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Le mot du jour : exofiction

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...

Mercredi 26 avril 2017

Source de la recherche
Les paragraphes suivants d’un texte de Dominic Tardif publié dans le quotidien Le Devoir du 14 avril 2017 :

« Cinq ans après le Printemps érable, la fiction littéraire québécoise ne s’approprie encore que très timidement les événements historiques de la grève étudiante. Pourquoi?

“D’un jour à l’autre, Martine et Léo attendent leur invitation à Tout le monde en parle. Une fois qu’ils seront sous les feux de la rampe, tes grévistes mobilisés auront beau défiler jour et nuit dans les rues de Montréal, la population, qui ne croit que ce qu’elle voit à la télé, n’aura d’yeux que pour la FECQ-FEUQ”, explique le personnage d’Ariane à Gabriel Nadeau-Dubois dans Tenir parole, en le suppliant de tout faire afin de se rendre jusque sur le plateau du tribunal télévisuel dominical.
 
Premier roman cosigné par Clément Courteau et Louis-Thomas Leguerrier, cette exofiction au ton oscillant entre la parodie et le thriller politique raconte la grève étudiante de 2012 de l’intérieur, en imaginant les rencontres stratégiques du leader étudiant et de ses conseillers, le grenouillage entre les différentes fédérations étudiantes, ainsi que les obligatoires trahisons. »

Définition
Ni le dictionnaire du correcteur électronique Antidote ni le dictionnaire général de la langue française Usito ne traite le mot exofiction!

L’encyclopédie libre Wikipédia le définit exofiction ainsi :

« Par opposition à l’autofiction, l’exofiction (terme forgé en 2013 par Philippe Vasset) désigne une catégorie de roman inspiré de la vie d’un personnage réel (différent de l’auteur), mais s’autorisant des inventions, par exemple pour les périodes mal connues (à la différence de la stricte biographie). C’est, en littérature française, un phénomène analogue à celui de la vogue des biopics au cinéma, particulièrement depuis la rentrée littéraire 2015. Une tendance qui se confirme en 2016.

Photo ci-dessus : Dans le roman “Tenir parole” de Clément Courteau et Louis-Thomas Leguerrier, le personnage de Gabriel Nadeau-Dubois tourne le dos à la démocratie directe, au nom de sa propre déification médiatique. (Photo : Annik MH de Carufel Le Devoir)

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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