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Christopher Sauvé en mission

Revue de presse

Stéphane Cadorette, Le Journal de Québec, le 11 mai 2018

Il y a exactement un an, Christopher Sauvé subissait la délicate opération Tommy John afin de remplacer le ligament déchiré de son coude gauche. L’artilleur de Mascouche souhaite prouver que l’intervention s’est avérée un succès en tentant de forcer les Capitales à lui faire une place dans leur alignement.

Tout comme Marc-Antoine Bérubé, Sauvé fait partie des joueurs invités au camp d’entraînement. C’est donc dire que pour parvenir à ses fins, il devra faire une solide impression sur Patrick Scalabrini et son personnel d’entraîneurs.

« En ce moment, je me sens vraiment bien. Je suis venu ici sans attente parce que je veux avant tout apprendre de joueurs professionnels qui ont joué du gros baseball et j’aime vraiment l’expérience. Mais c’est sûr que je suis un gamer. Je demeure réaliste, mais ça ne m’empêche pas de faire tout mon possible pour gagner une place », a confié l’ancien du Royal de Repentigny.

Photo ci-dessus : Christopher Sauvé a affronté quelques frappeurs des Capitales cette semaine au camp d’entraînement et il n’a pas ressenti de contrecoups. (Photo : Jean-François Desgagnés)

Mauvais diagnostics
Dès ses débuts dans les rangs collégiaux américains à Seminole State, Sauvé sentait que quelque chose clochait avec son coude. Par moments, il arrivait à lancer, mais la douleur revenait de manière vive et intermittente.

Les médecins qui l’ont rencontré ont déterminé qu’il était affecté par une tendinite. On lui refusait même des tests d’imagerie par résonance magnétique. Si bien qu’il a dû composer avec la douleur pendant quatre ans. Au point où, à sa dernière saison au Tennessee, à Bryan College, il a dû se résigner à rendre les armes après le dernier frappeur qu’il a affronté.

« J’ai lancé un changement de vitesse et j’ai senti que ça a lâché. En revenant à l’abri par la suite, c’est comme si on m’avait planté un couteau. C’est décevant parce que tout ça a freiné ma progression », a déploré l’athlète de 22 ans.

Dénouement positif
Sauvé a vite réalisé qu’une opération serait nécessaire. Et celle de type Tommy John, qui a affecté un grand nombre de lanceurs dans les dernières décennies, n’est pas de tout repos.

C’est au Tennessee qu’il est passé sous le bistouri afin de greffer un tendon de son genou dans son coude.

« Pendant un mois, je ne pouvais même plus marcher. Quand tu as joué au baseball toute ta vie, c’est l’aspect mental qui est le plus dur. Tu passes du gars qui joue sans arrêt au gars qui reste chez lui à penser tout le temps », a-t-il expliqué.

Après quatre mois, Sauvé a recommencé à lancer avec modération. Après neuf mois, le retour sur le monticule était permis.

Aujourd’hui, de 90 à 95 % des lanceurs ayant subi l’opération Tommy John sont en mesure de renouer avec l’action. « C’est normal qu’il y ait des doutes à mon sujet, mais le taux de succès actuel me met en confiance. Et j’ai un beau ligament neuf, ce n’est pas donné à tout le monde ! » a lancé Sauvé avec philosophie.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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