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Des Capitales aux majeures: un job de rêve pour Josué Peley

Revue de presse

Jean-Nicolas Patoine, Le Soleil, le 13 mai 2016

Josué Peley

(Québec) 2e de 4 / Chacun à leur façon, ils ont atteint les ligues majeures sans y jouer. Le Soleils'est rendu à Toronto pour vous présenter quatre hommes au destin unique, dont le principal point commun demeure leur passage avec les Capitales de Québec. Quatre hommes qui poursuivent leur rêve de baseball... Après Andrew Tinnish, adjoint au dg des Jays de Toronto, nous vous présentons aujourd'hui l'interprète Josué Peley.

En discussion avec Josué Peley, dans le chic vestiaire des Blue Jays. Quelqu'un l'interpelle. Il quitte le représentant du Soleil en vitesse. À Toronto depuis déjà trois semaines, le voilà enfin appelé à remplir le rôle pour lequel il a été officiellement engagé : interprète.

Photo ci-dessus : Parfaitement trilingue, l'ancien des Capitales Josué Peley agit comme interprète chez les Blue Jays en plus de participer aux entraînements d'avant-match. (Photo : La Presse Canadienne, Chris Young)

Peley se retrouve devant la meute de journalistes qui couvrent les activités des populaires Geais bleus. Ceux-ci veulent aujourd'hui connaître les impressions d'Ezequiel Carrera. Le Vénézuélien - comme Peley - vient de connaître «le meilleur match de [sa] carrière», cognant quatre coups sûrs, marquant trois points dans une victoire de 9-3 des Jays contre les Athletic's d'Oakland. Mais Carrera ne parle pas anglais. Peley le fera pour lui.

«Si tu vois mon contrat, c'est la chose qui est écrit en haut. [Mais] c'est la chose que j'ai le moins faite depuis le début», avait expliqué Peley au Soleil, la veille, sur le terrain du Centre Rogers.

Les autres joueurs latins des Jays parlent bien l'anglais. C'est pourquoi l'organisation voulait embaucher un homme capable d'aider pendant les entraînements, donc un bon athlète. Peley, parfaitement trilingue, excellent joueur de balle, comme le savent les amateurs des Capitales de Québec, était l'homme tout désigné. Il a pris sa retraite du losange, il y a quelques semaines, pour se consacrer à son aventure torontoise.

Depuis son arrivée, il lance certains entraînements au bâton, enfile l'équipement de receveur - son ancienne position - pour recevoir les offrandes d'exercice des lanceurs. Bref, il participe aux entraînements d'avant-match. Il fait aussi un peu de vidéo pendant les rencontres. Tout ça en suivant l'équipe dans ses nombreux déplacements.

Un emploi de rêve, admet Peley. Il s'ennuie de sa petite fille de 10 mois et de sa blonde, restées à Montréal, mais le jeu en vaut la chandelle. «Je n'avais pas vraiment d'attentes, parce que je ne savais pas dans quoi je m'embarquais. Mais c'est sûr que je tripeplus que ce que je pensais.»

Vive les voyages en avion!
Une de ses belles surprises : les voyages en avion. «C'est fou, c'est incroyable comment c'est l'fun. Tout est bien structuré, il n'y a rien qui est laissé au hasard», lance-t-il, admiratif.

La préparation des joueurs avant une rencontre n'est en rien comparable avec les rangs mineurs, remarque aussi le Québécois. «C'est comme la différence entre manger un burger et un filet mignon», illustre Peley. «Dans les mineures, on essaie. Mais ici, ils ont beaucoup plus d'outils pour se préparer. Écoute, ils peuvent aller voir les cinq derniers départs du lanceur partant qu'ils affrontent. Ils peuvent aller voir toutes les fois où ils ont frappé contre lui. Il y a des chiffres, il y a des stats, des algorithmes, ils ont tout. Tu sais, quand tu entends à la télé : "J'espère que le gérant John Gibbons sait que ce joueur..." Il le sait.»

Par la force des choses, Peley est désormais un partisan des Jays à 100 %. Mais ça n'a pas toujours été le cas. Celui qui a grandi à Montréal a applaudi les Expos. Son coeur a aussi longtemps penché vers les Indians de Cleveland, son compatriote Omar Vizquel étant jadis son joueur préféré. Il a aussi été fan des Red Sox de Boston : il a appartenu à cette équipe en 2010 et en 2011.

Il semble grandir chez Peley une envie d'en vouloir plus. Un désir d'apprendre les rudiments des métiers d'instructeur, de recruteur, ces tâches qui lui permettraient d'en faire davantage pour l'équipe et de grimper les échelons. Et pourquoi pas? Après tout, l'un de ses patrons, Andrew Tinnish, a commencé sa carrière comme stagiaire et le voilà assistant au directeur général... «C'est sûr que mon but, là-dedans, c'est d'aller plus loin», lance Peley. À suivre.

Pas de grosses têtes chez les Blue Jays
Même s'il gagne une fraction du salaire des joueurs des Blue Jays qu'il côtoie, Josué Peley assure que ceux-ci l'ont admis dans l'organisation comme l'un des leurs. Il y a certainement de forts ego dans une formation si bien garnie. Mais pas de grosses têtes, assure le nouveau retraité, receveur pendant quatre saisons chez les Capitales.

«Si je ne connaissais pas le baseball, je ne pourrais pas te dire qui fait le plus ou qui fait le moins. C'est sûr que si je m'en vais dans le parking après la game, je vais te le dire. Mais sinon, je peux pas te le dire. C'est des gars humbles. Et ils ne me traitent pas comme quelqu'un en bas de l'échelle.»

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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