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Août/19
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Les magnifiques œuvres de la Phillips Collection!

Textes et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 29e d’une série de reportages relatifs à notre exploration de la ville de Washington, la capitale américaine, un beau périple de douze jours réalisé au printemps 2019!

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Washington D.C., États-Unis, dimanche 31 mars 2019 -
Incapables de nous réchauffer, même si le soleil brille depuis déjà quelques heures, nous mettons un terme à notre promenade, pourtant fort intéressante, dans le quartier de Dupont Circle et nous entrons dans la belle demeure qui sert d’écrin à la Phillips Collection, un lieu dont la documentation publicitaire qui nous a été remise qualifie de « Premier musée d’art moderne américain ».

Cette collection, c’est celle de Duncan Phillips (1886-1966), collectionneur et grand philanthrope, et de son épouse Marjorie Acker Phillips (1894-1985), elle-même artiste.

La collection du musée comprend des œuvres de maîtres américains et européens tels Paul Cézanne, Edgar Degas, Pierre Bonnard, Winslow Homer, Henri Matisse, Georgia O’Keeffe, Pablo Picasso, Mark Rothko et Vincent Van Gogh, et une foule d’autres.

Deux heures de visites ponctuées de ah et de oh!

Photo ci-dessus : « Soirée de baseball », titrée en anglais « Baseball night », une œuvre de 1951 de la maîtresse des lieux, Marjorie Acker Phillips. Celle-ci a immortalisé un lancer lors d’un match des Senators de Washington qui affrontaient pour l’occasion les Yankees de New York au « Griffith Stadium » de Washington.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Nous sommes devant la très belle maison abritant la Phillips Collection.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

L’édifice
Cette maison de ville en brique rouge à trois étages a été construite en 1897 pour la famille du major D. Clinch Phillips, son épouse Eliza Laughlin Phillips et leurs deux jeunes fils, James et Duncan. Elle affiche un style renaissance géorgienne.

En 2008, en guise de cadeau pour la graduation de leurs fils Duncan et James à l’Université Yale, les parents Phillips ont fait ajouter une bibliothèque lambrissée de chêne sur deux étages à leur demeure! Cette pièce est aujourd’hui utilisée comme « salle de musique »!

Des modifications ont été apportées et un quatrième étage ajouté en 1923 dans le but de créer un atelier pour Marjorie, l’épouse de Duncan Phillips… qui était artiste.

Puis en 1983, l’édifice a été transformé pour accueillir convenablement un musée. Subtils, mais significatifs, les changements de salles ont amélioré l’espace de la galerie.

Des stores filtrant la lumière ont été installés pour protéger les œuvres d’art. Tout comme ont été ajoutés la climatisation centrale, des escaliers de secours, des ascenseurs et d’autres éléments essentiels à un lieu public.

La partie la plus récente du musée a été inaugurée en 2006!

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Voici un dessin représentant l’édifice d’aujourd’hui qui abrite la « Phillips Collection ».

La constitution des collections
Dès 1916, fort d’une contribution financière de leurs parents, Duncan et son frère James ont commencé à rassembler des œuvres d’art.

C’est toutefois suite à la mort du père en 1917, puis de celle de James suite à la grippe en 1918 que Duncan et sa mère ont créé le musée à la mémoire de leurs disparus. Un musée qui prit alors le nom de Phillips Memorial Art Gallery.

Peu avant l’ouverture du musée, en 1921, Duncan a épousé l’artiste Marjorie Acker. Au fil des ans, le couple Phillips a continué à établir de solides relations avec les artistes en tant que mécène et collectionneur… et à présenter de nombreuses expositions. Duncan Phillips a dirigé le musée jusqu’à sa mort en 1966.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Marjorie Acker Phillips (1894-1985) et Duncan Phillips (1886-1966). (Photos provenant d’Internet)

Nous entrons, il est 13 h 45.

Contrairement aux autres musées de Washington qui sont gratuits, ici nous devons payer, car c’est un musée privé. Le coût pour les seniors est de 10 $ chacun.

La collection Phillips abrite plus de 5 000 œuvres allant de l’impressionnisme français au modernisme américain, en passant par l’art contemporain.

« En exposant de superbes œuvres dans un cadre intime, le fondateur Duncan Phillips espérait encourager les visiteurs à apprécier de nouvelles formes d’expression artistique stimulantes », peut-on lire sur le document publicitaire de la Phillips Collection.

« Ici, les œuvres d’art d’époques et de lieux différents sont souvent juxtaposées et changent souvent pour suggérer des “conversations” visuelles. »

La collection du musée comprend des œuvres de maîtres américains et européens tels Paul Cézanne, Edgar Degas, Winslow Homer, Henri Matisse, Georgia O’Keeffe, Pablo Picasso, Mark Rothko et Vincent Van Gogh, et bien d’autres.

La Phillips Collection est l’institution muséale américaine qui détient le plus grand nombre d’œuvres d’Arthur Dove (1880-1946) au monde, tout comme elle possède la plus grande collection d’œuvres de Pierre Bonnard (1867-1947) aux États-Unis.

Dès notre entrée nous pouvons admirer une œuvre de Man Ray et une autre d’Henri Rousseau :

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « The Black Tray », 1914, de l’artiste américain Man Ray (1890-1976), de son vrai nom Emmanuel Radnitsky.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis
Photo ci-dessus : « La chandelle rose », 1908, du peintre français Henri Rousseau (1844-1910).

Nous montons à l’étage. Wow!

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Circus Rider », 1894, la première œuvre du peintre français Pierre Bonnard (1867-1947) que nous admirons ici. Il y en aura bien d’autres.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Still Life », 1950, de l’artiste italien Giorgio Morandi (1890-1964).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Story # 2 » 1955, de l’artiste-peintre italienne Beatrice « Bice » Lazzari (1900-1981).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Afterglow, Galilee » 1930, du Français Georges Rouault (1871-1958).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Yellow Christ », une autre œuvre de Rouault, celle-di datant de 1937.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Blue Café », 1928, de l’Américain Stuart Davis (1892-1964).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Boats » 1930, une autre toile de Stuart Davis.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Début du printemps », un tableau de 1908 de Pierre Bonnard.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Paysage de montagne », une autre œuvre de Pierre Bonnard, celle-ci datant de 1924.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « The Garden at Les Lauves ». « Le Jardin des Lauves » en français, 1906, de l’artiste français Paul Cézanne (1839-1906).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Movement of the Street », un autre Bonnard.

Nous entrons dans une salle consacrée à Jacob Lawrence (1917-2000), « un peintre afro-américain, une des figures du mouvement culturel afro-américain dit de la “Renaissance de Harlem” », mentionne à son sujet l’encyclopédie libre Wikipédia.

Dans cette pièce est exposée une série de 60 petits tableaux réalisée en 1940 par Lawrence, série titrée « The Migration Series ».

Nous avons consacré un texte distinct à cette série de tableaux portant sur la migration des Africains-Américains provenant du Sud rural vers le Nord industriel. Pour y accéder, cliquez sur le lien suivant : « The Migration Series » de Jacob Lawrence : des tableaux porteurs de message!

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Cin-Zin », 1945, de Karl Knaths (1891-1971), un peintre « cubiste » américain.

Phillip’s Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une très belle toile d’Auguste Renoir (1841-1919), « Le Déjeuner des canotiers ».

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Maison à Auvers », 1890, un bel ajout à notre collection de photo d’œuvres de Vincent Van Gogh (1853-1890).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Portrait de femme », une toile non datée de Jean-Baptiste Camille Corrot (1796-1875), un peintre français.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Miss Lillian Woakes », 1891, du peintre américain James Abbott McNeill Whistler (1834-1903).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Residual Series : Weak Heart, Strong lungs », ce qui signifie « Série résiduelle : cœur faible, poumons forts » est une œuvre de 2018 de l’artiste américaine Maggie Michael (1974- ).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Tree Trunks », 1934, une toile signée Arthur Dove (1880-1946), un peintre américain pionnier de l’abstraction.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une œuvre non titrée datant de 1948. Elle est de Willem de Kooning (1904-1997), un artiste néerlandais naturalisé américain.

Nous descendons d’un étage.

Sur le mur du fond de l’escalier que nous empruntons, il y a une toile dépeignant une scène d’un match de baseball. L’œuvre est de la maîtresse des lieux, Marjorie Phillips!

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Soirée de baseball », une œuvre de1951 de Marjorie Phillips (1894-1985), l’épouse de Duncan Phillips.

Nous avons retrouvé un intéressant texte parlant de cette toile sur Internet. Voici une traduction libre de celui-ci :

« Marjorie Phillips a épousé un fan de baseball. En effet, Duncan Phillips était un fervent partisan de l’équipe locale, les Senators de Washington.

La famille détenait des billets de saison dans une loge sise tout juste derrière l’abri des Sénateurs au Griffith Stadium (NDLR Le vieux stade de Washington démoli en1965).

Bien que Marjorie Phillips ne s’intéressait pas au baseball avant son mariage, elle accompagna son mari et son fils Laughlin à des centaines de matchs dans les années 1930 et 1940.

Elle apportait souvent son matériel de dessin et observait tout ce qui l’entourait. Elle a d’ailleurs écrit : “Je faisais toujours des dessins au crayon des gradins, de l’abri des joueurs, des frappeurs dans le cercle d’attente, du terrain de baseball, etc. J’ai noté l’immense variété de couleurs chez les spectateurs assis dans le stade…”

Night Baseball” est l’œuvre la plus réussie de l’artiste. Elle y dépeint un match en soirée disputé entre les Sénateurs de Washington et les Yankees de New York à l’été 1951.

Elle présente un moment précis… la seconde avant que le lanceur ne laisse partir son lancer, alors que tous les figurants, les joueurs, les arbitres et les entraîneurs sont sur le point de se mettre en mouvement. Le frappeur, le légendaire Joe DiMaggio, est le baseballeur le plus en vue sur la toile. C’est d’ailleurs, le seul joueur identifiable sur le terrain, et ce, en raison de sa célèbre position ouverte dans le rectangle du frappeur. C’était un moment important pour DiMaggio, car il en était alors à sa dernière saison.

On peut imaginer la foule silencieuse dont le regard passe du lanceur au frappeur… en attente d’une frappe puissante! L’artiste a su capter le suspense du moment, la tension entre la pause dans l’action et ce qui va arriver.

Marjorie Phillips a pleinement exploité les qualités spéciales d’un match de baseball disputé en soirée sous les réflecteurs. Le ciel bleu-violet semé de nuages ​​forme une toile de fond dramatique pour les réflecteurs électriques qui inondent le terrain de jeu de lumière.

“Night Baseball” est composé magistralement. »

Nous arrivons dans la salle de musique… où l’on se prépare pour un concert.

Music Room, Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Music Room, Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : La salle de musique est superbe. Comme mentionné précédemment, cette pièce a été construite en 1907… en guise de cadeau de graduation pour les deux fils de la maison!

Music Room, Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une très belle toile qui prend place dans la Salle de musique, mais dont nous n’avons malheureusement pas noté le titre ni l’auteur.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Spring no 1 », 1953, John Marin (1870-1953), un artiste américain.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Pot d’Étain et Assiette de fruit », une œuvre de l’artiste français George Braque (1882-1963).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Auto-portrait », 1900, du Néerlandais Piet Mondrian (1872-1944).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « L’hiver dans le Jura », 1877, du peintre français Gustave Courbet (1819-1916).

Nous nous promenons dans cette grande maison sur trois étages avec de multiples paliers!

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Portrait de madame Chase », 1915, de l’Américain William Merritt Chase (1849-1916).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Rue étroite à Paris », une toile de Pierre Bonnard réalisée en 1897.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Pine Cone », 1940, de l’artiste américain Milton Avery (1885-1965).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Soirée chaude », de Hobson Pittman (1899-1972). un Américain.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Composition » une œuvre réalisée entre 1938 et 1941 par le célèbre peintre américain Jackson Pollock (1912-1956).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Intérieur de studio », 1947, de l’Américain Joseph Solman (1909-2008).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Wall at Muchelney Abbey » 1941, de l’artiste britannique John Piper (1903-1992).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Still the Music », une œuvre de 1948 du peintre Ben Shahn (1898-1969), né en Russie dans ce qui est aujourd’hui la Lituanie.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Gare de l’Est », une toile de 1947 du peintre belge Paul Delvaux (1897-1994).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « San Giovanni à Venise » de l’Américain Edward Bruce (1879-1943).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Palerme », une œuvre de 1928 de John D. Graham (1886-1961), né à Kiev en Ukraine sous le nom de Ivan Gratianovitch Dombrowsky, puis naturalisé Américain.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Après-midi », une toile de 1924 du peintre américain d’origine allemande Maurice Sterne (1878-1957).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Rue de Lugano », une œuvre réalisée en 1893 par l’Américain Louis Michel Eilshemius (1864-1941).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « The Reapers », en français « Les moissonneurs », une autre toile de Maurice Sterne, celle-ci datant de 1925.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « The Black lace Parasol », « Le parasol en dentelle noire », un tableau de 1931 de Morris Kantor (1896-1961) un artiste américain né dans une ville de Russie aujourd’hui sise en Biélorussie.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Iron Horse », « Le cheval de fer », une autre toile de John D. Graham (1886-1961)

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Tigre et Arc de Triomphe », une œuvre de 1930 de l’artiste britannique Christopher Wood (1901-1930).

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Composition en vert », un tableau de 1935 de Werner Drewes (1899-1985), l’un des premiers artistes à avoir introduit les concepts de l’école Bauhaus aux États-Unis. Il est né dans une ville alors en Allemagne, mais aujourd’hui en Pologne.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Fugue », une œuvre de 1951-1952 de Nicolas de Staël (1914-1955), un artiste peintre français né à Saint-Pétersbourg en Russie.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Musiciens », un autre tableau de Nicolas de Staël, celui-ci datant de 1953.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Being Beauteous (The Applatalist) » une toile de 1952 du peintre surréaliste chilien Roberto Matta (1911-2002).

À suivre…
Visite d’une salle de la Phillips Collection, consacrée à la série de 60 toiles de Jacob Lawrence intitulée « The Migration Series », puis de l’exposition temporaire « I am an Island » de l’artiste cubaine Zilia Sánchez.

Phillips Collection, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Le tableau 23 de la « The Migration Series », celle dont la phrase descriptive est « The migration spread ».

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