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La progression fulgurante d’Abraham Toro-Hernandez

Revue de presse

Kevin Dubé, TVA Sports, le 15 août 2018

Abraham Toro-Hernandez

Les joueurs québécois dans le baseball majeur n’ont jamais été légion et Russell Martin est actuellement le seul athlète du Québec à évoluer au plus haut niveau. Sans être excellente, la relève québécoise est tout de même bien présente dans les rangs mineurs. Le Journal vous fera découvrir au cours des prochains jours le parcours de cinq joueurs développés au Québec et qui tentent d’atteindre leur rêve ultime d’un jour devenir le prochain baseballeur québécois à atteindre les majeures.

Abraham Toro-Hernandez pourrait bien être le prochain québécois à atteindre les Ligues majeures de baseball (MLB).

L’ancien produit des Orioles de Montréal fait certainement partie des plus beaux talents développés au Québec dans les rangs mineurs.

Choix de cinquième ronde des Astros de Houston en 2016, Toro gravit les échelons à un rythme intéressant depuis qu’il a fait le saut chez les professionnels, peu de temps après son repêchage.

Le site officiel de la MLB classe d’ailleurs Toro comme le 28e meilleur espoir de l’organisation des Astros. Il est le seul joueur québécois à figurer parmi le top 30 des meilleurs espoirs de leurs équipes respectives.

Photo ci-dessus : Abraham Toro dans l’uniforme des River Bandits de Quad Cities (A) la saison dernière. Il a commencé la présente campagne au niveau A fort avant d’être promu au AA en juillet.

Le frappeur ambidextre a réellement pris son envol cette année. Les Astros lui ont tout d’abord offert des présences dans la Ligue des Pamplemousses, puis Toro a connu un excellent début de saison au niveau A fort avec les Astros de Buies Creek. Nommé pour le match des étoiles de la Ligue de la Caroline, il a par la suite reçu un coup de fil des Hooks de Corpus Christi, la filiale AA des Astros, qui désiraient lui offrir une promotion.

«Je suis content de ma progression au bâton, a reconnu Toro lors d’un entretien téléphonique. De plus, je pense avoir amélioré mon jeu défensif. J’ai surtout amélioré mon premier pas, je réussis à aller chercher des balles que je n’arrivais pas à atteindre avant. Tout ça est venu avec de la pratique, durant les camps d’automne surtout», a mentionné le natif de Greenfield Park, qui peut jouer au troisième but et au poste de receveur.

Objectif 2020
Évidemment, si les efforts de Toro ont été récompensés cette année alors qu’il est parvenu à obtenir une promotion au niveau AA, il sait pertinemment que le travail n’est pas terminé.

«Tout le monde veut atteindre les majeures. Je crois en mes chances de le faire et je pense que ma force mentale est l’atout qui me permettra de m’y rendre. J’approche chaque jour comme un nouveau jour», ajoute celui qui croit pouvoir atteindre son rêve de jouer dans la MLB pour la saison 2020.

D’ailleurs, il a eu un avant-goût de la grande ligue lors de son passage dans la Ligue des Pamplemousses.

«J’ai essayé d’apprendre d’eux le plus possible. Jose Altuve est l’un des joueurs qui m’a le plus parlé. Il m’a surtout dit de toujours demeurer humble, peu importe le succès. Ça m’a marqué, surtout venant de l’un des meilleurs joueurs au monde.»

Potentiel à un jeune âge
Toro-Hernandez vient d’une famille qui a quitté le Venezuela peu de temps avant sa naissance pour s’installer au Québec. Son frère, Douglas, de 13 ans son aîné, l’a initié au baseball.

Le recruteur des Phillies de Philadelphie Alex Agostino a suivi la progression du jeune Toro et il n’est pas surpris des succès de ce dernier.

Agostino avait tout tenté, il y a quelques années, pour que Toro soit ajouté à l’effectif de l’équipe nationale junior à l’âge de 17 ans. En vain.

«Je l’ai toujours aimé et j’avais dit à Abraham qu’il jouerait chez les professionnels. C’est un joueur qui s’est développé sur le tard, mais il fait tout bien, il lance bien, il court assez, il frappe des deux côtés et peut jouer à différentes positions. Je ne suis pas surpris par le progrès qu’il a fait parce qu’il est polyvalent et qu’il apporte plusieurs dimensions à une équipe.»

Avant d’être repêché, Toro avait emprunté le chemin des collèges américains de la NJCAA. À son année de repêchage, il avait frappé pour une moyenne de 0,439, catapulté 20 circuits et produit 86 points en 55 matchs avec les Trojans de Seminole State College.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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