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De la retraite aux Panam

Jonathan Malo sortira de sa retraite du baseball pour représenter le Canada aux Jeux panaméricains à partir du 26 juillet

Revue de presse

Kevin Dubé, Le Journal de Québec, le 19 juillet 2019

Jonathan Malo

Jonathan Malo a pris sa retraite du baseball il y a trois ans. Depuis, il n’a disputé qu’une quinzaine de matchs avec les Capitales de Québec en tant que joueur substitut. Pas besoin de dire qu’il ne s’attendait pas du tout à recevoir un coup de fil de l’entraîneur de l’équipe nationale, Greg Hamilton, l’invitant à représenter le Canada aux prochains Jeux panaméricains à Lima, au Pérou.

Malo était à la boutique Baseball 360 de Québec, qu’il possède avec quelques autres partenaires, dont le gérant des Capitales, Patrick Scalabrini, quand le coup de fil est survenu.

« Lorsque j’ai vu le nom de Greg Hamilton, je me suis mis à me poser des questions. Quand il m’a demandé si j’étais intéressé à jouer aux Panam, je mentirais si je disais que je n’ai pas hésité. En raison de mes nombreuses responsabilités ici, ça compliquait les choses un peu. J’ai regardé mon horaire et finalement, ça adonnait bien, donc je me suis dépêché de dire oui. S’il était rendu à moi, il devait en avoir essayé d’autres avant ! » a-t-il rigolé, vendredi.

Photo ci-dessus : Jonathan Malo délaissera ses responsabilités chez Baseball 360 l’instant de deux semaines, pour représenter le Canada aux Jeux panaméricains qui débutent le 26 juillet à Lima au Pérou. (PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈRE)

Il faut admettre, quand même, que Malo n’est pas le dernier venu. En carrière, il a disputé 639 matchs dans les rangs mineurs de l’organisation des Mets de New York, atteignant même le niveau AAA entre 2009 et 2011. Il a représenté à plusieurs reprises son pays à l’international, remportant le bronze à la Coupe du Monde de 2009 et 2011, puis l’or aux Panaméricains de 2011.

« C’est certain que c’est un beau signe de confiance de la part de l’équipe nationale. C’est flatteur de voir qu’ils ont apprécié ce que j’ai fait pour eux. Par contre, je ne veux pas arriver là et avoir l’air niaiseux ! Le compétiteur en moi veut bien faire. »

ENCORE ACTIF
Même s’il est officiellement à la retraite depuis la fin de la saison 2016 des Capitales de Québec, Malo n’a pas complètement délaissé son gant. Même s’il passe la majorité de son temps chez Baseball 360, il joue encore avec les Brewers de Montréal de la Ligue de baseball majeur du Québec (LBMQ), ainsi qu’avec l’équipe de balle donnée Team Recrupharm Sports Rousseau où joue également Josué Peley. Ils participeront aux Championnats canadiens de cette discipline, quelques jours seulement après le retour de Malo de Lima.

Jonathan Malo

Photo ci-dessus : Jonathan Malo tente d’améliorer son coup de bâton dans une cage des frappeurs du magasin Baseball 360, dont il est coactionnaire, avant de partir pour le Pérou. (PHOTO DIDIER DEBUSSCHÈRE)

BEAU DÉFI
N’empêche, rien de tout ça ne s’apparentera au calibre de jeu des Panaméricains.

« Je continue de pratiquer mon élan et ça m’aide à garder la forme. Je me suis mis à frapper davantage dans nos cages au magasin. La bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas une compétition de six mois, mais plutôt d’une semaine environ. Je me suis préparé du mieux que je pouvais. »

Dans les plans initiaux, Malo sera l’arrêt-court partant de la formation canadienne.

« On a deux matchs hors concours de prévus la semaine prochaine, alors on en saura un peu plus. Mais pour moi, peu importe le rôle que j’aurai, je vais être content d’être là. »

« On va voir où il en est au camp. Jonathan peut jouer à plusieurs positions alors c’est un avantage pour lui. On verra où il se situe par rapport aux autres », a ajouté le pilote de l’équipe nationale, Greg Hamilton.

EXPÉRIENCE ET LEADERSHIP
Pour l’entraîneur, l’implication de Malo ira au-delà de son jeu sur le terrain. Ne cachant pas que de former une équipe en plein milieu de la saison de baseball n’est pas une mince tâche, il comprend pertinemment la réalité de Malo et le fait qu’il n’a pas joué beaucoup de baseball de haut niveau depuis trois ans.

« On ne lui demandera pas d’être le Jonathan Malo des beaux jours. Notre profondeur n’est pas aussi bonne que celle des pays comme les États-Unis ou la République dominicaine, donc on se devait d’être créatifs. On se devait d’amener des joueurs qui comprennent comment gérer la pression des événements internationaux. Avec Jonathan, on sait ce qu’on obtient. On comprend ce que ça représente de jouer dans un événement comme celui-ci après une retraite de trois ans. On lui demandera de faire des jeux de routine et de jouer un rôle de leader dans notre équipe. »

Les Jeux panaméricains se tiendront du 26 juillet au 10 août. Le tournoi de baseball, lui, s’échelonnera du 27 au 4.

PAS DE RETOUR PRÉVU, SAUF SI...
Jonathan Malo profite pleinement de sa vie de retraité et ne s’ennuie pas outre mesure de la compétition. Toutefois, si le Canada parvenait à se qualifier pour les Jeux olympiques de 2020 et qu’on lui offrait d’y participer, Malo pourrait être tenté de sortir de sa retraite pour un an.

« Admettons que ça va bien là-bas et qu’on me demande si je veux jouer aux Olympiques, peut-être que ça m’encouragerait à revenir pour une partie de la saison. Par contre, on verra en temps et lieu. Pour l’instant, ce n’est pas ma première option », assure-t-il.

L’arrêt-court de 35 ans se dit heureux où il est actuellement. Ses fonctions de coactionnaire chez Baseball 360 lui permettent de demeurer actif dans le monde du baseball, sans toutefois avoir à gérer les rigueurs d’une saison complète.

« J’ai adoré mes années en tant que joueur. Par contre, tu ne vois jamais tes étés et tu ne peux rien faire d’autre. Tu es constamment brûlé de jouer tous les jours. Ça vient dur sur le système. Je ne cacherai pas toutefois que chaque fois que je vais remplacer avec les Capitales, j’ai des papillons dans le ventre et je me sens comme un enfant qui joue son premier match. Par contre, c’est la routine qui devient difficile. J’aime encore l’adrénaline des matchs, mais je suis passé à autre chose. »

AVEC JULIEN
En tant que vétéran de la formation canadienne, Malo côtoiera l’un des plus beaux espoirs au pays en Édouard Julien qui sera, quant à lui, le plus jeune athlète de la sélection nationale.

« Il a eu l’expérience internationale chez les juniors, a rappelé l’entraîneur canadien Greg Hamilton. À Auburn, il a aussi joué contre les meilleurs joueurs de son groupe d’âge et devant des foules imposantes. Sans surprise en ce qui me concerne, il a géré ça de la meilleure des façons. Il a toujours été le genre de joueur qui n’a pas peur des défis et, en plus, il peut cogner la balle avec puissance. C’est un bon joueur offensif et un compétiteur. On verra maintenant où il pourra cadrer dans notre alignement. »

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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