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Knecht a choisi les Capitales plutôt que la retraite

Revue de presse

Kathleen Lavoie, Le Soleil, le 8 mai 2016

Nicholas Côté

(Québec) Libéré une deuxième fois par une organisation du baseball majeur ce printemps, le voltigeur torontois Marcus Knecht a jonglé sérieusement avec l'idée d'accrocher ses crampons. L'appel du baseball a toutefois été plus fort que tout et l'invitation de Patrick Scalabrini de se joindre aux Capitales n'allait pas rester sans réponse.

Il faut dire qu'il y avait longtemps que le gérant des Capitales cherchait à attirer l'athlète de 25 ans à Québec. Déjà, l'an dernier, il avait tenté une approche auprès de l'ancien choix de 3e ronde des Blues Jays en 2010, par l'entremise d'un ancien joueur de l'équipe, Tim Smith. Ce dernier lui avait vanté les mérites de l'organisation.

Photo ci-dessus : Marcus Knecht, un ancien choix de troisième ronde des Blue Jays en 2010, devrait frapper au 5e ou 6e rang de l'alignement des Capitales cette saison.(Photo: Le Soleil Yan Doublet)

«Au printemps, lorsque j'ai été libéré, j'ai essayé de décider ce que j'allais faire, si je voulais jouer au baseball ou arrêter. Je savais que si j'allais jouer au baseball, Québec serait la seule place où je voudrais jouer. [...] Des amis qui ont joué ici m'ont dit du bien de l'organisation. Ils m'ont dit que je devais jouer ici parce que c'était un bel endroit et une ville agréable. En plus, l'équipe est bonne. Elle gagne des championnats. Elle sait comment gagner. Ça faisait du sens», a expliqué le rouquin de 6'1" et de 200 livres, à son premier entraînement sur le terrain du Stade municipal, samedi.

Après ses cinq premières saisons dans le baseball affilié, la plupart du temps dans le A fort, Knecht avait été libéré par l'organisation des Blue Jays. Il allait se retrouver l'année suivante, en 2015, dans le système des Twins du Minnesota. Au terme d'une saison partagée entre Fort Myers (Florida State League, A fort) et Chattanooga (Southern League, AA), le produit du Connors State College (Oklahoma) a toutefois de nouveau été libéré. Des statistiques offensives faméliques - il a maintenu une moyenne de ,221 en 403 apparitions au bâton - ont eu raison de l'association.

Bonne attitude
«J'ai été libéré par les Jays il y a deux ans, alors ce n'était pas la première fois. Mais c'est correct. Je l'ai bien pris. Et je ne savais pas si j'allais continuer de jouer au baseball. Maintenant que j'ai décidé de jouer et que je suis ici, je suis excité. J'ai très hâte de commencer la saison», a indiqué celui qui s'était octroyé deux semaines de réflexion avant de prendre sa décision.

Sa nature compétitive, son besoin de se dépasser et son ambition ont finalement eu raison de son envie de retraite. Parce que le rêve de rejouer dans le baseball affilié n'est toujours pas mort.

«C'est ce que j'aimerais, éventuellement. Mais ça commence avec la bonne attitude sur le terrain chaque jour. Si on prend les choses un jour à la fois et qu'on les approche de façon sérieuse, tout en ayant du plaisir, tout peut arriver. Et si ça n'arrive pas, je pense que je serais en paix avec ça. En attendant, je suis juste très heureux d'être ici», a réitéré celui qui ambitionne également de se retrouver parmi les étoiles de la Ligue Can-Am au terme de la saison et de contribuer à un nouveau championnat des Capitales.

Déjà, Patrick Scalabrini voit Knecht patrouiller le champ droit en défensive et occuper le 5e ou 6e rang de l'alignement des frappeurs. Des rôles qui satisfont parfaitement la nouvelle acquisition de l'équipe.

«J'aime jouer dans le champ droit et frapper dans le milieu de l'alignement des frappeurs. Mais je suis certain que l'alignement va changer au cours de la saison... D'ici là, je suis heureux de commencer là et de frapper des balles!» a lancé celui qui s'est élancé pendant de longues minutes dans l'enclos des frappeurs, samedi.

Un solide champ extérieur
L'acquisition de Marcus Knecht, le retour de Kalian Sams et l'addition d'un joueur cubain à être identifié plus tard devrait conférer un excellent champ extérieur aux Capitales en vue de la prochaine saison.

«Ça nous donnera beaucoup d'expérience, beaucoup de vitesse. Trois gars très athlétiques. On est confiants de ce côté-là qu'ils vont couvrir du terrain au maximum. Knecht a beaucoup d'expérience. Il a beaucoup de puissance et de vitesse aussi. C'est un athlète, sauf qu'il a des failles. Et c'est pour ça qu'il se retrouve ici aujourd'hui», a rappelé Patrick Scalabrini, faisant référence à la faible production offensive du Torontois en 2015.

Ce dernier ne s'est toutefois pas maintenu dans le baseball affilié pendant six saisons sans bonnes raisons, note le gérant. Et ce sont ces dernières qu'il a hâte de mettre à profit.

«Il y a des raisons pour lesquelles il a collé pendant plusieurs années dans le baseball affilié. J'ai hâte de voir où il se situe exactement dans notre ligue. On sait qu'il va nous voler des buts, qu'il va nous frapper des circuits. Maintenant est-ce qu'il va être un frappeur de ,240 ou de ,310? On ne le sait pas. Je sais qu'il se fait beaucoup retirer sur trois prises, mais c'est un type de joueur qui peut gagner un match à lui seul et qui peut avoir des mauvaises séquences aussi, à l'image d'un Kalian Sams, mais en moins explosif», a-t-il analysé.

Les Capitales retrouvent leur identité
Même si le camp d'entraînement des Capitales se met officiellement en branle dimanche avec les tests médicaux, quelques joueurs ayant déjà rallié Québec ont sauté sur le terrain du Stade municipal, samedi.

Le gérant Patrick Scalabrini et ses adjoints T.J. Stanton et Mike Provencher avaient peine à cacher leur enthousiasme à l'approche d'une nouvelle saison où ils auront à se familiariser avec un alignement renouvelé.

«On est très excités pour différentes raisons. Parce qu'on a l'impression qu'on a vraiment une bonne équipe, profonde, complète, sous la main. Et parce que c'est un peu un renouveau. On repart en neuf, avec beaucoup de nouveaux visages», a raconté Scalabrini, dont six joueurs, parmi lesquels ses trois Cubains, toujours retenus dans leur pays, manqueront à l'appel dimanche.

La défensive comme «marque de commerce»
La solidité des joueurs recrutés en défensive plaît particulièrement aux entraîneurs des Capitales. Longtemps réputés pour leur jeu défensif, les locataires du Stade municipal ont moins bien performé à ce chapitre en 2014 et 2015.

«C'était notre marque de commerce avant les deux dernières années. Par la force des choses, on s'est éloignés de ça involontairement. Cette année, on espérait revenir à ça, mais on est toujours un peu à la merci de ce qui devient disponible.

On va avoir trois arrêts-courts, qui vont jouer au troisième but, au deuxième but et à l'arrêt-court, et un excellent premier-but défensif, qui a gagné des gants dorés dans le AAA. Défensivement, nos lanceurs devraient aimer ça!» a lancé Scalabrini.

S'il reste quelques inquiétudes au gérant, c'est justement en ce qui a trait aux lanceurs.

«Par exemple, Steven Inch revient d'une opération Tommy John. Mac Acker, lui, on le voit dans la rotation de partant, mais qui c'est une recrue. Et dans l'enclos, on a trois visages inconnus...» a laissé entendre Scalabrini, qui se dit toutefois pleinement satisfait des deux premiers lanceurs de sa rotation, les vétérans Karl Gélinas et Deryk Hooker.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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