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Karl Gélinas, ancien, mais pas vieux!

Revue de presse

Carl Tardif, Le Soleil, le 12 mai 2018

Karl Gélinas, Capitales de Québec

En raison de l’absence dans l’alignement des Jackals du New Jersey du petit gaucher Isaac Pavlik, le lanceur Karl Gélinas devient le joueur actif comptant le plus d’ancienneté dans la Ligue Can-Am de baseball indépendant. L’as de la rotation des Capitales entreprend sa 12e saison à Québec et n’entrevoit pas encore le jour où il ne grimpera plus sur le monticule pour mener son équipe à la victoire.

Déjà, Gélinas détient plusieurs records en carrière avec les Capitales, comme les victoires (75), les retraits au bâton (803), les matchs lancés (169), les manches lancées (1053). Si la tendance se maintient, il pourrait aussi éventuellement détenir ceux de la Ligue appartenant à Pavlik.

Photo ci-dessus : À 34 ans, Karl Gélinas, qui agit également comme entraîneur des lanceurs des Capitales depuis 2016, croit qu'il pourra lancer pendant encore plusieurs saison. (Photo : Le Soleil, Yan Doublet)

«Si Pavlik se retire définitivement, je pourrais commencer à reprendre un peu de chemin sur lui. Mais je n’y arriverai pas en une saison, ç’a en prendra quelques-unes. Je ne tiens pas mordicus à établir les records de la Ligue, mais je ne vois pas pourquoi ça n’arriverait pas un jour si je continue ainsi. S’il y en avait un qui me tenterait plus que les autres, ce serait celui du nombre de manches lancées. Ça voudrait dire que j’ai fait quelque chose de bon, que j’ai donné la chance de gagner à mon club», indique le droitier de 34 ans.

Lorsqu’il a «essayé» le baseball indépendant en 2007, à l’invitation de Michel Laplante, Gélinas ne se doutait pas qu’il serait encore là, 12 ans plus tard.

«Le fait que je suis le joueur ayant le plus d’ancienneté dans la Ligue est le signe que je vieillis, mais c’en est aussi un de longévité. Le secret n’est pas complexe, je prends soin de mon corps, j’ai la chance de travailler dans un gym, je serais fou de ne pas m’en servir. Et j’ai huit mois pour me remettre des 130 manches annuelles — environ — que je lance», note le numéro 34.

La condition physique n’explique pas tout. Sur la butte, Gélinas n’a jamais été rejoint par le calibre amélioré de la Ligue Can-Am. Il a toujours su s’adapter et dominer.

«Tu sais ce qu’il va te donner, une dizaine de victoires, une excellence moyenne de points mérités, beaucoup de manches. Tout cela en étant le soutien de la rotation», souligne le gérant Patrick Scalabrini à propos de son as qui est aussi l’entraîneur des lanceurs depuis la saison 2016, un rôle qu’il apprécie de plus en plus.

Jusqu'à 40 ans
Sur le terrain, Gélinas a conservé la passion de se dépasser. Il n’est qu’à 25 victoires des 100 de Pavlik, et à quelque 300 manches de celui qui a porté l’uniforme des Jackals pendant 17 saisons, de 2005 à 2017.

«J’ai 34 ans, mais je suis un peu comme Peter Pan, je n’ai pas le goût de vieillir. Sur le terrain, je ne me sens pas plus vieux que les autres, même si ça me prend deux jours à me remettre d’un départ. Je suis conscient que ça va arrêter un jour, que Pat va me demander si ça ne me tenterait pas juste d’être coach, mais à moins d’une blessure, je ne vois pas pourquoi je ne lancerais pas jusqu’à 40 ans.»

Son arrivée à Québec a changé sa vie. Sans les Capitales, il ne travaillerait peut-être plus dans le baseball. Il a depuis investi dans son gym et les bâtons B45 et il a fait de Québec son lieu de résidence depuis plus de 10 ans.

«Les Capitales, c’est une famille. La camaraderie est forte, les anciens la perpétuent, les nouveaux l’adoptent», rappelle celui qui compte six championnats à Québec et un autre dans la Ligue Pioneer (recrue) avec les Angels, en 2004.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault

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