rejeté par ses contemporains comme un “portraitiste de la haute société”, mais ses peintures traduisent toujours l’histoire humaine derrière l’image. »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Erskine, Nanny, Maxwell, Eliza et Berwick Wood », un médaillon en marbre réalisé en1890 par Olin Levi Warner (1844-1896).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Violet Sargent », la sœur du peintre John Singer Sargent, immortalisée en 1890 sur un relief en bronze. L’œuvre a été réalisée par Augustus Saint-Gaudens (1848-1907).

Encore une fois, nos recherches nous en apprennent plus sur l’œuvre : « Saint-Gaudens, le sculpteur, a choisi de ne pas donner à Violet une pose conventionnelle et formelle, mais il l’a plutôt figée dans le bronze en train de fredonner en accordant sa guitare… comme si elle se préparait à chanter pour ses amis.

Comme une ancienne pierre tombale grecque, ce relief capture un moment éphémère et informel de la vie de Violet. Il compresse en une image l’amour qu’elle avait pour la musique et pour l’apprentissage de son art. »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Homme avec un chat », un portrait de Henry Sturgis Drinker, une toile peinte par l’artiste Cecilia Beaux (1855-1942).

Et voici d’autres informations intéressantes sur ce portrait :

« Henry Sturgis Drinker était le beau-frère de Cecilia Beaux. Il était un dirigeant de compagnie de chemin de fer qui devint plus tard président de l’Université Lehigh. Dans les années 1890, des hommes tels Drinker étaient au sommet de la société sur la côte Est des États-Unis et leurs goûts ont façonné la vie publique pendant des décennies.

Beaux, quant à elle, était une femme farouchement indépendante qui vivait bien, gardait de beaux amants et avait une volonté de fer. À une époque où peu de femmes pouvaient le faire, elle s’est taillée une carrière de portraitiste rivalisant même avec John Singer Sargent.

Les moustaches, le costume de lin et la pose désinvolte du chat de Drinker lui apportent une assurance immense, mais son regard ferme et presque méfiant suggère qu’il a reconnu dans l’artiste une personnalité aussi forte que la sienne. »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « We Both Must Fade (Mrs. Fithian) », une titre qui signifie en français « Toutes les deux nous faneront », une toile de 1869 de Lilly Martin Spencer (1822-1902). Le titre fait référence à la beauté de la dame qui fane, tout comme celle de la rose qu’elle tient dans les mains.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : On jurerait une photo. Pourtant, il s’agit d’une peinture, une réalisation de William R. Leigh (1866-1955), qui dressa ici le portrait de madame Sophie Hunter Colston en 1896.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « The Libyan Sibyl », un marbre de William Wetmore Story (1819-1895). L’affichette du musée nous explique « qu’une sibylle était une prêtresse prophétique qui prédisait l’avenir. L’emblème sur le collier de cette Sibylle est un ancien symbole indiquant ses pouvoirs mystiques, bien qu’il soit aujourd’hui associé à l’étoile de David juive, à l’Exode et à la fuite du peuple juif de l’esclavage. Story a conçu cette sculpture après le début de la guerre de Sécession et ses lettres confirment qu’il s’agissait, pour lui, d’une condamnation symbolique de l’esclavage afro-américain. »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Lamentations sur la mort des premiers-nés d’Égypte », une superbe toile de Charles Sprague Pearce (1851-1914).

« L’artiste, Charles Sprague Pearce, s’est inspiré d’un passage du livre biblique de l’Exode décrivant le dixième fléau d’Égypte, dans lequel Dieu déclara son intention de tuer tous les premiers enfants égyptiens à moins que Pharaon ne libère les israélites. Dieu ordonna à Moïse d’informer les Juifs de marquer leurs portes, afin que leurs enfants soient épargnés.

Pearce dépeint ici les séquelles de ce massacre vengeur, alors que des parents désemparés préparent leur fils pour l’inhumation. »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Un buste en marbre de Cléopâtre, une œuvre de la sculptrice Margaret Foley (1827-1877).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Des portraits du couple Squire Williams House, des œuvres de 1829 d’Erastus Salisbury Field (1805-1900).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Aurore boréale, une magnifique toile réalisée en 1865 par le peintre paysagiste américain Frederic Edwin Church (1826-1900).

Le texte sur l’affichette accompagnant la toile la décrit ainsi : « Sous un ciel arctique sombre, le navire de l’explorateur polaire Isaac Israel Hayes, le SS United States, gèle dans la banquise à la base d’une falaise menaçante.

Les aurores boréales éclatent dans une cascade de lumières inquiétantes, tandis que le traîneau à chiens laisse espérer un sauvetage de cette prison glacée.

Hayes et Frederic Church étaient des amis et à son retour de l’Arctique en 1861, Hayes donna à Church ses croquis comme source d’inspiration pour ce tableau. »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une superbe sculpture en marbre intitulée « Sappho ». L’œuvre est de Vinnie Ream (1847-1914), de son vrai nom Lavinia Ellen Ream, une artiste d’un petit groupe de femmes sculpteures qui ont eu une carrière fructueuse à la fin du XIXe siècle.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « California », un buste datant de 1860 d’Hiram Powers (1805-1873), est une allégorie de la richesse et du danger de la Californie… en raison de la ruée vers l’or en cours à cette époque.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : La tentation d’Ève a été la première statue « idéale » en pied réalisée par Hiram Powers. Elle montre Ève contemplant une pomme dans sa main pendant qu’un serpent s’attarde à ses côtés. Le public américain au XIXe siècle a estimé que les statues et les peintures de personnages nus étaient scandaleuses, mais Powers a affirmé que « les vêtements seraient absurdes ». Son expression pensive anticipe les conséquences de ses actes.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une magnifique sculpture en marbre. Elle est intitulée, « Nydia, the Blind Flower Girl of Pompeii », une œuvre de Randolph Rogers (1825-1892). Une sculpture répliquée pas moins de 167 fois! Pas surprenant que nous l’ayons déjà vue dans un ou plusieurs autres musées.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « The Lost Pleiad », une sculpture datant de 1874-1875 est de Randolph Rogers.

Dans la mythologie grecque, les Pléiades sont sept sœurs, filles du Titan Atlas et de l’Océanide Pléioné. « Celle qu’a représenté Rogers, nous apprend l’affichette accompagnant l’œuvre, est la benjamine, Mérope, elle qui est rarement visible, car, contrairement à ses sœurs, elle a épousé un mortel humble et se cache donc dans la honte. »

« Rogers, mentionne-t-on encore, a dessiné sa Mérope comme une figure voluptueuse à la recherche de sa famille céleste. La torsion exagérée de sa silhouette, ses cheveux flottants et son drapé, ainsi que les nuages bouffants flottant au-dessous d’elle lui donnent un mouvement emporté par le vent. »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Les demoiselles Mary et Hannah Murray », une toile de 1806 de John Turnbull (1756-1843).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Intérieur avec portraits », une superbe toile datant de 1865 de Thomas Le Clear (1818-1882).

Encore là, la « petite histoire » de la toile est émouvante. En effet, les enfants apparaissant sur la toile sont le frère et la sœur de Franklin Sidway, James et Parnell… Ils ont été peints à titre posthume sur la base de daguerréotypes familiaux!

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Un marbre impressionnant. Il est titré « Enfants dormants ». L’œuvre a été réalisée en 1859 par William Henry Rinehart (1825-1874), reconnu comme le dernier sculpteur américain important à avoir œuvré dans le style classique.

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « La petite pensée », une sculpture de 1867 de Thomas Ball (1819-1911).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Garçon avec un tambourin brisé », une sculpture en marbre de 1854 de Thomas Crawford (1813-1857).

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Portrait de Georgianna Frances Adams réalisé en 1835 par Asher B. Durand (1796-1886). « Fanny » Adams était la petite-fille de John Quincy Adams, sixième président des États-Unis. Le portrait a été réalisé alors que la jeune fille avait 5 ans… deux ans avant qu’elle ne décède!

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une autre belle sculpture de Hiram Powers. Elle est intitulée « The last of the Tribes » et a été réalisée entre 1867 et 1872.

« Lorsque Powers a commencé à travailler sur cette sculpture, le gouvernement des États-Unis avait déjà commencé à forcer les Amérindiens à quitter leurs terres ancestrales et à s’installer dans des réserves. Les Indiens qui ont accepté les traités ont été conduits dans des régions détenues par d’autres tribus qui se sont battues pour préserver leurs propres territoires.

Powers a écrit qu’il souhaitait que cet ouvrage représente “la dernière de toutes les indiennes de la tribu… fuyant devant la civilisation et regardant en arrière avec terreur”. »

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Portrait de madame George Watson en 1765! Une toile de John Singleton Copley (1738-1815).

À suivre…
Découverte de la National Portrait Gallery, un musée somme toute récent puisqu’il a été fondé en 1968!

Smithsonian American Art Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Portrait de Henry Wadsworth Longfellow (1807-1882) réalisé par Thomas Buchanan Read (1822-1872).

Pour lire nos autres textes portant sur notre exploration de la ville de Washington, la capitale américaine, cliquez sur le lien suivant : États-Unis - Washington D.-C.

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