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L’entreprise B45 en pleine croissance dans le monde du baseball

Revue de presse

Henri Ouellette-Vézina, Le Soleil, le 14 juillet 2018

La compagnie de Québec B45, qui produit notamment des bâtons et autres accessoires de baseball pour bon nombre d’athlètes professionnels, semble bel et bien au sommet de son art. Avec une augmentation de près de 30% de son niveau de production dans les deux dernières années et le développement de plusieurs nouveaux marchés, l’entreprise d’ici fait de plus en plus jaser à travers le monde.

Samedi, dans la capitale, une séance de portes ouvertes s’est tenue dans l’usine de fabrication de B45, située sur la rue Léon-Harmel, dans le parc industriel. L’événement a attiré bon nombre de curieux venus comprendre comment les fameux bâtons de baseball sont conçus.

Rencontré en marge de l’activité, le directeur marketing de la compagnie, Marc-Antoine Gariépy, s’est dit très fier de l’évolution «fulgurante» de B45 Baseball depuis les dernières années. «On développe sans cesse de nouveaux marchés, de nouveaux secteurs d’activité, lance-t-il d’emblée. On est beaucoup plus présents maintenant dans les magasins de détail, et on est allés chercher plusieurs points de vente.»

Photo ci-dessus : Les bâtons de B45 sont utilisés un peu partout dans le monde, notamment par plusieurs athlètes professionnels. (Photo : LE SOLEIL, YAN DOUBLET)

En plus de ses clients commerciaux, l’entreprise fait annuellement affaire avec près de 400 joueurs professionnels, à plusieurs niveaux. «Dans les majeurs, on parle d’une centaine d’athlètes qui sont avec nous. Et de ceux qui l’utilisent vraiment à temps plein, je dirais une trentaine d’entre eux.»

Aux yeux de Marc-Antoine Gariépy, son groupe peut s’imaginer devenir encore plus influent dans les prochaines années, voire les prochains mois. «Il y a deux choses je dirais. En tant que compagnie, on grandit, mais le monde du baseball aussi partout dans le monde. En Europe, il y a quelques années à peine, le baseball était peu ou pas pratiqué. Et maintenant, ça devient de plus en plus important.»

En Asie, la compagnie qui appartient depuis 2015 à Éric Gagné et Karl Gélinas connait du succès un peu partout sur le globe. Les ventes sont très fortes à Taïwan, mais aussi en Corée et au Japon. Idem pour la France, les Pays-Bas et l’Australie. Même l’Amérique latine est adepte de B45, qui vend notamment au Mexique et à Porto Rico.

Aux États-Unis, le marché est énorme également, et représente pour plusieurs un potentiel infini. «C’est le plus gros marché pour nous, oui, mais en même temps la part de marché est encore minime par rapport à ce qu’on pourrait aller chercher. Ça reste donc un client potentiel à développer encore et encore», avoue le jeune représentant.

En pleine effervescence
Au Québec, la croissance des joueurs de baseball est de plus en plus forte, et atteint actuellement le taux impressionnant d'un peu plus de 60%. «Il y a un essor assez fou pour nous en ce moment au Canada, il y a beaucoup de jeunes joueurs qui grandissent avec le sport et qui vont continuer très longtemps. Nos clients potentiels sont sur le point d’exploser en fait», croit M. Gariépy là-dessus.

«Si un jour la Chine se met à jouer au baseball, ce serait très, mais très gros pour nous», ajoute-t-il, sur le ton de l’humour.

Principale raison de la distinction de B45 dans un marché déjà très occupé, le bouleau jaune est le matériau privilégié par la jeune équipe de Québec pour la fabrication de ses bâtons. Les propriétés physiques du bouleau jaune seraient en fait beaucoup plus judicieuses, avec des fibres plus longues et plus résistantes, qui permettront une meilleure flexibilité.

«Ça reste un bois franc, au même titre que l’érable par exemple, sauf que plus tu l’utilises, plus il va devenir dur, plus les fibres vont en réalité se compacter, et c’est là que ça devient intéressant. Ton bâton devient résistant en jouant», explique le porte-parole.

Derrière la fondation de l’entreprise, se trouvent des ingénieurs forestiers qui, il y a quelques années, avaient des besoins pour des clients qui utilisaient le bouleau jaune. «Ils ont été les premiers à arriver avec l’idée que, peut-être, ce matériau-là pourrait faire des bons bâtons.» À l’époque, le groupe avait approché Michel Laplante, des Capitales, qui avait testé le concept auprès de ses joueurs, puis avec d’autres équipes. «Ça s’est révélé un vif succès partout où ça passait, et de là est né notre compagnie», dit Marc-Antoine Gariépy.

Diversifier, démocratiser
En plus de ses ventes impressionnantes dans les entreprises et dans les cercles professionnels, B45 se démarque de plus en plus auprès des particuliers, sur un nouveau site web développé pour la cause. «Le volet en ligne est là maintenant pour toutes les personnes qui désirent se procurer de nos produits», assure le représentant.

En septembre 2015, la vente de la compagnie de Michel Laplante à Éric Gagné et son groupe d’investisseurs «a donné un certain essor» au groupe, qui s’est mis depuis à développer plusieurs autres produits ou accessoires, comme des gants, des balles ou encore des casques de baseball.

«On avait déjà un réseau de vente et on avait déjà accès à tout un éventail de magasins de sports, poursuit-il. C’est un privilège, et on s’est rendus compte qu’on pouvait vendre un paquet d’autres produits. Tout ça a permis d’investir aussi dans la recherche et le développement de nouveaux produits, pour divertir notre offre.»

Samedi, lors des portes ouvertes à l’usine de B45, Marc-Antoine Gariépy avait le sourire aux lèvres. L’idée d’ouvrir l’accès au public lui trottait derrière la tête depuis l’installation de son équipe dans cette nouvelle usine, à la fin de l’année 2016. «On a beaucoup de demande, on voit qu’on pique aussi la curiosité des gens, assez pour qu’aujourd’hui, ce soit plein. Et c’est génial», conclut-il.

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