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Antoine Jean: l’art de faire bonne impression

Revue de presse

Benoît Rioux, Le Journal de Montréal, le 7 décembre 2018

Antoine Jean, Équipe nationale junior du Canada

Le lanceur québécois Antoine Jean n’aurait pu laisser une meilleure impression à son premier tournoi disputé dans l’uniforme de l’équipe canadienne junior.

«De représenter son pays pour la première fois sur la scène internationale, c’était incroyable, a indiqué Jean, qui est maintenant de retour du Panama. C’est sûr que je vais m’en rappeler toute ma vie.»

Après une performance étincelante ayant permis au Canada de remporter la médaille de bronze au Championnat panaméricain des 18 ans et moins dimanche dernier, Jean aurait très bien pu garder la balle du match en souvenir. Il l’a plutôt offerte au partant ontarien Ben Abram, qui en était à sa dernière présence à vie avec l’équipe junior.

«Il était vraiment content après le match, il m’a remercié de l’avoir sorti du trouble, mais pour moi, c’était sa victoire autant que la mienne», a raconté Jean.

Photo ci-dessus : Antoine Jean photographié alors qu'il affrontait l'équipe nationale du Nicaragua lors du match de la médaille de bronze du Championnat panaméricain des 18 ans et moins. (Photo : Baseball Canada)

Voilà comment un joueur gagne le respect de ses coéquipiers! Et c’est d’autant plus réussi quand un tel geste est accompagné d’une grande prestation sur le terrain.

Tout un match!
Le pointage était de 3-3 entre le Canada et le Nicaragua dans cette «petite finale» quand Jean s’est amené en relève à Abram en cinquième manche. Il y avait alors un seul retrait et un coureur au deuxième coussin. Non seulement le Québécois de 17 ans a conclu cette manche sans rien donner, mais il a suivi en brillant au monticule pour le reste de la rencontre.

En quatre manches et deux tiers, le jeune gaucher n’a permis aucun point, un seul coup sûr et deux buts sur balles. Le Canada l’a emporté 5-3!

«Il a été exceptionnel à tout moment pendant ce tournoi, reconnaissait le gérant de l’équipe canadienne Greg Hamilton, en commentant la performance de Jean au terme de cette finale pour la médaille de bronze. Il s’est retrouvé dans des situations difficiles et n’a jamais flanché.»

Du caractère
Plus tôt dans la semaine, Jean avait été envoyé deux fois au monticule et, à chaque occasion, il y avait deux joueurs en position de marquer. Montrant beaucoup de cran, il avait alors empêché les dommages, gagnant du même coup la confiance des entraîneurs.

Au terme du tournoi, le «coach» des lanceurs Chris Begg était sans équivoque : rarement avait-il vu un jeune homme affronter la pression avec autant de caractère.

«Il m’a dit que j’avais du "guts"», a révélé Jean, logiquement satisfait de ses performances.

À travers ses exploits, Jean a laissé une bonne impression en vue d’une possible sélection pour la Coupe du monde de baseball junior en 2019, en Corée du Sud. Il est effectivement permis de croire que le Québécois portera à nouveau la feuille d’érable.

UN AUTRE NIVEAU
En tirant son épingle du jeu avec l’équipe canadienne junior, le lanceur gaucher Antoine Jean a alimenté son rêve de gravir les échelons dans le monde du baseball.

«C’était à un autre niveau», a commenté Jean, à propos du calibre de jeu présenté au Championnat panaméricain des 18 ans et moins, une compétition servant de qualification pour la Coupe du monde de baseball junior en 2019.

Pour illustrer à quel point il y avait de bons joueurs à ce tournoi, son receveur était un certain Bo Naylor, choix de première ronde (29e au total) des Indians de Cleveland lors du plus récent repêchage du baseball majeur.

«Ça s’est bien passé, a indiqué Jean, à propos de la "batterie" qu’il formait avec Naylor. On a développé rapidement une chimie.»

Le receveur québécois Raphaël Pelletier, avec qui Jean a l’habitude de travailler au Québec, était aussi avec l’équipe canadienne junior au Panama. Il a toutefois été limité à un rôle de soutien derrière Naylor.

Le duo formé de Jean et Pelletier pourrait avoir l’occasion de se reprendre au cours des prochaines compétitions. Olivier Morin-Larocque, qui est également lanceur, et l’entraîneur Robert Fatal ont également pris part au Championnat panaméricain avec la formation nationale.

Des recruteurs sur place
Évidemment, certains recruteurs présents au Panama pourraient avoir pris note des performances de Jean en vue d’un séjour éventuel dans un collège ou une université américaine. S’il est admissible au prochain repêchage du baseball majeur, Jean ne croit toutefois pas qu’il sera appelé par une formation.

«Je ne pense pas que je suis rendu là comme lanceur», a-t-il humblement noté, lui qui continue pourtant d’améliorer la vélocité de sa balle rapide, laquelle a récemment atteint les 88 milles à l’heure.

Jean le sait mieux que quiconque : il devra maintenant grossir un peu pour attirer l’œil des équipes professionnelles.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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