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La plaza et le jardin de sculptures du Hirshhorn Museum… Wow!

Textes et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 18e d’une série de reportages relatifs à notre exploration de la ville de Washington, la capitale américaine, un beau périple de douze jours réalisé au printemps 2019!

Kiepenkerl, Jeff Koons, Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Washington D.C., États-Unis, jeudi 28 mars 2019 - Au terme de notre belle visite du Hirshhorn Museum, un musée regroupant des œuvres d’art contemporain et d’art moderne, nous y allons d’une promenade autour de l’édifice et dans son superbe jardin où prennent place plusieurs autres œuvres d’art.

En fait, le site Internet du Musée mentionne ceci : « Avec plus de soixante œuvres d’art exposées toute l’année, le jardin de sculptures du musée Hirshhorn offre aux visiteurs un havre de recueillement au cœur de la capitale de notre pays. »

L’exposition extérieure se compose du « Jardin », inauguré en 1974 en même temps que le musée, et de la « Plaza » entourant le bâtiment du musée, un lieu réservé pour exposer des acquisitions plus récentes.

Ensemble, les deux sites forment un lieu paysager où sont présentées des œuvres chères au Musée.

Photo ci-dessus : « Kiepenkerl », est une réplique réalisée par l’artiste américain Jeff Koons d’une œuvre créée par August Schmiemann à Münster, en Allemagne, en 1896. Elle dépeint justement un « Kiepenkerl », c’est-à-dire un marchand ambulant, un colporteur.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Il est midi lorsque nous terminons notre visite des expositions du Musée Hirshhorn. Bien que nous ne soyons pas des adeptes ni de l’art moderne ni de l’art contemporain, nous sommes tout de même heureux de nos découvertes.

Le musée est intéressant et présente une variété d’œuvres… ouvrant ainsi pour nous de nouveaux horizons quant à l’art.

Pour l’heure, nous partons à la découverte des œuvres extérieures du musée.

Tout d’abord autour de l’édifice, où nous avons déjà pu admirer « Still Life with Spirit and Xitle », une œuvre de 2007 de l’artiste américain Jimmie Durham qui se compose d’un rocher volcanique rouge de 9 tonnes sur lequel est dessiné un « sourire » qui repose au sommet d’une Dodge Spirit 1992, et « Pumpkin », une citrouille réalisée par Yayol Kusama.

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Pumpkin, Yayol Kusama, Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Still Life with Spirit and Xitle » de Jimmie Durham et « Pumpkin » réalisée par Yayol Kusama.

Tout près, de l’entrée, il y a également une série de trois sculptures représentant cinq personnages, dont trois semblent en train de discuter. Ce qui est curieux est que les corps des personnages sont emballés dans un genre de sac… en bronze!

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Last Conversation Piece » est une œuvre de 1994-1995 du sculpteur espagnol Juan Muñoz (1953-2001). La sculpture est composée de trois pièces qui présentent cinq figures avec des corps bulbeux. Trois personnes sont regroupées en conversation, alors que deux se trouvent aux extrémités opposées de l’espace et se dirigent vers les trois en conversation.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Une sculpture en acier intitulé « Sub committee », une œuvre datant de 1991 réalisée par l’artiste anglais Tony Cragg (1949- ). Il s’agirait d’une représentation satirique des comités!

Puis, nous arrivons devant une œuvre toute en hauteur. Il s’agit d’une sculpture réalisée par Roy Lichtenstein (1923–1997), le grand artiste du « pop art »!

La sculpture qui ressemble à un énorme coup de pinceau mesure 32 pieds de haut par 20 pieds de large !

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Brushstroke », qui signifie « Coup de pinceau » a été conçue par Roy Lichtenstein en 1997 et construite en 2003.

Avant de descendre au « Jardin des sculptures », nous nous approchons d’une statue étincelante au soleil!

Elle est en acier inoxydable poli et est titrée « Kiepenkerl ». Elle a été réalisée en 1987 par le sculpteur américain Jeff Koons (1955- ).

Toutefois, nous n’avons aucune idée de l’histoire reliée à cette œuvre. Ce n’est qu’en effectuant nos recherches en vue de la rédaction de ce texte que nous en avons appris plus.
En fait, il s’agit d’une réplique réalisée en 1987 par Koons. L’œuvre originale représentant un marchand itinérant était en grès. Elle a été créée par August Schmiemann à Münster, en Allemagne, en 1896. Malheureusement, elle a été détruite pendant la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, elle fut recréée en métal moulé par Albert Mazzotti Jr en 1953.

Kiepenkerl, Jeff Koons, Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Kiepenkerl, Jeff Koons, Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Kiepenkerl, Jeff Koons, Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Kiepenkerl, Jeff Koons, Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Kiepenkerl, Jeff Koons, Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Kiepenkerl, Jeff Koons, Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : L’œuvre intitulée « Kiepenkerl », dépeint justement un « Kiepenkerl », ce qui signifie littéralement « homme de sacoche », un marchand ambulant, un colporteur. L’homme est représenté avec un panier, un sifflet, un bâton et une blouse de lin.

Nous apercevons une structure monumentale de couleur rouge. Immédiatement nous pensons à Alexandre Calder. Mais non, il s’agit d’une œuvre de l’artiste américain Mark di Suvero (1933- ).

Cette sculpture pèse 10 tonnes! Elle est composée de neuf poutres en acier rouge, soudées l’une à l’autre… avec une section suspendue par un fil métallique en forme de « V » qui lui donne la forme d’un mobile géant!

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Are Years What? (for Marianne Moore) », une structure réalisée en 1967 par Mark di Suvero en hommage à la poétesse Marianne Moore, l’auteure du poème « What Are Years ».

Nous descendons au « Jardin des sculptures » du Hischhorn Museum… où les œuvres sont impressionnantes.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « The Drummer », une sculpture en bronze réalisée en 1996 par l’artiste britannique Barry Flanagan (1941-2009).

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Wish Tree », un arbre remis en cadeau au musée en 2007 par l’artiste Yoko Ono.

Chaque été, pendant la fête du Travail, les visiteurs sont invités au jardin de sculptures pour placer leurs souhaits écrits aux branches du Wish Tree de Yoko Ono.

Toutefois, pendant la majeure partie de l’année, les visiteurs peuvent chuchoter aux branches…

L’arbre a recueilli plus de 100 000 souhaits au cours de la dernière décennie.

Nous arrivons maintenant devant une sculpture représentant un couple assis sur un banc!

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Roi et reine », une sculpture en bronze réalisée en 1952 par l’artiste britannique Henry Moore (1898–1986). Elle fut offerte au musée en 1966 par monsieur Hirshhorn.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Crouching Woman » (Femme accroupie) est une sculpture un bronze d’Auguste Rodin (1840–1917). La sculpture a initialement été modélisée en 1880–1882 et agrandie en 1907-1911. Elle a finalement été coulée en 1962… bien après la mort de Rodin.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Les Bourgeois de Calais », un ensemble de sculptures d’Auguste Rodin.

Voici un texte retrouvé sur le site Internet du musée qui explique l’œuvre.

N.B. Nous avons traduit le texte présenté en anglais sur le site.

« En 1884, le conseil municipal de Calais chargea le sculpteur Auguste Rodin de créer un monument commémorant la fin du terrible siège de 1346-1347, lorsque les Anglais, vainqueurs, acceptèrent la capitulation de la ville sans punition pour les citoyens… si six éminents des leurs (les bourgeois) s’offraient en otages permanents.

Rodin a représenté les bourgeois cordes au cou avec de simples robes comme vêtement. Ils marchent pieds nus pour remettre les clés de la ville.

Contrairement aux monuments traditionnels, qui montrent fièrement les héros, Rodin décrit la profonde angoisse des hommes de quitter leur foyer et leur famille. Il a déformé les figures pour exprimer un traumatisme émotionnel : les mains et les pieds élargis accentuent leurs gestes mélancoliques, tout comme leurs pas hésitants. Les muscles tendus transmettent un sentiment de stress physique, les yeux profondément enfoncés et les sourcils froncés expriment un tourment déchirant.

La nouvelle idée selon laquelle les actes héroïques sont accomplis au prix de grands sacrifices la plupart par des gens en colère a irrité les autorités de Calais, qui ont accepté à contrecœur le monument en 1895, mais qui ont refusé de le placer devant la mairie jusqu’en 1925. Malgré cette acceptation tardive, la vision de Rodin constituait un précédent.

Dans de nombreuses commémorations ultérieures, les efforts de soldats ordinaires ont été dépeints à la manière de Rodin, telle l’épopée “Iwo Jima Memorial” (1954) de Félix de Weldon ou encore le “Mémorial des anciens combattants du Vietnam” (1982) de Maya Lin. »

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Self-Portrait with Model at Bergamo » est une œuvre en bronze du sculpteur italien Giacomo Manzù (1908–1991), de son vrai nom Giacomo Manzoni, modelée à l’origine en 1942 et coulée en 1960.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Le grand guerrier de Montauban » est une sculpture en bronze de l’artiste français Antoine Bourdelle (1861-1924). L’œuvre a été commandée en 1897 par le village de Montauban pour commémorer la guerre franco-prussienne. La sculpture a été modelée de 1898 à 1900 et coulée en 1956. Il existe dix copies de cette sculpture, celle du Musée Hirshhorn étant numérotée 3!

Puis, nous voici devant le « Monument à Balzac » (aussi intitulé « Le Balzac de Rodin »), une œuvre que nous avons vue à Paris et à Philadelphie aux deux Musées Rodin.

Il s’agit d’une statue en bronze dont le modèle a été réalisé entre 1891 et 1897 par Auguste Rodin. Il en existe trois versions. L’une est visible depuis 1939 sur un terre-plein au milieu du boulevard Rapsail à Paris. La deuxième est dans le jardin du musée Rodin, à Paris, et la troisième est au musée en plais air de Hakone au Japon.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Des moulages et diverses études sur la le « Monument à Balzac » figurent aujourd’hui dans de nombreuses collections, notamment celle devant nous dans le jardin des sculptures du Hirshhorn Museum.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « La figure », une œuvre de l’artiste juif lithuanien Jacques Lipchitz, né Chaim Jacob Lipchitz (1891-1973), s’inspire des principes du cubisme. Elle a été modelée entre 1926-1930 et coulée en bronze en 1958-1961.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Sunset Song » de l’artiste écossaise Susan Philipsz (1965- ).

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Pittsburgh landscape » une œuvre de 1954 de l’artiste américain David Smith (1906-1965).

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Dans le Jardin des sculptures du « Hirshhorn Museum »… il y a aussi des cerisiers en fleurs!

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Sphère dans la sphère » est une sculpture en bronze du sculpteur italien Arnaldo Pomodoro (1926- ). Des versions de cette sculpture (les diamètres varient) peuvent être vues dans de nombreux autres sites à travers le monde… et nous en avons effectivement vu plusieurs. Celle-ci est la sphère numéro 6 et elle date de 1966.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Eros, Inside Eros », une œuvre en bronze datant de 1986 de l’artiste Arman, né Armand Fernandez (1928-2005) à Nice, en France.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photos ci-dessus : « Figures inclinables en deux pièces - Point »… une autre œuvre d’Henry Moore. Elle date de 1969.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : "Femme assise", Seated Woman » d’Henry Moore.

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « Post-Balzac », une œuvre de 1991 de la sculptrice américaine Judith Shea (1948- ). La sculpture est aussi appelée « costume vide ».

Hirshhorn Museum, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : Dans le jardin des sculptures du Hirshhorn Museum, il y a aussi cette belle fontaine sculptée.

Le site internet du musée présente une intéressante analyse des sculptures présentées dans le jardin :

« Datant des années 1880 à nos jours, les sculptures présentées diffèrent par leur sujet, leur style et leur matériau.

Certaines, en particulier les sculptures créées entre les années 1880 et les années 1940, ont été créées en tant que monuments destinés à commémorer des actes ou des personnages historiques. Les Bourgeois de Calais de Rodin et le Monument à Balzac en sont des exemples remarquables - chacun, à sa manière, étant une revitalisation des traditions du passé.

D’autres, cependant, sont résolument modernes et proposent un langage visuel construit par abstraction et par non-représentation. Ensemble, ces œuvres majeures et d’autres témoignent de la complexité et de la diversité de la sculpture moderne à l’échelle internationale, mais aussi de la richesse de la collection du Hirshhorn.

Avec l’ajout d’œuvres contemporaines remarquables telles que “Pumpkin” de Yayoi Kusama et “Still Life with Spirit et Xitle” de Jimmy Durham, le jardin de sculptures et la plaza autour de l’édifice du musée présentent plus d’un siècle de sculptures, formant ainsi un musée à ciel ouvert complet fréquenté par quelque 400 000 visiteurs chaque année. »

À suivre…
Le jardin de sculptures de la National Gallery of Art.

Jardin des sculptures, National Gallery of Art, Washington D.C., États-Unis

Photo ci-dessus : « AMOR », une œuvre de Robert Indiana (conçue en 1998 et exécutée en 2006) est exposée au Jardin des sculptures de la National Gallery of Art. Il s’agit d’une version espagnole de la célèbre sculpture « LOVE » d’Indiana. L’œuvre est construite en aluminium polychrome rouge et jaune. La monumentale AMOR a fait sa première apparition dans le centre de Madrid en 2006.

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