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La collection Amalia Lacroze de Fortabat… et les « Grands-mères de la Plaza de Mayo »!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 39e d’une série de reportages sur notre superbe odyssée à Buenos Aires en Argentine, un périple réalisé à la fin de l’hiver 2016!

Plaza de Mayo, Buenos Aires, Argentine

Buenos Aires, Argentine, jeudi 10 mars 2016 - Notre belle « flânerie » dans le quartier de Puerto Madero nous amène devant un édifice impressionnant, celui abritant le magnifique Musée de la Colección de Arte Amalia Lacroze de Fortabat!

Nous retrouvons avec grand plaisir des œuvres d’artistes que nous avons découverts depuis notre arrivée en Argentine, des toiles d’Antonio Berni, de Prilidiano Pueyrredón, de José Malanca, de Fernando Fader, de Xul Solar et de Benito Quinquela Martín… en plus nous en découvrons une foule d’autres comme Cesáreo Bernaldo de Quirós, Juan Carlos Castagnino, Emilio Centurión, Alejo Vidal-Quadras… dont nous tombons rapidement amoureux des œuvres.

Au terme de cette belle visite, nous nous arrêtons pour dîner sur une terrasse et nous continuons notre balade dans Puerto Madero à admirer les nombreux monuments, notamment sur le boulevard Azucena Villaflor… puis nous nous retrouvons sur la Plaza de Mayo, sise tout près, pour assister au début du défilé des « Grands-mères de Mai »!

Photo ci-dessus : Le travail des « Grands-mères de la Place de Mai », qui défilent sur la « plaza de Mayo » tous les jeudis après-midis, a permis, en date du 31 décembre 2015, d’identifier 119 des 500 enfants kidnappés ou nés en détention durant la période de la dictature militaire et clandestinement adoptés par les familles des militaires, de policiers ou de proches du pouvoir.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Après notre incursion dans le quartier des gratte-ciel, nous revenons sur nos pas et arrivons devant le Muséo Colección de Arte Amalia Lacroze de Fortabat, un édifice spectaculaire!

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Le bâtiment abritant le Musée Fortabat a été conçu par l’architecte uruguayen Rafael Viñoly (1944- ). Il est constitué d’un dôme couvert par un système de pare-soleil en aluminium mobiles qui s’ouvrent et se ferment en fonction de la position du soleil.

Il est 12 h 15 lorsque nous y entrons. Nous payons 70 pesos argentins chacun.

Le musée abrite la collection privée de la défunte entrepreneure María Amalia Sara Lacroze Reyes de Fortabat, connue plutôt sous Amalia Lacroze (1921-2012). Elle qui était, outre une femme d’affaires avisée, une philanthrope, mécène et collectionneuse d’art argentin.

L’endroit est ouvert au public et présente des œuvres d’art argentin du XIXe siècle à nos jours, ainsi que plus de 200 œuvres d’artistes de différents styles, pays et époques.

Les photos sont interdites… nous laissons manteaux et appareil photo dans un casier.

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : L’intérieur du Musée Fortabat est très très impressionnant. (Photo provenant d’internet)

Dans l’entrée, il y a un beau portrait de madame Amalia Lacroze de Fartabat. C’est une œuvre du célèbre artiste Andy Warhol, une toile datant de 1980!

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Une œuvre d’Andy Warhol (1928-1987) intitulée « Retrato de la signora Amalia Lacroze de Fartabat ». (Photo provenant d’internet)

Il y a un piano blanc sur lequel des partitions sont ouvertes.

Nous descendons un étage. Wow! Il y a des toiles, beaucoup de toiles d’artistes que nous avons découverts depuis notre arrivée en Argentine, comme Antonio Berni, Juan Carlos Castagnino, Emilio Centurión, Alejo Vidal-Quadras, Prilidiano Pueyrredón, José Malanca, Fernando Fader, Cesáreo Bernaldo de Quirós, Xul Solar, Benito Quinquela Martín, etc.

C’est difficile à comprendre pourquoi les photos sont interdites, puisque toutes les œuvres de la collection de madame Amalia Lacroze de Fartabat sont présentées sur le site Internet du musée.

Voici quelques photos des toiles que nous avons particulièrement aimées et que nous avons empruntées au site du musée.

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : « Las Chimeneas », « Les cheminées » (1958), Juan Carlos Castagnino (1908-1972).

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : « El sillón rojo », "La chaise rouge", (1945), Emilio Centurión (1894-1970).

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : "El Corte", "La Cour", (1997), Carlos Alonso (1929-1997).

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : « Niña con zapallo », « La petite fille avec une citrouille » (1947), Antonio Berni (1905-1981).

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : « Retrato de Amalia Amoedo », « Portrait d’Amalia Amoedo » (1979), Antonio Berni (1905-1981).

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : « Vitral Templo San José, Olavarría », « Vitrail de l’église San José d’Olavarría » (1983), Carlos Uría (1929-2008).

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : "Malibu Beach", "Plage de Malibu" (2002), Amalia Amoedo (1977- ).

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : « Desnudo », « Nue » (1942), Juan Carlos Castagnino (1908-1972).

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : "Jardines del neurosiquiátrico (otoño)", "Jardins de la neuropsychiatrie (automne)", (1983), Carlos Alonso (1929- ).

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : "Happy New Year", "Bonne année", (2001), Amalia Amoedo (1977- ).

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : "Zig-Zag" (1949), Xul Solar (1887-1963).

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : « Entre duraznos floridos », « Parmi les pêchers en fleurs », 1915, Fernando Fader (1882-1935).

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : "Tierra de señorío", "Terre du seigneur", (1949), Cesáreo Bernaldo Quirós (1879-1968).

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : « Desnudo », « Nue » (1898), Cesáreo Bernaldo Quirós (1879-1968).

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : « Joven leyendo », « Jeune femme lisant », Raúl Soldi (1905-1994).

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : « Jardín con estatuas (Parque Lezama) », « Jardin avec statue (Parc Lezama) » (1916), Benito Quinquela Martín (1890-1977).

C’est un très beau musée avec de grandes salles où les œuvres sont variées et surtout bien disposées.

Nous montons au dernier étage où se trouve une exposition temporaire d’art moderne… mais nous aimons moins.

Dîner en compagnie de pigeons
Nous sortons à 13 h 15 et poursuivons notre balade, cette fois-ci à la recherche d’un restaurant sur la promenade en bordure de l’eau.

Musée Fortabat, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Le Musée Fortabat vu de l’eau ! (Photo provenant d’Internet)

Nous nous arrêtons au Resto La Cocina où nous nous installons sur la terrasse.

Céline commande une eau minérale et une salade au poulet, tandis que j’y vais d’une bière locale, une « Lager amber Patagonia », et d’un burger à l’agneau!

On nous apporte nos apéros et un excellent pain avec des biscottes… puis nos repas. Tout est délicieux. Le seul problème est les pigeons qui nous entourent… regardant avec avidité nos assiettes. Certains osent même s’inviter sur notre table… même si nous y sommes installés! (628 pesos argentins).

Nous repartons à 14 h 25… sous un ciel de plus en plus menaçant.

Le boulevard Azucena Villaflor
Nous marchons toujours en bordure du canal. Nous dépassons le  Puente de la Mujer, puis nous bifurquons sur le Boulevard Azucena Villaflor, une autre des cinq avenues permettant d’accéder à Puerto Madero.

Le nom du boulevard vise à honorer la mémoire de Azucena Villaflor, une des fondatrices des « Mères de la Plaza de Mayo » qui a été assassinée en 1977 par la dictature militaire.

Nous traversons un pont que les piétons partagent avec les véhicules automobiles. Le pont est tournant, permettant également le passage des bateaux.

Nous passons devant un imposant bâtiment abritant des bureaux de la compagnie Mercedes Benz. De l’autre côté de la rue, il y a un monument, un autre. Nous nous y rendons.

Il s’agit d’un monument honorant le pilote automobile argentin Juan Manuel Fangio (1911-1995). Le monument, qui a été inauguré dix ans après la mort du quintuple champion de Formule 1, a été créé par l’artiste catalan Joaquim Ros i Sabaté (1936- ). L’œuvre en bronze pèse plus de 3 tonnes et montre le pilote avec sa « Silver Arrow », une Mercedes-Benz W196, avec laquelle il a gagné les championnats de 1954 et 1955.

Des répliques de ce monument se retrouvent à quatre endroits dans le monde : à Montmeló en Espagne, à Nürburgring en Allemagne. à Monza en Italie et à Monte-Carlo à Monaco.

Juan Manuel Fangio, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Juan Manuel Fangio, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Juan Manuel Fangio, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : C’est le 15 novembre 2005, le jour du dixième anniversaire de la mort du coureur automobile, que fut inauguré le monument à Juan Manuel Fangio. L’œuvre, grandeur nature, est un don de Daimler-Chrysler Argentine, de la Fondation Fangio et de Repsol YPF.

Il se met à pleuvoir!

Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Rien n’arrête Céline dans sa prise de notes… pas même la pluie.

Fogata, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Une autre sculpture, celle-ci intitulée « Fogata », ce qui signifie « Feu de camp ». Elle date de 2003 et est une œuvre de l’artiste argentin Raúl Fernández Olivi (1954- ).

Nous poursuivons tout de même notre promenade… qui nous amène devant le Monumento al tango!

Monumento al tango, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Monumento al tango, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Monumento al tango, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Le « Monument au tango » a été inauguré le 22 novembre 2007. Il prend la forme d’un gigantesque bandonéon, l’instrument qui représente le plus ce genre musical. Construit en acier inoxydable, il s’élève sur une hauteur de trois mètres et demi et il pèse deux tonnes. Il est une œuvre des artistes Estela Trebino et Alejandro Coria.

Tout près, il y a un autre monument vraiment superbe. C’est le Monumento Guarda Costas, le « Monument de la garde côtière ». Le piédestal est un bateau… sur lequel une superbe femme vêtue d’une robe blanche et d’un châle bleu domine le paysage.

Monumento Guarda Costas, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Monumento Guarda Costas, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Le « Monument de la garde côtière » est une œuvre d’Andrés Oscar Mirwald (1943-2016). Il prend place à l’intersection de l’avenida de los Italianos et du boulevard Azucena Villaflor. Haut de 8,5 mètres, il a été inauguré en 1982 en hommage aux membres de la Préfecture Navale Argentine tués dans l’exercice de leurs fonctions lors de la guerre des Malouines.

Tout près de l’eau, il y a une sculpture qui ressemble à une « Naissance de Vénus »!

Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Une « Naissance de Vénus » peut-être?

Nous cherchons le Fanea Arts Center, un centre d’art installé dans d’anciens moulins à farine, mais il semble fermé.

Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Et encore des gratte-ciel.

Et nous croisons un passant appuyé sur un poteau… et non, il s’agit d’une autre statue.

 El Loco Chavez, Puerto Madero, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : « El Loco Chavez », un des personnages les plus célèbres du caricaturiste Horacio Altuna. La sculpture est une œuvre du sculpteur Pablo Irrgang (1964- )… le même qui a réalisé la statue de Mafalda que nous avons admirée sur le « paseo de la Historieta » dans le quartier San Telmo plus tôt au cours de notre périple.

Les Grands-mères de la Plaza de Mayo
Nous arrivons maintenant dans un secteur que nous connaissons bien. Nous sommes à l’angle du Paseo Colón et de l’avenida Belgrano, tout près de la Casa Rosada et donc de la Plaza de Mayo.

C’est aujourd’hui jeudi et les jeudis après-midis les « Grands-mères » défilent sur la Plaza de Mayo. Nous décidons de nous y rendre.

Nous passons devant le Museo del Bicentenario, un des premiers musées que nous avons visité à Buenos Aires.

Museo del Bicentenario, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : La curieuse façade du « Museo del Bicentenario », un musée que nous avons visité à notre premier jour à Buenos Aires.

Les « Grands-mères de la place de Mai », Las Abuelas de Plaza de Mayo en espagnol, sont des femmes qui ont fondé une ONG en 1977, un an après le coup d’État de mars 1976, et ce, dans le but de retrouver les enfants volés par la dictature militaire et les rendre à leurs familles légitimes.

L’organisme a été candidat au Prix Nobel de la Paix à cinq reprises entre 2008 et 2012.

Peu avant notre départ pour l’Argentine, nous avons vu un documentaire présenté sur les ondes de TV5 portant sur les meurtres et les vols d’enfants survenus durant la dictature. Un épisode tragique de l’histoire de l’Argentine.

Nous arrivons sur la Plaza de Mayo où il y a un rassemblement. Les gens sont à se préparer à la marche. Il y a beaucoup de monde.

Des gens sollicitent des dons pour la cause. Nous achetons un ruban bleu à 2 pesos.

Nous attendons. Il ne se passe pas grand-chose. Finalement, ça commence à 15 h 40. C’est un défilé des plus sobre.

Plaza de Mayo, Buenos Aires, Argentine

Plaza de Mayo, Buenos Aires, Argentine

Plaza de Mayo, Buenos Aires, Argentine

Plaza de Mayo, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Une partie du défilé des « Grands-mères de Mai ».

Nous quittons et nous rendons à la station de subte Catedral. Nous achetons deux billets (10 pesos argentins) et filons vers l’appartement!

Après un petit arrêt au super marché (115 pesos argentins), nous arrivons dans notre chez nous argentin, épuisés, à 16 h 30.

À suivre…
Promenade dans le quartier Retiro… la Torre de los Ingleses, le monument aux morts de la guerre des Malouines, la Plaza San Martin, etc.

Plaza General San Martin, Retiro, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Une belle fontaine dans le superbe parc de la « Plaza General San Martin » dans le quartier Retiro.

Pour lire l'ensemble de nos textes sur Buenos Aires, cliquez sur le lien suivant pour obtenir la table des matières :Buenos Aires, Argentine

Bibliographie

Atlas en fiches, Buenos Aires, Éditions Atlas, 2008;

Cartoville - Buenos Aires, Guides Gallimard, 2014;

Buenos Aires, Le petit futé, 2014, 360 pages;

Encyclopédie libre Wikipédia, Argentine, Buenos Aires, Plaza de Mayo, Casa Rosada, et plusieurs autres pages;

Escale à Buenos Aires, Ulysse, 2014, 176 pages.

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