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Le rôle important de l’interprète

Revue de presse

Jacques Doucet, Journal de Québec, le 21 janvier 2017

Michel Laplante, Capitales de Québec

L’arrivée de joueurs cubains à Québec a créé un nouveau besoin: celui d’un interprète.

Le receveur Josué Peley était là au départ, mais lorsqu’il était en santé, son job principal était de jouer et non de servir d’interprète lorsque des gens des médias souhaitaient une entrevue avec les nouveaux venus.

C’est alors que Raymond Boisvert est entré en scène.

Photo ci-dessus : Un trio d’instructeurs québécois travaillaient de concert avec deux Cubains et pouvaient compter sur la présence constante d’un interprète. De gauche à droite, Pat Tremblay, l’interprète Raymond Boisvert, Michel Laplante, Jesus Barroso, Patrick Scalabrini, Rodolfo Puente et Marc Griffin. (Photo Jacques Doucet)

Amateur de baseball et partisan des Capitales, il s’est présenté au bureau de l’équipe pour obtenir des billets et au fil d’une conversation avec Julie Lefrançois, il a appris qu’elle était à la recherche d’un interprète. Lorsqu’elle a appris qu’il parlait l’espagnol, elle lui a dit qu’elle allait communiquer avec lui.

Et de fil en aiguille, il est devenu l’interprète des Capitales, non seulement avec les joueurs, mais aussi dans les négociations avec les autorités gouvernementales cubaines et les gens de la Fédération du baseball de Cuba.

«Maintenant, j’accompagne le club lorsqu’il voyage aux États-Unis, question de faciliter la tâche des joueurs qui ne parlent pas l’anglais ou encore de les aider à bien comprendre ce qui se passe autour d’eux, sans qu’ils ne se retrouvent en difficulté», ­d’expliquer Boisvert.

Pas de faux-bond
Ce qui facilite la tâche de Boisvert et des Capitales, c’est qu’aucun des joueurs n’a tenté de faire faux bond pour tenter sa chance en sol américain.

«Les autorités cubaines font énormément confiance à Michel Laplante, lorsque leurs joueurs ont la permission de jouer dans la Ligue Can-Am. Et c’est ce qui facilite énormément la tâche lorsqu’il s’agit de conclure une entente, notamment pour le voyage des jeunes comme celui que l’on vient de vivre

«Toutefois, il faut que tout soit clair et net, rédigé en espagnol et sans détour. Le passé est garant de l’avenir. Les Capitales respectent les dédales de la bureaucratie, qu’il s’agisse de Cuba, du ­Canada ou des États-Unis... sans ­aucun raccourci», ajoute Boisvert.

Durant le dernier voyage des jeunes Québécois, Boisvert s’est beaucoup impliqué aussi avec les instructeurs cubains qui travaillent sur le terrain, autant avec les jeunes Cubains qu’avec les jeunes visiteurs.

Il est presque aussi actif sur le terrain, durant les exercices, que les autres instructeurs, étant toujours aux aguets pour aider les jeunes à bien saisir les instructions des Cubains qui sont là pour prêter main-forte aux instructeurs québécois comme Michel Laplante, Pat Scalabrini, Marc Griffin et autres.

Le sifflet
Au hasard d’une conversation avec Jesus Barroso, l’un des instructeurs cubains, sur le terrain d’entraînement du stade de Matansas, ce dernier m’a demandé ce qui m’avait le plus frappé dans le cadre des exercices auxquels étaient soumis les jeunes baseballeurs.

Sans hésiter, j’ai répondu: «Tout d’abord, l’utilisation du sifflet par les instructeurs cubains et la rapidité avec laquelle les jeunes Cubains se rendaient du banc pour se poster en défensive et lorsqu’ils y revenaient ».

Barroso, qui n’a jamais porté les couleurs de l’équipe nationale de Cuba en raison d’une blessure à l’épaule subie lorsqu’il était aux études, est aujourd’hui en quelque sorte, le directeur technique de la Fédération cubaine de baseball.

Durant les exercices d’avant-match, chaque phase est ponctuée de coups de sifflet, question que tous ses joueurs fonctionnent en harmonie. Puis, ­durant les matchs, les exercices à l’avant-champ sont surveillés étroitement et les joueurs qui n’exécutent pas bien entendent rapidement le sifflet de Barroso qui leur ­rappelle de se mettre au pas.

Même durant les matchs
Et durant les matchs, lorsque les jeunes Cubains s’installent en défensive, Barroso les épie pour s’assurer que leurs positions sont correctes... ­sinon il se fait aller le sifflet!

Ne soyez pas surpris, si dans quelques années, vous voyez les instructeurs du baseball mineur du ­Québec diriger leurs exercices en ­utilisant eux aussi le sifflet.

Son collègue Rodolfo Puente, lui, met la main à la pâte sur le terrain en prêtant main-forte aux instructeurs québécois Michel Laplante, Pat Scalabrini, Marc Griffin et Pat Tremblay. Puente a joué pour l’équipe nationale et en a aussi été le gérant durant une saison et il est aujourd’hui vice-président de la fédération cubaine. Quant à Barroso, son expertise lui a valu d’aller travailler notamment en Australie et en Italie auprès des fédérations locales.

Comme vous pouvez le constater, les autorités cubaines ont choisi d’offrir aux jeunes Québécois deux de leurs meilleurs instructeurs.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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