14
Mar/16
0

Josué Peley devient interprète avec les Jays

Revue de presse

Jean-Nicolas Patoine et Carl Tardif, Le Soleil, le 14 mars 2016

Josué Peley

(Québec) Josué Peley prend sa retraite... et atteint les ligues majeures! Le Soleil a appris que le receveur des Capitales a fait une croix sur sa carrière de joueur pour accepter un poste d'interprète chez les Blue Jays de Toronto.

Peley profite d'une «chance incroyable», rendue possible en partie grâce à son patron Michel Laplante. Toutes les équipes du baseball majeur doivent désormais embaucher un interprète en espagnol pour aider les joueurs latins qui en arrachent avec l'anglais.

Andrew Tinnish, adjoint du directeur général des Blue Jays et ancien joueur des Capitales, a appelé son ami Laplante pour lui demander s'il ne connaissait pas la perle rare. Le président de la formation de la ligue Can-Am a tout de suite pensé à son receveur, parfaitement trilingue.

Peley n'a pas hésité. «Quand j'ai reçu l'appel de Tinnish, je me suis dit : "ils me veulent-tu comme joueur?", a-t-il rigolé, lundi. Quand il m'a expliqué c'était pourquoi, j'ai dit: "ok, je commence quand?"»

Ce n'était pas si simple. Peley a dû se soumettre à une série d'entrevues. Il y avait plusieurs autres candidats. Mais en bout de ligne, aucun ne possédait autant de qualités pour ce poste que lui.

Car le baseballeur ne sera pas qu'un interprète. Les Jays recherchaient un homme capable de lancer lors des pratiques au bâton, de frapper des roulants, de servir de receveur à l'entraînement, etc. Tout ça en suivant l'équipe dans tous ses déplacements. «Il y a des gars qui passent des années dans les mineures avant d'avoir une chance comme celle-là», reconnaît le nouveau Jays.

Peley saute la clôture, en quelque sorte. Son nom est retiré de l'alignement, mais s'ajoute à la liste des membres du personnel. Ses contacts avec les joueurs seront désormais strictement professionnels. «Tu ne vois pas Michel Therrien faire la fête avec Galchenyuk», illustre-t-il à la blague.

Candidat parfait
Laplante croit que Peley est l'homme parfait pour accomplir le boulot chez les Jays. Dans les discussions avec les bonzes du baseball cubain pour amener des joueurs à Québec, il a servi de traducteur pour les Capitales. «Un dynamisme comme ça, c'est malade», le louange son ancien patron, fier de voir un de ses protégés obtenir une telle «promotion».

Ancien choix de 25e ronde des Nationals de Washington, le natif du Venezuela aura conservé une moyenne au bâton de ,282, cogné 28 circuits et fait produire 208 points en quatre saisons avec les Capitales. La prochaine aurait été sa dernière, a-t-il souligné, lundi.

Peley se dit en paix avec sa retraite, d'autant plus que son nouvel emploi lui permettra de fouler les plus grands terrains de baseball, entouré par l'élite de son sport. «Je ne m'en vais pas travailler dans un bureau», se réjouit l'athlète de 28 ans, avouant malgré tout ressentir une certaine nostalgie.

Peley tenait d'ailleurs à saluer les sacrifices faits par ses parents et ses frères - «qui n'ont jamais eu beaucoup d'argent» - pour lui permettre de vivre son rêve de baseball. Dans les prochains mois, sa copine sera dévouée à son tour : le couple vient d'avoir un premier enfant, une fillette de neuf mois. Peley et les deux femmes de sa vie vivront leur été séparés. «Il n'y a pas beaucoup de filles qui auraient accepté ça», lance-t-il, reconnaissant.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant