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Une ovation inattendue pour Éric Gagné

Revue de presse

Pierre Durocher, Le Journal de Montréal, le 2 avril 2017

Éric Gagné
Éric Gagné ne s’y attendait pas. La foule lui a réservé une chaleureuse ovation lorsque le lanceur de 41 ans a participé à un hommage rendu à quelques joueurs québécois ayant évolué dans les ligues majeures samedi au Stade olympique.

Les histoires de produits dopants que le ­releveur étoile a utilisés, les gens n’en ont pas tenu compte.

C’est le lauréat du trophée Cy-Young en 2003 qu’on tenait à applaudir. Et on sait aussi que Gagné tente d’effectuer un retour dans les majeures cette année, avec les ­Dodgers.

Photo ci-dessus : Éric Gagné (Photo : Martin Chevalier)

«C’était émouvant, je ne m’attendais pas à ça, a avoué Gagné. Je me disais que les gens allaient se lever par respect, mais c’était plus gros comme accueil que je l’anticipais. J’en ai eu des frissons. J’ai même failli verser quelques larmes.»

Gagné était ravi de recevoir cette ovation sous les yeux de trois de ses quatre enfants, Maddox, Harley et Bluu.

«Ils se demandaient pourquoi les gens m’applaudissaient ainsi. Ma plus vieille m’a vu jouer, mais pas les autres, a souligné ­celui qui a pris sa retraite en 2008 et qui aimerait bien que les Expos renaissent dans les prochaines années. Tout est en place. Ils ont l’air d’être prêts.»

Un Dodger dans l’âme
Gagné, qui a participé à la Classique ­mondiale de baseball le mois dernier à Miami, aimerait obtenir une autre chance de lancer dans les majeures.

«Je suis en pourparlers pour obtenir un contrat avec les Dodgers. Je représenterais une sorte de police d’assurance pour eux en cas de blessure à un joueur, mais ce n’est pas simplement pour lancer avec les Dodgers que je fais des démarches.

«J’aimerais être en mesure de m’impliquer au sein de l’organisation à long terme, a confié Gagné. J’aime travailler avec les jeunes.»

Raymond Daviault : que de souvenirs!
C’était beau de voir le vénérable Raymond Daviault, qui aura bientôt 83 ans, poser en compagnie d’Éric Gagné et des autres «jeunes retraités». Il était accompagné de trois de ses petits-enfants.

Daviault a lancé pour les Mets de New York lors de leur première saison en 1962 et il ne manque pas de savoureuses anecdotes au ­sujet du gérant Casey Stengel.

«J’ai vu les Royaux quitter Montréal en 1960, j’ai vu naître les Expos en 1969 et je les ai vus disparaître en 2004. J’espère maintenant que je vivrai assez vieux pour voir ­renaître les Expos!»

Daviault, qui vit paisiblement à Notre-Dame-de-la-Merci, a touché un salaire de 8000 $ avec les Mets en 1962 avant de se ­blesser au bras droit.

«Une fois la saison terminée, je n’avais plus d’argent et je devais aller travailler à la compagnie Deluxe Paper à Montréal-Est. Les temps ont bien changé...» a raconté celui qui a longtemps été un représentant pour les ­brasseries O’Keefe et Molson.

Daviault n’a pas oublié que Gil Hodges l’avait beaucoup aidé et il était heureux aussi de rencontrer samedi le gérant des Blue Jays, John Gibbons, qui a porté comme lui le ­numéro 35 avec les Mets.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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