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Une île dans le désert : Alice Springs et le Royal Flying Doctor Service et son School of the Air!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 34e d’une longue série de reportages relatifs à un passionnant périple en Nouvelle-Zélande et en Australie, voyage que nous avons réalisé au début de l’hiver 2017!

Alice Springs, Australie

Melbourne - Alice Springs, Australie, jeudi 26 janvier 2017 - Voilà, c’en est fait de notre découverte de Melbourne. Ce matin, nous quittons la deuxième plus grande ville de l’Australie pour filer vers une toute petite cité sise tout au centre du pays, au cœur de l’Outback, en plein désert : Alice Springs.

Nos trois heures de vol seront nettement suffisantes pour nous dépayser totalement.

Nous n’aurons qu’aujourd’hui pour visiter cette ville, cette « île dans le désert » nous dira notre guide local. Outre d’observer Alice Springs et ses environs d’une haute colline, nous nous arrêterons en deux lieux représentatifs de la cité : la Royal Flying Doctor Service et la School of the Air!

Nous en profiterons également pour goûter deux viandes… celle de kangourou et celle de… crocodile!

Photo ci-dessus : Alice Springs, seule localité d’une certaine importance à un millier de km à la ronde, elle se retrouve sur toutes les cartes d’Australie, voire du monde, à une place un peu disproportionnée par rapport à sa taille réelle.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

C’est la cohue ce matin pour le petit-déjeuner. En raison du congé férié de la fête nationale australienne, le restaurant de notre hôtel à Melbourne, le Vibe Savoy, ouvre ses portes plus tard qu’à l’habitude… et ce, alors que nous, notre groupe de Voyages Lambert, devons partir au plus tard à 7 h 30 pour nous rendre à l’aéroport où notre vol vers Alice Springs doit décoller à 9 h 30!

Évidemment, nous et les 24 autres membres du groupe et notre accompagnateur, Jean-Marc Lechat, arrivons tous ensemble lorsque le maître d’hôtel ouvre les portes du restaurant à 6 h 50!

Finalement, après ce repas pris à la course, nous grimpons dans l’autocar à 7 h 40 et nous partons cinq minutes plus tard.

Notre accompagnateur profite du trajet vers l’aéroport pour nous parler de la fête nationale australienne célébrée aujourd’hui.

« La date du 26 janvier commémore l’arrivée de la première flotte européenne en Australie, à Sydney Cove en 1788, et la proclamation de la souveraineté britannique.

Mais, cette commémoration est largement contestée, entre autres, par les aborigènes qui nomment plutôt cette journée la Invasion day!

Et nous partons aujourd’hui justement pour la région habitée par un grand nombre d’aborigènes, le “Territoire du Nord”. En fait, 29 % de la population du Territoire du Nord est composée d’aborigènes.

Ce territoire occupe plus de 1 300 000 kilomètres carrés au centre et dans le nord de l’Australie. Pourtant, celui-ci est le moins peuplé du pays avec un peu moins de 230 000 habitants.

Alice Springs, où nous nous dirigeons, est au cœur de l’Outback, cette vaste étendue sise au centre du pays.

Les aborigènes ont choisi d’y vivre, car une grande majorité d’entre eux n’aiment pas les grandes villes. Ils ne sont donc pas un peuple de pêcheurs comme les Maoris, ils préfèrent la grande nature.

Alice Springs, c’est une oasis dans le désert. D’ailleurs, notre périple dans l’Outback nous donnera une très bonne idée de ce qu’est le désert. »

Il y a peu de circulation en ce jour férié… Il faut dire qu’il est quand même tôt en matinée.

Jean-Marc continue à nous entretenir de notre prochaine destination : « Alice Springs est habitée par un peu moins de 29 000 personnes, dont 17 % sont aborigènes. C’est un ancien relais de télégraphe.

La ville doit d’ailleurs son nom à Charles Todd qui dirigea la mise en place du télégraphe entre Darwin et Adélaïde. Il nomma la ville en hommage à sa femme Alice.

La capitale du Territoire du Nord est Darwin… une ville située à 1 500 km d’Alice Springs! C’est la seule localité d’une certaine importance à un millier de kilomètres à la ronde!

En raison de l’immensité du territoire et du peu d’habitants l’occupant, c’est à Alice Springs qu’a été fondée et implantée “L’école de l’air”, qui assure un enseignement aux enfants de 5 à 16 ans… à distance. Au départ, la formation était dispensée par radio, aujourd’hui elle l’est par Internet.

L’école existe toujours et nous nous y rendrons cet après-midi. Nous pourrons voir la salle de diffusion où tout est très bien organisé. C’est la plus grande école du genre au monde.

Malgré la distance, les enfants ont droit à un suivi individuel… et une fois l’an, tous, élèves et professeurs se rassemblent.

Outre d’avoir fait preuve d’imagination pour éduquer les enfants, les habitants du Territoire du Nord ont également été imaginatifs pour dispenser les soins de santé à leur population. C’est ici qu’a été initié le service médical Royal Flying Doctor.

La première base de médecins de l’air a été établie en 1928. Aujourd’hui, il y a trois bases, d’où partent les avions pour aller soigner les gens malades.

À elle seule, la base d’Alice Springs couvre une superficie de 800 km carrés… un territoire où vivent quelque 36 000 personnes.

Leurs avions sont en fait des “ambulances volantes”, avec médecin et infirmière.

C’est un service financé par l’état. »

Et notre accompagnateur continue sur sa lancée : « Notre programme pour aujourd’hui est léger étant donné que nous devons consacrer notre matinée au transport en avion.

À notre arrivée à Alice Springs, nous verrons de petites collines de terre rouge. Nous grimperons au sommet de l’une d’elles pour admirer les environs, puis vous aurez un temps libre pour le dîner.

Par la suite, nous visiterons les locaux de Royal Flying Doctor Service et ceux de l’École de l’air, et ce, avant de nous installer à notre hôtel.

Et pour compléter cette 14e journée de notre beau périple en Nouvelle-Zélande et en Australie, ce soir, nous mangerons dans un restaurant de spécialités locales… au menu, viande de kangourou et de crocodile! »

Un vol sans histoire
Nous descendons du car à l’aéroport à 8 h 10.

L’enregistrement, où l’on applique une procédure de groupe, est très rapide. En fait à 8 h 35, tout est réglé et nous sommes bien installés dans la salle d’attente de la barrière numéro 3, d’où notre vol, Qantas QF0796, prendra son envol.

Nous embarquons à 9 h 15 et l’avion s’arrache au sol à l’heure prévue, soit 15 minutes plus tard.

Peu après, alors que nous avons pris notre altitude et notre vitesse de croisière, on nous sert un léger repas : roulés au poulet avec sauce épicée et boissons.

Nous atterrissons à Alice Springs après une envolée de près de trois heures. Ici, il est 10 h 45… alors que pour nous, qui sommes à l’heure de Melbourne, il est 12 h 15.

C’est un tout petit aéroport. Nous récupérons nos bagages et partons à la rencontre de notre guide local qui nous attend tout près. Jean-Marc nous le présente. Il se prénomme Mathias et est Italien, originaire de Lecce dans les Pouilles… région que nous avons visitée avec Jean-Marc.

Guide local, Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Notre guide local dans l’Outback, Mathias.

Nous montons dans le car à 11 h 10. Nous apprécions l’air conditionné, car à l’extérieur c’est chaud et très humide.

Un de nos camarades de voyage, Michel, mentionne que c’est très semblable à la température qui prévaut en Afrique.

Dans l’autocar, le plancher est en bois et il nous semble que les fauteuils sont plus rapprochés… nous n’avons pas beaucoup d’espace pour étendre nos jambes.

Alice Springs
Après les mots de bienvenue d’usage, Mathias nous informe que « nous sommes ici dans le “centre rouge” de l’Australie. »

« Nous sommes actuellement en plein saison sèche. Normalement, la végétation est toute petite et rabougrie. Mais, comme vous pouvez le constater, elle ne l’est pas, et ce, parce que nous avons eu beaucoup de pluie cette année, vraiment beaucoup plus qu’à l’habitude. En fait, normalement il pleut pendant trois semaines, cette année, la pluie s'est étalée sur une période de trois mois! »

Outre la végétation, notre première constatation est que la terre est très rouge.

Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : La terre rouge d’Alice Springs.

« Darwin est la ville la plus proche d’Alice Springs… elle est située à deux jours de route… à 1 500 km au nord. Alice Springs est donc une ville isolée, une petite communauté.

Les montagnes que vous voyez sont les monts MacDonnell. Ils forment une chaîne de montagnes longue de 650 kilomètres et vieille de 800 millions d’années, une montagne qui sépare Alice Springs en deux.

Ici, c’est la capitale de la culture aborigène en Australie. D’ailleurs, il y a de belles galeries d’art au centre-ville et vous pourrez vous initier à l’art aborigène. J’espère seulement qu’elles seront ouvertes même si aujourd’hui c’est congé férié. »

Notre guide attire notre attention sur la rivière Todd qui coule à notre droite.

Et Mathias poursuit : « L’histoire de la ville est liée à la télégraphie. Une technologie qui s’est développée à vitesse grand V au XXe siècle.

L’activité économique d’Alice Springs est surtout liée au tourisme et au commerce avec la grande région de l’Outback. »

À gauche, nous apercevons un chemin de fer. « Deux fois par semaine, le train, “The Ghan”, qui relie Adélaïde et Darwin, s’arrête ici. Cette liaison n’a été complétée qu’en 2005.

Si nous ratons le train, ajoute-t-il, il reste tout de même l’avion, le bus ou l’automobile!

Les voyages en train sont particulièrement longs, car les convois ne roulent pas la nuit, c’est trop dangereux pour les animaux.

Les collines que vous voyez tout autour… sont sacrées pour les “Arrernte” le groupe auquel appartiennent presque tous les aborigènes de la région.

C’est la raison pour laquelle il n’y a aucune maison sur ces collines. D’ailleurs ici, pour toute construction, il faut obtenir l’autorisation du chef Arrernte.

Outre les aborigènes, on retrouve des Européens et des Asiatiques à Alice Springs… mais pas d’Australiens. »

Nous montons sur une colline, la Anzac Hill.

Nous descendons et arrivons devant un mémorial de la guerre. Des affiches indiquent les noms des guerres auxquelles des habitants d’ici ont pris part.

Mémorial de la guerre, Anzac Hill, Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Le mémorial de la guerre sur la colline de l’Anzac à Alice Springs.

Il y a deux drapeaux qui flottent au vent. Celui de l’Australie et celui du Territoire du Nord.

Drapeau du Territoire du Nord, Anzac Hill, Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Le drapeau du Territoire du Nord a été adopté en 1978, nous apprend l’encyclopédie libre Wikipédia. « Il diffère des drapeaux officiels des autres États de l’Australie puisqu’il n’affiche pas l’Union Jack britannique. Il reprend les couleurs du territoire que sont le noir et l’ocre. La couleur de fond du guindant, soit la partie gauche du drapeau, est noire, celle du battant est ocre. Sur le guindant figure la constellation de la Croix du Sud, tandis que sur le battant figure une rose du désert de Sturt, l’emblème floral officiel du territoire depuis 1961 ».

D’ici, nous avons une vue à 360 degrés sur Alice Springs.

Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Les monts MacDonnell sont percés à Alice Springs. L’endroit se nomme « La trouée d’Heavitreeau ».

Alice Springs, Australie

Alice Springs, Australie

Alice Springs, Australie

Alice Springs, Australie

Photos ci-dessus : Un paysage impressionnant.

Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Et notre autocar… qui nous attend stationné dans la nature.
 
Mathias souligne qu’Alice Springs est comme une île, car il n’y a rien autour. Elle est au beau milieu du désert. Nous voyons bien la ville avec les montagnes qui l’entourent.

Les édifices sont tous bas… évidemment, il n’y a aucun gratte-ciel.

Et notre guide ajoute : « Quand il pleut, il est possible d’apercevoir de nombreux serpents dans les broussailles. » Mais, nous n’en avons pas vu.

Le « centre-ville »!
Nous remontons dans l’autocar et nous filons vers le centre-ville.

Nous passons par un quartier industriel, en fait une rue industrielle. Nous voyons de très belles murales.

« Cette murale, précise notre guide, raconte l’histoire de la ville, c’est pourquoi on y voit un dromadaire, car ce sont ces animaux qui ont permis le transport des équipements ayant servi à la construction du chemin de fer. »

Alice Springs, Australie

Alice Springs, Australie

Alice Springs, Australie

Alice Springs, Australie

Alice Springs, Australie

Alice Springs, Australie

Photos ci-dessus : Une murale racontant l’histoire de la ville d’Alice Springs.

Nous arrivons dans le centre-ville, plus précisément sur la rue Gregory.

Notre accompagnateur de Voyages Lambert prend la parole : « Il est 11 h 50, vous êtes libres pour le dîner. Nous nous retrouvons ici, au car, à 13 h 45. »

Céline et moi partons à la recherche d’un restaurant.

Il y en a plusieurs, mais ils sont presque tous fermés. Nous entrons finalement, avec plusieurs autres compagnons de voyage, au Uncle’s Tavern.

Nous devons commander au bar.

Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : C’est jour de fête nationale au « Uncle's Tavern » et les serveuses affichent les couleurs de leur pays.

D’entrée de jeu, je commande une bière bien fraîche et une bouteille d’eau. Puis, j’opte pour le « Australia Day Special », 10 ailes de poulet, tandis que Céline choisit un souvlaki au poulet. (28 $ AU)

Très agréable dîner dans une ambiance festive.

Nous sortons à 12 h 45 et y allons d’une petite promenade dans la chaleur de la ville. Notre but est de refaire à l’envers, le trajet qu’a emprunté l’autocar… et retrouver la rue des murales.

Nous réussissons.

Alice Springs, Australie

Alice Springs, Australie

Photos ci-dessus : Une première murale.

Alice Springs, Australie

Alice Springs, Australie

Alice Springs, Australie

Photos ci-dessus : Puis, une deuxième.

Nous revenons vers le centre-ville.

Le ciel est partiellement nuageux. Quand le soleil apparaît, il fait excessivement chaud. Nous nous arrêtons quelques minutes et nous nous enduisons de crème solaire.

Nous entendons des stridulations de cigales… à répétition!

Tous les gens que nous croisons, autres que nos compagnons de voyage, sont des aborigènes, dont la peau est très très foncée.

Un peu partout sur le sol et sur les murs, il y a d’innombrables insectes… des sauterelles, des papillons, de grosses blattes qui volent.

Pendant que je photographie, Céline cherche l’ombre!

Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Nous voyons un bel oiseau vert et jaune ressemblant à une grosse perruche. Lui aussi cherche l’ombre!

Nous arrivons devant un café, le Gloria Jean’s Coffees, dont le mur de façade est également décoré d’une murale.

Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Une murale montrant une mère marchant en compagnie de son fils.

Nous prenons une rue piétonne où il y a quelques boutiques d’art, dont quelques-unes sont ouvertes.

Nous entrons dans celle nommée « Mbantua Gallery » où sont exposées de nombreuses œuvres d’art aborigène.

Nous achetons un boomerang décoré à la main par un artiste aborigène, Daniel Roberts.

Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Un chef-d’œuvre de l’art aborigène que ce petit boomerang que nous avons acheté en cadeau pour notre petit-fils Félix.

Nous passons devant la John Flynn Memorial Uniting Church. L’église a été érigée en l’honneur du révérend John Flynn (1880-1951), un pasteur presbytérien et un aviateur australien qui s’est beaucoup investi à Alice Springs, notamment en créant la Royal Flying Doctor Service.

John Flynn Memorial Uniting Church, Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : La toute petite église « John Flynn Memorial Uniting Church » qui fut inaugurée le 5 mai 1956.

John Flynn est une personnalité célèbre en Australie. Sa photo apparaît sur les billets de 20 $ australien.

Tout juste en face de la petite église prend place la Adelaide House, abritant aujourd’hui un musée.

Adelaide House, Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : C’est en 1920 que John Flynn a conçu « l’Adelaide House » qui a été construite en 1926 par l’« Australian Inland Mission ». Il s’agissait du premier hôpital de l’Australie centrale.

Nous passons devant une très belle boutique… malheureusement fermée.

La Royal Flying Doctor Service
Nous retournons vers le car… et nous y grimpons à 13 h 45. « Il fait 31 degrés Celsius », nous signale notre guide Mathias en guise de mot de bienvenue.

Notre chauffeur d’autocar a laissé à chacune de nos places une bouteille d’eau. Une attention très appréciée!

Le chauffeur met son véhicule en route. Mathias nous indique qu’il faut conserver notre bouteille d’eau, car nous pourrons la remplir lors de nos arrêts des prochains jours… dans le désert.

Nous descendons quelques minutes plus tard devant l’édifice du Royal Flying Doctor Service.

Royal Flying Doctor Service, Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : L’édifice abritant la « Royal Flying Doctor Service » à Alice Springs.

Royal Flying Doctor Service, Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Il y a de superbes fleurs à l’entrée de la « Royal Flying Doctor Service ».

Nous entrons.

Royal Flying Doctor Service, Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Dans le vestibule du « Royal Flying Doctor Service »… juste pour nous taquiner!

Un guide de l’institution se joint à nous. Il est anglophone, mais on nous remet un document présentant la traduction française de ses propos.

Royal Flying Doctor Service, Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Notre guide pour la visite du « Royal Flying Doctor Service ».

En complément aux informations que notre accompagnateur nous a déjà communiquées ce matin, mentionnons qu’actuellement la Royal Flying Doctor Service dispose de 63 appareils pouvant se poser sur 21 bases à travers le pays. Leurs équipes couvrent 80 % du territoire du continent australien.

Au total, ils utilisent 1 070 pistes d’atterrissage et de décollage, dont 14 sont goudronnées… les autres étant en terre battue!

À la base d’Alice Springs, ils disposent de six avions monomoteurs pilotés par onze pilotes et entretenus par un personnel de cinq mécaniciens.

Leur dernière acquisition est un monomoteur « Pilatus PC 12", un avion suisse acheté au prix de 7 millions de dollars.

Sur un écran, nous pouvons suivre les mouvements de l’inventaire des appareils… avec leur emplacement actuel : en vol, au sol ou à tel ou tel aéroport!

Ils utilisent différents types d’avions selon la distance à parcourir.

Chaque avion est conçu comme une unité de soins intensifs.

La plupart du temps, il y a des infirmières spécialisées avec les pilotes. Elles interviennent pour des anesthésies, des chirurgies, la pédiatrie, l’obstétrique, etc.

L’organisme est financé à hauteur de 80 % par l’État, l’autre 20 % provient de dons.

Ils interviennent annuellement auprès de 295 000 patients.

« Ce ne sont pas toujours des services d’urgence, lance notre guide, nous intervenons aussi pour des suivis. En plus de réaliser plusieurs transferts de patient de l’hôpital de campagne à l’hôpital spécialisé. »

Pour les Australiens, le service est gratuit!

Nous nous dirigeons dans une petite salle de cinéma où nous regardons une vidéo d’une vingtaine de minutes expliquant comment ce service a commencé… avec les moyens de l’époque. On nous présente l’évolution des services au fil des ans… jusqu’à aujourd’hui avec les moyens technologiques modernes.

Un très intéressant film.

Nous sortons et nous rendons dans une grande salle où il y a un avion modèle dans lequel nous pouvons grimper.

Royal Flying Doctor Service, Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Un des avions modèles du « Royal Flying Doctor Service ».

Il y a également une très belle boutique où nous achetons un petit aimant à réfrigérateur.

Nous sortons.

Dans un parc tout près, il y a un monument rendant hommage à John McDouall Stuart, un explorateur australien d’origine écossaise… qui fut le premier à atteindre le centre de l’Australie.

L’épopée réalisée par John McDouall Stuart racontée dans l’encyclopédie libre Wikipédia est particulièrement intéressante :

« En 1860, le gouvernement d’Australie-du-Sud offrit une prime de 2 000 livres à qui trouverait un itinéraire sud-nord au long duquel pourrait être établie une ligne télégraphique entre Adélaïde et Darwin. John McDouall Stuart s’y prit à trois reprises avant de réussir à parcourir la distance.

En mars 1860, il franchit 560 km et arriva au site actuel d’Alice Springs… où il dut rebrousser chemin, les aborigènes étant trop menaçants.

Il tenta de nouveau l’expérience en octobre 1860, mais il dut de nouveau abandonner, cette fois-ci en raison de la maladie et de l’épuisement de ses compagnons de voyage.

Finalement, à sa troisième tentative, il réussit. Partis d’Adélaïde en octobre 1861, il atteignit l’océan Indien à l’est de Darwin le 24 juillet 1862, après avoir parcouru 3  200 km.

Lorsque les ingénieurs établirent la liaison télégraphique, ils utilisèrent presque entièrement la route suivie par Stuart, lui qui avait noté scrupuleusement les points d’eau et les étapes du voyage. »

John McDouall Stuart, Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Le monument érigé à la mémoire de John McDouall Stuart à Alice Springs.

Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Le paysage typique d’Alice Springs.

School of the Air
Nous repartons en car à 14 h 45 pour visiter School of the Air, l’école des ondes!

Le mercure a grimpé d’un degré depuis notre descente du car, il fait maintenant 32 degrés Celsius.

Nous passons devant un concessionnaire automobile! C’est sans trop de surprises que nous constatons qu’il n’y a que ces camionnettes et des véhicules utilitaires sport (VUS)!

Nous traversons un quartier résidentiel où les maisons sont plus jolies que celles que nous avons vues au centre-ville.

Nous descendons à 15 heures devant l’édifice de l’école de téléenseignement d’Alice Springs, la Alice Springs School of the Air.

School of the Air, Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Autour de l’édifice de « School of the Air », une clôture est décorée avec des « macarons » de dessins d’enfants!

School of the Air, Alice Springs, Australie

School of the Air, Alice Springs, Australie

Photos ci-dessus : De belles murales à l’entrée principale de la « Alice Springs School of the Air ».

Nous entrons et prenons un feuillet d’informations en français.

Une dame nous guide vers une salle où nous nous assoyons pour regarder une courte vidéo, avec sous-titre français, d’une dizaine de minutes. On y présente l’institution. C’est très bien fait.

L’école a été créée en 1951 pour scolariser les enfants vivant dans des endroits isolés.

La dame nous présente le matériel qui est expédié aux enfants.

Nous pouvons également voir l’ancien poste de radio… qui a été utilisé jusqu’en 2005. Aujourd’hui, tout le programme est accessible via Internet.

Des conditions s’appliquent pour qu’un enfant soit admis. Il doit avoir l’anglais comme première langue, habiter à plus de 50 km de l’école et avoir un précepteur pour assurer le suivi de ses études.

La dame qui nous guide nous présente l’horaire des cours… qui est fort complexe tant il y a de cours différents.

Elle précise que les enfants doivent porter l’uniforme!

Il y a une exposition des œuvres d’art des enfants et aussi un grand patchwork composé de plusieurs dessins des enfants.

School of the Air, Alice Springs, Australie

School of the Air, Alice Springs, Australie

School of the Air, Alice Springs, Australie

School of the Air, Alice Springs, Australie

School of the Air, Alice Springs, Australie

Photos ci-dessus : Quelques-uns des travaux réalisés par les enfants.

Nous nous assoyons pour regarder un autre vidéo. Cette fois-ci, nous voyons une enseignante qui communique avec deux enfants à l’aide d’une webcam… et d’une marionnette.

Devant nous, il y a la salle où justement les images ont été tournées.

Notre hôtesse mentionne que : « C’est une école publique et les frais de scolarité sont minimes.

La reine Élisabeth II et la princesse Diana sont déjà venues visiter les lieux.

Les deux étudiants du programme qui sont les plus éloignés l’un de l’autre… sont à 1 700 km de distance! Mais la majorité des élèves ne sont éloignés que d’environ 80 km.

Trois à quatre fois par année, l’école organise des activités : une semaine à l’école, une semaine sportive, etc. »

Notre hôtel
Nous sortons et regrimpons dans le car. Nous quittons les lieux à 15 h 40. Nous nous dirigeons vers notre hôtel, le Lasseters Crowne plaza Hotel Casino.

Notre accompagnateur nous indique que nos bagages sont déjà dans nos chambres. Il nous remet nos clefs, nous avons la chambre 2110.

Il ajoute : « Il y a une piscine à l’hôtel. Il est très important de s’enduire de crème solaire si vous y allez. Les rayons du soleil sont très puissants ici, même en fin de journée. »

« Nous soupons en ville ce soir. Nous nous rendrons au restaurant en autocar à 18 h 30. Demain, nous quitterons l’hôtel dès 8 heures. »

Nous arrivons à 15 h 50.

Nous peinons toutefois à trouver notre chambre. C’est un vaste hôtel et notre chambre, malgré son numéro 2110, est située au rez-de-chaussée… tout juste devant la piscine!

Lasseters Crowne plaza Hotel Casino, Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Une d’ensemble du Lasseters Crowne plaza Hotel Casino d’Alice Springs. (Photo provenant d’Internet)

Lasseters Crowne plaza Hotel Casino, Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Notre chambre est située devant la piscine de l’hôtel. C’est très beau. (Photo provenant d’Internet)

La chambre est grande, il y a deux lits queen… et nous avons une terrasse.

Le souper
Nous rejoignons le groupe à la réception de l’hôtel à 18 h 25 et nous partons cinq minutes plus tard.

Nous retournons dans le centre-ville d’Alice Springs, là où nous nous sommes promenés ce midi.

Nous entrons au Red Ochre Grill Café

Red Ochre Grill Café

Photo ci-dessus : Le "Red Ochre Grill Café", d'Alice Springs. (Photo provenant d’Internet)

De grands plats d’entrées sont sur les tables. Il y a de petits morceaux de viande de kangourou en sauce, des boules de riz panné et des tranches de viande de crocodile servies avec du pain pita et une sauce.

À ma grande surprise, Céline goûte aux entrées de viande de crocodile et de kangourou. Elle aime le crocodile, mais pas le kangourou!

Red Ochre Grill Café, Alice Springs, Australie

Photo ci-dessus : Mon assiette de "kangourou" au "Red Ochre Grill Café" d'Alice Springs.

Comme repas principal, Céline opte pour une assiette de linguine au zucchini, servie avec aubergine et sauce chili. Quant à moi, je déguste un plat de viande de kangourou.

Nous accompagnons notre repas d’une bière et de vin blanc. (15 $ AU)

Pour dessert on nous sert une pointe de gâteau aux épices accompagné de sauce caramel.

À suivre…
Route en direction d’Uluru… une matinée de 450 km… dans le désert.

Outback, Australie

Photo ci-dessus : Dans des relais routiers de l’Outback… une ferme de dromadaires de type afghan!

Remplis sous: Australie, Voyages Mots clés:
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