22
Jan/19
0

Nouvelle vie et retour aux sources pour Russell Martin

Papa depuis quatre mois, il est heureux de retourner avec les Dodgers

Revue de presse

Marc De Foy, Le Journal de Montréal, le 22 janvier 2019

Russell Martin et sa fille Eva

Russell Martin passe par toute une gamme d’émotions depuis quatre mois. Le 11 septembre, sa conjointe, Élisabeth Chicoine, a donné naissance à une fille qu’ils ont prénommée Eva. Puis, il y a 11 jours — donc le 11 janvier —, les Blue Jays de Toronto l’informaient qu’ils l’avaient cédé aux Dodgers de Los Angeles, équipe avec laquelle il a entrepris sa carrière dans le baseball majeur.

Martin racontait tout ça avec un sourire aux journalistes venus le rencontrer, lundi matin, au Centre de soccer multifonctionnel à Terrebonne.

La petite Eva, mignonne comme tout dans son chandail des Dodgers, était là avec sa mère pendant que Martin s’entraînait avec son ami de longue date et homme à tout faire Ivan Naccarata, et autres proches.

Photo ci-dessus : Russell Martin a rencontré les journalistes, accompagné de l’adorable Eva, âgée
de quatre mois. (Photo Agence QMI, Mario Beauregard)

Il avait préparé le terrain
L’expérimenté receveur s’exerçait au complexe d’entraînement mineur des Blue Jays à Dunedin, en Floride, quand il a appris son retour chez les Dodgers.

« Il y avait des vétérans, dont Marcus Stroman [lanceur], dans le groupe de joueurs qui était sur place », relate Martin.

« Je savais que quelque chose se préparait, car j’avais eu des discussions avec le directeur général des Jays, Ross Atkins. C’est arrivé drôlement. Notre thérapeute sportif, Nikki Huffman, est venu me dire qu’Atkins voulait me parler. Il m’a fait savoir qu’un échange se préparait avec les Dodgers.

« Je suis retourné sur le terrain, mais je ne devais rien dire à mes coéquipiers et je devais éviter que ça paraisse dans mon comportement. Ce fut une expérience spéciale. La confirmation de la transaction est venue avant la fin de l’entraînement. »

Ces pourparlers d’échange, c’est lui-même qui les a amorcés.

« On aurait dit que les dirigeants des Blue Jays n’osaient pas aborder la question par respect pour moi », a continué Martin.

« Je leur ai dit que dans le cadre de la reconstruction à laquelle ils procèdent, ils pouvaient m’échanger si ça leur convenait. Ils n’aspirent pas à la Série mondiale pour le moment, mais les choses augurent bien pour l’avenir.

« Vladimir Guerrero [fils] et Bo Bichette sont des joueurs extrêmement talentueux. Guerrero pourrait remporter le titre de joueur le plus utile à son équipe la première année qu’il évoluera dans les majeures. Il est bon à ce point.

« Cela dit, les Blue Jays n’étaient pas forcés de m’échanger. Mais on s’est quittés en bons termes. »

Les Jays vont défrayer le gros de la facture
Il faut dire que les Blue Jays donneront un bon coup de main aux Dodgers en ce qui touche le contrat de Martin. Ils verseront 16,4 millions du salaire de 20 millions inscrit à la dernière année du contrat de cinq ans que leur ancien directeur général Alex Anthopoulos avait consenti à Martin.

Pour leur part, les Dodgers leur ont cédé Andrew Sopko, un lanceur de 24 ans qui n’a jamais lancé plus haut qu’au niveau AA jusqu’ici, et Ronny Brito, un joueur d’avant-champ de qui on dit beaucoup de bien. Natif de la République dominicaine, Brito aura 20 ans le 22 mars.

« Je vais renouer avec mes racines », a repris Martin.

« Les Dodgers comptent encore des joueurs que j’ai côtoyés dans le temps. Certains d’entre eux n’avaient pas d’enfants à l’époque. Ça va être cool de voir comment leur vie a évolué au fil des années.

« Clayton Kershaw, pour qui j’ai été receveur à ses débuts, possède déjà une place virtuelle au Temple de la renommée.»

Prêt à jouer à n’importe quelle position
Pour le moment, Martin ne sait pas quel rôle il jouera avec les Dodgers.

Ces derniers ont perdu un gros morceau la semaine dernière en Yasmani Grandal, leur receveur régulier des quatre dernières années, qui a signé un contrat d’un an d’une valeur de 18,25 millions avec les Brewers de Milwaukee. Il avait rejeté une proposition de même durée de 17,9 millions des Dodgers.

Vous aurez deviné que le monsieur recherche une entente lucrative de longue durée.

« Je sais qu’Austin Barnes [deuxième receveur des Dodgers l’an dernier] est pas mal bon », a dit Martin.

« Comme moi, c’est un joueur polyvalent. Je peux évoluer à l’avant-champ et comme voltigeur. Je veux jouer et aider les Dodgers à gagner. Il me reste beaucoup d’essence dans le réservoir. »

Année décisive
Martin célébrera son 36e anniversaire de naissance le 15 février. Il se dit remis d’une blessure au muscle ischiojambier qui l’a incommodé au cours des deux dernières années.

Comme il en est à une dernière année de contrat, il sait qu’il jouera gros cette saison.

« Ce sera une source de motivation additionnelle, car je veux que ma carrière se poursuive au-delà de la prochaine saison », a-t-il enchaîné.

« Si je ne joue pas bien, il se pourrait que ce soit ma dernière année. Je fais ce qu’il faut pour me présenter en forme au camp d’entraînement. Mon objectif est de compliquer la tâche des décideurs des Dodgers. Je veux disputer le plus de matchs possible. »

Offensive à améliorer
Martin est conscient qu’il lui faudra améliorer ses performances au bâton. Il a éprouvé passablement de difficultés à ce chapitre au cours des deux dernières saisons.

L’an dernier, sa moyenne au bâton a chuté sous la barre de ,200 (,194). Il a tout de même frappé 10 circuits et fait compter 25 points. L’année précédente, il avait maintenu une moyenne de ,221, frappé 13 circuits et produit 35 points.

« Je n’ai pas d’explications pour mes insuccès à l’offensive », a-t-il dit.

« Je me suis toujours entraîné fort pour me garder en forme, mais je n’ai peut-être pas travaillé assez sur mes habiletés. Je consacre plus de temps à mon entraînement au bâton. Je frappe beaucoup plus de balles. J’espère que ça va m’aider. »

Les amateurs montréalais n’auront donc pas l’occasion de revoir Martin au Stade olympique à l’occasion du passage annuel des Blue Jays, à la fin de mars.

« J’ai apprécié chacune de mes visites à Montréal », a-t-il affirmé.

« Quand j’étais enfant, je rêvais de jouer avec les Expos au Stade olympique. Ça s’est passé différemment, mais je suis heureux d’avoir joué ces matchs chez nous. »

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault

Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant