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Impressionnants décors d’Halloween dans le Jardin Jeanne-d’Arc… à Québec!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Château Frontenac, Québec, Québec

Québec, Québec, jeudi 20 octobre 2016 – Immédiatement derrière notre hôtel à Québec, l'Hôtel « Le Concorde », se trouve « Le Jardin Jeanne-d'Arc ». Wow!

Il s'agit d'un des joyaux du parc des Champs-de-Bataille. Il a été créé en 1938 par l'architecte paysagiste Louis Perron. Le parc est légèrement en contrebas de la rue et il s'étire en forme de rectangle. En été, on peut y admirer plus de 150 espèces de plantes. Mais aujourd'hui ce qui attire l'attention, ce sont de magnifiques décors d'Halloween!

Ces décorations occuperont les lieux durant tout le mois d'octobre. Les décors représentent des légendes… toutes en lien avec l’histoire des plaines d’Abraham: la dame blanche du Cap Diamant, le Sabbat, les voix de Jeanne d’Arc, la promenade de la veuve, ivrognerie et tempérance, châtiments publics, etc.

Photo ci-dessus : Une promenade sous la pluie dans le Jardin Jeanne d'Arc… décoré pour l'occasion de plusieurs pierres tombales rappelant des personnalités ayant laissé leur trace sur le parc.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Après avoir grimpé au sommet du Cap Diamant, nous marchons sur les plaines d'Abraham et arrivons tout près de notre hôtel dans un superbe parc… le jardin Jeanne-d'Arc.

Évidemment, au centre du parc prend place une magnifique statue équestre de la maîtresse des lieux, la Pucelle d'Orléans!

Son installation visait à commémorer les soldats tués lors de la bataille des Plaines d'Abraham en 1759 et de la bataille de Sainte-Foy en 1760.

Monument Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Monument Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Photos ci-dessus : La statue équestre est une oeuvre d'Anna Vaughn Hyatt Huntington (1876-1973), une artiste d’origine américaine. Le monument a été dévoilé le 1er septembre 1938, en même temps que le parc conçu par M. Louis Perron.

La Dame Blanche du Cap Diamant
Nos recherches en vue de la rédaction de ce texte nous ont permis de trouver sur Internet un site (http://www.sitamag.com/) où sont racontées les légendes ayant donné lieu aux décorations. Voici donc la première, celle de la Dame Blanche du Cap Diamant!

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

« Sur les hauteurs du Cap Diamant habitait Eloïse de Volayne, une orpheline à la beauté éclatante, mais au caractère despotique. Se moquant de ses soupirants, elle déclare qu'elle consentira à épouser celui qui, à cheval, gravira la falaise. Malgré le danger, deux frères acceptent de relever le défi. Dans l'indifférence, la jeune femme voit les deux cavaliers échouer et mourir. Ces échecs font déserter les prétendants.

Quelques saisons plus tard, un jeune cavalier, Henri de Villemontel, se présente au manoir, intéressé par le défi. Beau, charmant et distingué, l'étranger impressionne la jeune femme. Pour la première fois, elle sent l'amour pénétrer son cœur. Ils se côtoient pendant trois jours, le brouillard empêchant toute ascension. Au retour du soleil, malgré les supplications d'Eloïse, Henri s'élance. Dans la douleur et l'angoisse, elle prie pour celui qu'elle aime puis constate, soulagée, que son cavalier a vaincu la falaise. Elle se précipite vers lui, mais il la repousse. Henri de Villemontel se nomme en réalité Henri de Rochebeaucourt, frère de Jean et Samuel, venu de France pour les venger. Maudissant Eloïse et sa cruauté, il quitte aussitôt les lieux. À ce moment, la mort prend possession de l'âme d'Eloïse. Du haut de sa falaise, elle regarde le navire d'Henri s'éloigner. Désespérée, elle pousse un cri et tend les bras. Elle perd l'équilibre et s'écrase au bas de l'abîme, à l'endroit même où ses deux victimes avaient trouvé la mort.

Depuis, à l'automne, du soir au matin, le fantôme d'Eloïse revient pleurer un amour gagné et perdu par sa cruauté. Le 1er novembre, lorsque sonne minuit, il est possible de l'entendre jeter un grand cri et d'apercevoir la silhouette, légère et vaporeuse, se dissoudre le long de la falaise. »

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Photos ci-dessus : Le décor de la Dame Blanche du Cap Diamant!

Le Sabbat
Et maintenant celle du Sabbat:

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

« Le Sabbat, sorte de réunion nocturne de sorciers et de sorcières invités par Satan, débuta au Moyen Âge.

Les actes commis au cours de ces réunions étaient inspirés de la religion catholique dans le but de la profaner.

Ceux et celles qui désiraient "courir le Sabbat" s'enduisaient le corps d'une graisse spéciale de composition douteuse, qui les rendait invisibles et leur faisait traverser de grandes distances en très peu de temps. Sur le coup de minuit, les samedis soirs, ils étaient alors transportés dans un endroit éloigné, près d'une forêt, souvent à proximité d'un moulin où, sous la présidence du Prince des Ténèbres, souvent représenté par un bouc ou un chien, ces adeptes se livraient à des actes d'une indescriptible débauche.

Il y aurait eu des sabbats en Nouvelle-France, dit-on, sur le Cap Diamant, près d'un moulin qui s'y trouvait à l'époque, à quelques arpents de l'enceinte, c'est-à-dire, tout près d'ici… »

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Photos ci-dessus : Décors du "Sabbat".

Des ossements humains refont surface
Tout en marchant dans les jardins, nous croisons de nombreuses sépultures!

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Photos ci-dessus : Beaucoup de tombes et de pierres tombales.

La Corriveau from Québec
Et maintenant la légende on ne peut plus macabre de la Corriveau!

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

« La Corriveau était une femme aimée de tout le monde, dans le petit village de St-Valier, tout près de Lévis au Québec. Durant toute sa vie, elle eut 3 maris. Selon les autorités, elle les aurait tous tués de façon macabre. C'était une femme très jalouse. Son premier mari, qui était fermier, avait une liaison avec une autre femme du village. La Corriveau finit donc par l'apprendre un certain soir de janvier.

Ce soir-là, elle l'attendit jusqu'à l'heure du souper. Lorsqu'elle lui annonça qu'elle savait tout à propos de cette aventure, le mari devint furieux et décida de coucher dans l'écurie pour la nuit. Mais la Corriveau, aussi triste qu'elle soit, suivit son mari jusqu'à l'étable, prit la fourche à foin et lui enfonça en plein ventre. Elle s'arrangea donc pour faire passer le meurtre comme un simple accident de travail. Elle donna des médicaments dangereux à un cheval malade, ce qui le rendit fou. Elle enfonça de nouveau la fourche, mais cette fois dans le corps du pauvre animal.

Le lendemain matin, comme d'habitude elle partit très tôt vers l'écurie où elle découvrit son mari. Elle répandit la nouvelle très vite. De cette façon, les gens l'apprendraient sur le coup de l'émotion et ils ne se douteraient de rien.

Son deuxième mari, qui lui était médecin, n'eut pas une vie facile. En effet, la femme était jalouse parce que l'homme avait plus de clientes que de clients. Certaine que son mari était coureur de jupons, elle décida d'en finir et de l'empoisonner. Un bon soir, pendant qu'elle préparait le souper, elle fit tomber des gouttes d'un médicament pour les chevaux dans l'assiette du Dr. Ce médicament pouvait être mortel pour l'homme. Et ce qui devait arriver arriva. L'homme n'eut pas le temps de déguster son repas puisque le médicament fit tout de suite effet et l'homme mourut. Après la mort de son mari, elle mit le médicament dans une bouteille d'épices fortes. Le coroner conclut donc que la femme, n'étant pas au courant, avait sans le vouloir empoisonné son mari.

Un an plus tard, elle fit la connaissance d'un homme avec qui elle décida de se marier. Le couple semblait avoir une vie stable, mais les gens du village étaient loin de se douter que l'homme avait des comportements violents. Tannée de se faire battre, la Corriveau décida de mettre un terme à cette histoire en tuant une fois de plus. Pendant que l'homme dormait, elle lui fit couler de la cire chaude dans les oreilles ce qui le rendit fou et il mourut.

Un voisin entrant chez elle, la vit couverte de sang débitant son troisième mari afin de le faire bouillir dans une énorme marmite à faire le savon pour en faire disparaître les traces. Elle tenait le sexe sanglant de son époux encore dans sa main alors qu'il y avait plusieurs de ses membres dans la marmite. La Corriveau n'eut jamais le temps de finir son horrible besogne. Le lendemain, les autorités emmenèrent la femme pour la juger, car ils avaient certains doutes sur les décès.

La femme fut reconnue coupable des 3 meurtres de ses maris. La sentence : condamnée à mourir dans une cage, de faim et de soif. C'est parfois de cette façon qu'on punissait les sorcières. On mit la cage au carrefour de la ville pour bien faire comprendre aux gens le sort qui pourrait leur être réservé s'ils avaient eux aussi de mauvaises envies de pratiquer la sorcellerie. Après plusieurs jours de terribles souffrances, elle mourut picorée par les Corbeaux, lapidée par les passants, assoiffée et affamée. Au moment de sa mort, elle jura que sa vengeance serait à la mesure de l'horrible torture qu'on lui avait infligée. Ses derniers mots : Je me vengerai. Puis un matin, le curé de la paroisse vint pour décrocher le corps de la Sorcière, et la mettre en terre. Il trouva la cage vide ! Le corps de La Corriveau avait disparu. Le même jour, des villageois disaient avoir vu son spectre rôder dans les sous-bois.

Tous les juges qui l'avaient fait condamner ont été retrouvés morts au coucher du soleil. C'était sa vengeance. Sur l'île d'Orléans à la date de sa mort, elle viendra hanter les nuits de ceux qui ont participé à son triste sort. Parfois, les soirs de pleine lune les gens qui habitent près de la côte, entendent les dernières paroles et les derniers soupirs de la femme. »

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Photos ci-dessus : Les décors accompagnant la légende de "La Corriveau".

La vérité au bout du tunnel

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Photos ci-dessus : Le jardin affiche encore de belles plantes.

Les fantômes derrière les barreaux
Et voici une autre légende:

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

« Construite sur les plaines d'Abraham, la prison de Québec (1867-1967) a souvent été le lieu de mises à mort. La pendaison par exemple est souvent fixée à 8 h du matin. Dans les heures qui précèdent, le condamné (homme ou femme) reçoit la visite de sa famille et d'un prêtre.
Après son déjeuner, il assiste à une basse messe, puis sa toilette est effectuée par le bourreau. Un quart d'heure avant l'exécution, un drapeau noir est hissé au mât de la prison et les cloches de la ville sonnent le glas. Une centaine de personnes se rassemblent dans l'espace réservé aux témoins. Des milliers de curieux s'entassent dans les champs et dans les arbres autour de la prison.

L'échafaud, véritable scène, se dresse dans la cour des condamnés à mort. Un cercueil est déjà disposé en dessous. Le cortège se dirige vers l'échafaud. Il se compose, entre autres, du chapelain de la prison, qui récite les prières des agonisants, du prisonnier et du bourreau. Ce dernier, vêtu de noir, va et vient sur la plateforme. D'une main, il passe la corde autour du cou du détenu et, de l'autre, tient le mécanisme de la trappe. Son but est d'éviter le maximum de souffrances à la victime et, idéalement, de tuer sur le coup. Il actionne la trappe. Des mouvements saccadés du condamné prouvent que la mort est parfois lente. Un médecin surveille le pouls du pendu. Lorsqu'il n'y a plus de vie, le corps est placé dans le cercueil et remis à la famille lorsqu'elle le réclame. Exécuteurs, témoins et spectateurs quittent les lieux. Le criminel a expié sa faute devant les Hommes.

Selon la rumeur, des couloirs de la prison, aujourd'hui transformée en musée et en centre d'interprétation, seraient hantés : bruits suspects et objets qui se déplacent. Peut-être ces âmes cherchent-elles toujours le repos ? »

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Photos ci-dessus : D'autres beaux décors, ceux de la légende des fantômes derrière les barreaux.

La promenade de la veuve
Pas de légende pour celle-ci, mais un superbe décor.

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Photos ci-dessus : La promenade de la veuve.

La pierre blanche
Sur le terrain gazonné, une pierre de grosseur moyenne, peinte en blanc et sur laquelle est gravée une croix, le mot CREDO (qui signifie "je crois" en latin), l'année 1941 et sur la face nord, les lettres F G S… émerge du sol!

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Photo ci-dessus : Certains disent qu'une femme, dont l'amoureux était parti en guerre, aurait fait le vœu de graver cette pierre en guise de remerciements à ses prières exaucées, de ramener son bien-aimé saint et sauf. D'autres auraient entendu dire qu'une personne, pour des raisons inconnues, aurait été enterrée sous cette pierre, à l'endroit où, autrefois, s'érigeait sa résidence. Quoi qu'il en soit, la pierre est là depuis des années et la Commission des champs de bataille nationaux l'entretient au besoin.

À mon signal, faites demi-tour et… tirez
Québec fut jadis une terre de duel!

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Photos ci-dessus : Le décor illustrant le mythe des duels!

Des châtiments publics
Évidemment… pour bien châtier, ça prend un bourreau!

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Jardin Jeanne-d'Arc, Québec, Québec

Photos ci-dessus : Le bourreau!

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