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La vie en montagnes russes de Patrick Deschênes

Revue de presse

Québec Hebdo, le 25 janvier 2018

Patrick Deschesne et Denis Servais

De l'avis de plusieurs experts, Patrick Deschênes est l'un des meilleurs joueurs de baseball à avoir foulé les terrains de la région de Québec. L'organisation des Mets de New York décide de signer le produit des Alouettes de Charlesbourg en 1998. Sa carrière dans l'organisation prendra fin abruptement en 2002 alors que les Mets décide de laisser tomber le joueur de troisième but qui évoluait dans le calibre AA du système de filiales. C'est le début d'une longue épopée pour l'athlète beauportois.

Cette décision de l'équipe new-yorkaise de rompre les ponts a été très difficile à avaler par le principal intéressé. Il n'était pas prêt à faire face à cette éventualité et n'avait pas envisagé sa vie sans le baseball. «J'avais beaucoup de difficulté à faire mon deuil du baseball, les Mets voyaient David Wright comme leur futur au poste de troisième but, ils voulaient plus de puissance au bâton et je ne faisais plus partie des plans. C'est cruel, mais c'est une business!»

Photo ci-dessus : Patrick Deschênes a remporté quatre championnats de suite en quatre saisons pour un parcours junior parfait avec les Alouettes de Charlesbourg. On le voit ici, lors du gala méritas de la LBJÉQ de 1997... alors qu'il reçoit des mains de Denis Servais, à l'époque président de Baseball Québec, un de ses trophées. Cette année-là, Patrick avait été honoré à titre de « Joueur par excellence de la saison 1997 », tout comme à titre de « Joueur par excellence des séries éliminatoires ».

En se retrouvant le bec à l'eau et en voyant son rêve d'atteindre les ligues majeures éteint, un grand vide s'installa dans sa vie. Ce vide fut comblé pendant un certain temps par une vie un peu trop axée sur la fête. Des problèmes de consommation et un comportement dépressif s'installeront par la suite. Des problèmes assez graves pour demander de l'aide. C'est finalement en 2006 que Patrick a décidé d'aller suivre une thérapie. «Je me rendais compte que ma vie s'en allait dans le mur. La première étape pour me prendre en main, c'était de régler cette consommation excessive et prendre soin de moi.»

Remise en forme
À travers toutes ces embûches, Patrick peut compter sur le soutien inébranlable de ses parents et de sa famille. «Ils ont toujours été là pour moi et je n'ai jamais senti le moindre jugement de leur part. Ça m'a grandement aidé à m'en sortir.»

Au retour de cette thérapie, il décide d'être dans la meilleure forme physique possible en recommençant à s'entrainer et à jouer au baseball senior. Cette démarche personnelle se transforme en une occasion professionnelle alors que son ancien coéquipier chez les Alouettes de Charlesbourg, Olivier Lépine, trouve son jeu exceptionnel. «Olivier me trouvait en grande forme et il a décidé d'appeler Michel Laplante, président des Capitales de Québec, pour qu'il vienne me voir jouer. Michel m'as offert de faire un retour chez les professionnels en me faisant signer un contrat à l'été 2007.

Un circuit qui change tout>
Patrick Deschênes a toujours été reconnu comme étant un joueur opportuniste qui était à son meilleur dans les grandes occasions. Dans la ligue de baseball junior élite du Québec, il a déjà frappé un circuit de deux points alors que son équipe perdait par un point dans la dernière manche lors d'un septième match pour faire gagner le championnat aux Alouettes de Charlesbourg.

Il y avait beaucoup de nervosité lors de cette première apparition au bâton dans l'uniforme des Capitales de Québec. C'est devant parents et amis qu'il a pris place dans le rectangle des frappeurs. Il a expédié le lancer auquel il a fait face derrière la clôture pour un retentissant circuit. «J'avais déjà frappé des circuits importants, mais il n'y en a aucun qui vient à la hauteur de celui-là. C'est en quelque sorte mon passé et tout ce qu'il y avait eu de négatif dans ma vie qui traversaient la clôture!»

Un retour en terrain connu
Patrick a joué avec les Capitales de 2007 à 2011 où il a aidé l'équipe à remporter trois championnats. Il avait ceci à dire sur son passage avec l'équipe. «C'est étrange, mais si j'avais montré une aussi grande maturité et la même éthique de travail qu'avec les Capitales dans l'organisation des Mets, les choses se seraient sûrement passées différemment. J'ai adoré mon passage à Québec.»

Dans la vie de tous les jours, Patrick a travaillé longtemps dans le commerce familial de l'industrie alimentaire. Éprouvant de la difficulté à être passionné pour ce milieu, il a décidé de quitter son poste pour être engagé à nouveau chez les Capitales en 2017, plus précisément pour le complexe baseball Victoria.

Avec l'aide de plusieurs personnes, il a le mandat de s'occuper de la préparation du terrain du stade Canac. D'une certaine façon, c'est à proximité d'un terrain de baseball qu'il a toujours été serein.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Remplis sous: Baseball et softball Mots clés:
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