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Hommage à Russell Martin !

Revue de Web

Marc Griffin, RDS.CA, le 17 août 2016

Russell Martin

Très peu de Québécois ont atteint le baseball majeur. Encore moins ceux qui ont réussi à y passer au moins 10 ans et encore moins un joueur de position. Ce que Russell Martin est en mesure de faire présentement est rien de moins qu’exceptionnel, et je tenais à le souligner haut et fort.

Au fil des années, Russell est devenu un joueur parmi les plus respectés par ses coéquipiers et dans tout le baseball. Son leadership dans le vestiaire des Blue Jays de Toronto ne fait maintenant aucun doute. Homme de peu de mots, lorsque Russell émet une opinion ou décide qu’un message doit passer, tous les joueurs portent une attention particulière. Sans rien enlever à Jose Bautista ou Edwin Encarnacion, les Jays sont maintenant l’équipe de Troy Tulowitzki, Josh Donaldson et Martin. Un sujet dont on discutera davantage à la fin de la saison.

Alors pourquoi tout ce respect pour un joueur qui a passé son secondaire à la Polyvalente Édouard-Montpetit de Montréal au programme Sports-études?  Sa feuille de route fait l’envie de tous les joueurs.

En 10 saisons jusqu’ici, son équipe s’est rendue en séries à huit reprises! Je comprends qu’un joueur ne peut faire toute la différence, mais à quelque part, ce n’est pas le fruit du hasard non plus. Le poste de receveur est un rôle clé dans les succès d’une équipe et Russell a prouvé son efficacité tout au long de sa carrière. Allons plus loin dans cette analyse. Lorsqu’il portait l’uniforme des Pirates de Pittsburgh, ceux-ci ont terminé au 3erang en 2013 pour la moyenne de points mérités de la Ligue nationale (3,26) et au 5e rang en 2014 (3,47).

Avec les Yankees de New York en 2011 et 2012, on parle ici des 4e et 5e rangs respectivement de l’Américaine avec des moyennes de 3,73 et 3,85. Il a amorcé sa carrière avec les Dodgers de Los Angeles en 2006 pour y passer les cinq saisons suivantes. Les deux premières alors qu’il avait peu d’expérience, les Dodgers se sont maintenus au 4e et au 7e rang de la Nationale avec des mpm de 4,23 et 4,20. Par contre en 2008 et 2009, les Dodgers ont mené la Ligue nationale avec des moyennes de 3,68 et 3,41. Ironiquement, les Dodgers sont tombés au 10e rang en 2010 alors que Russell n’a joué que 97 des 162 matchs en raison de blessures. Est-ce réellement un hasard?

La synergie que Russell a créée avec les lanceurs au fil des années est assez unique. Assez rare aussi que les commentaires des lanceurs à son endroit sont unanimes. Ils adorent tous lancer à Russell. À sa première année avec les Jays l’an dernier, Toronto a terminé au 5e rang avec une mpm de 3,80 et cette année, les Jays trônent au premier rang avec une moyenne de 3,73. Non seulement sa mécanique à saisir la balle aide-t-elle les lanceurs à obtenir parfois des prises, mais son bras puissant empêche les équipes rapides de profiter d’un but de plus.

Alex Anthopoulos savait ce qu’il faisait lorsqu’il a octroyé un contrat de cinq ans à Russell en 2015. Il faut aller tellement plus loin que la moyenne au bâton ou les points produits pour évaluer l’efficacité d’un joueur. Russell, qui était déjà un maniaque du conditionnement physique, a réussi à élever ses entraînements hors saison d’un cran pour en donner encore plus durant la saison. Plus on en sait sur Russell Martin, moins le hasard fait partie de l’équation. Difficile d’être plus professionnel que lui, difficile de se préparer mieux et difficile d’être plus intense.

Selon moi, il réussira une fois de plus à  aider son équipe à se rendre en séries pour une 9e fois en 11 ans de carrière. Le gars mérite que l’on parle de lui. Si on se fie à l’histoire du baseball au Québec, ce gars-là est rien de moins qu’un phénomène. Je sais par où il est passé et je sais quel chemin il a emprunté pour arriver là. Il a toute mon admiration et les amateurs des Jays verront une fois de plus à quel point Russell sera là lorsqu’ils auront besoin de lui.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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