Les parcs du quartier Palermo : des monuments et encore des monuments! (1re partie)

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 32e d’une série de reportages sur notre superbe odyssée à Buenos Aires en Argentine, un périple réalisé à la fin de l’hiver 2016!

Buenos Aires, Argentine, lundi 7 mars 2016 - Nous consacrons notre neuvième journée de visites au quartier que nous habitons à Buenos Aires, le quartier de Palermo.

Celui-ci est le plus grand des 48 barrios (quartier en espagnol) de Buenos Aires. En fait, il s’étend sur une superficie de 15,6 kilomètres carrés.

Palermo, c’est le poumon de la capitale argentine. Une très très grande partie de son territoire est composé de vastes parcs, dont le superbe Parque Tres de Febrero. On y retrouve, entre autres, de beaux arbres matures, des lacs, une roseraie, un jardin botanique, un jardin zoologique, une foule de plazas… et partout des monuments!

Nous passerons d’ailleurs notre matinée à courir les monuments… en commençant par celui de Giuseppe Garibaldi sur la plaza Italia et en terminant par celui de George Washington dans le Parque Tres de Febrero! 

Photo ci-dessus : Un magnifique monument au centre de deux immenses « avenidas »… le monument hommage à la Magna Carta et aux quatre régions de l’Argentine! Il est gigantesque et tout de pierre blanche.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Rien ne presse ce matin, notre programme de visite nous amène près de notre appartement… une promenade dans notre quartier, celui de Palermo.

La plaza Italia
Nous sortons des bras de Morphée, sans réveille-matin, à 7 h 15. Nous prenons notre petit-déjeuner à l’appartement et, un peu avant 9 h 30, nous sommes déjà à marcher en direction de la plaza Italia… située à un jet de pierre d’où nous demeurons.

La plaza Italia, une importante place de Buenos Aires, est située sur le parcours de l’avenida Santa Fe. Elle prend la forme d’un demi-cercle entouré au nord par l’avenida General Sarmiento et à l’est par l’avenida General Las Heras.

À Buenos Aires, plusieurs places honorent des pays comme les places de la France (plaza Francia), de l’Espagne (plaza España), du Pérou (República del Perú), de l’Uruguay (República Oriental de Uruguay), etc. La place de l’Italie a été la deuxième à être nommée en l’honneur d’un pays… après la place d’Espagne.

D’un côté de la place, il y a le zoo de Buenos Aires et de l’autre le Jardin botanique! Mais au cœur de la place, il y a un monument surmonté d’une statue équestre, celle de Giuseppe Garibaldi… lui dont des statues le représentant sont partout en Italie!

Photo ci-dessus : Le monument à Giuseppe Garibaldi sur la « plaza Italia » est surmonté d’une statue équestre de celui qui a unifié l’Italie!

Lors de nos recherches visant la rédaction de ce texte, nous avons appris que Giuseppe Garibaldi (1807-1882), avant de briller sur les champs de bataille italiens, avait aussi contribué à l’indépendance de l’Uruguay, alors que la guerre civile faisait rage dans ce pays voisin de l’Argentine. C’est d’ailleurs pourquoi il a été surnommé le « héros des deux mondes »!

Photo ci-dessus : Le monument à Giuseppe Garibaldi a été offert à la ville de Buenos Aires par la communauté italienne d’Argentine. Il est l’œuvre du sculpteur italien Eugenio Maccagnani (1852-1930), qui a réalisé une réplique du monument à Garibaldi qui prend place à Brescia, en Italie. Commencé en 1898, le monument n’a été inauguré que le 19 juin 1904.

Encore une fois, on peut apercevoir un beau nid d’abeilles sur l’épaule de Garibaldi.

Photos ci-dessus : Le monument à Garibaldi est décoré de deux belles sculptures, des figures allégoriques représentant la « Liberté » et la « Victoire ».

Photos ci-dessus : Le monument de Giuseppe Garibaldi comporte également deux « hauts-reliefs ». Le premier affiche une scène de la « Bataille de San Antonio », en Uruguay, tandis que l’autre montre l’embarquement sur la plage de Quarto dei Mille, près de Gênes, d’où Garibaldi et ses hommes partirent en 1860 pour une de leurs expéditions visant l’unification de l’Italie.

Nous sortons de la plaza Italia et prenons l’avenida General Sarmiento. Nous passons devant la bâtisse d’un grand centre de congrès et d’exposition nommé La Rural.

Photos ci-dessus : De magnifiques espaces verts!

Monument à Franklin Delano Roosevelt
Nous arrivons sur la plaza Martín de Alzaga. Elle rend hommage bien évidemment à Martín de Alzaga (1755-1812), un marchand qui devient un héros de la reconquête et de la défense de Buenos Aires lors des Invasions anglaises… Il fut, malgré ses exploits, fusillé le 6 juillet 1812.

Nous apercevons un haut monument qui domine la place. Nous nous en approchons et nous avons la surprise de constater que le monument n’est pas en l’honneur de Martín de Alzaga… mais bien en celle de Franklin Delano Roosevelt (1882-1945)… Eh oui, celui qui fut président des États-Unis d’Amérique!

Photo ci-dessus : Le monument à Franklin Delano Roosevelt est une réalisation du sculpteur argentin José Fioravanti. Il a été inauguré en 1958.

Photos ci-dessus : Le monument comporte trois statues en bronze. La plus haute étant celle de Franklin Delano Roosevelt représenté assis. Les deux autres sculptures sont des allégories. La figure masculine est intitulée « Combat contre le mal » et est une allégorie de la Fatalité. La figure féminine est quant à elle titrée « Liberté de religion », une allégorie de la Liberté.

Photos ci-dessus : Le monument présente également des bas-reliefs situés sur les faces latérales et sur l’arrière du piédestal.

Plaza Intendente Francisco Seeber
Nous traversons la rue… et arrivons sur la Plaza Intendente Francisco Seeber où nous apercevons une sorte de gloriette sur des colonnes grecques.

La place honore la mémoire de Francisco Seeber (1841-1913) qui a été un militaire, un homme politique et finalement un homme d’affaires argentin. Il était capitaine de l’armée argentine lors de la guerre du Paraguay. Par la suite, il fut maire de Buenos Aires en 1889 et 1890.

Il s’agit d’un bel espace vert délimité par les avenues del Libertador et General Sarmiento. Cette place est entourée de palais et de bâtiments dont l’ambassade des États-Unis.

Photo ci-dessus : Ce superbe bâtiment prend place dans le parc de la « Plaza Intendente Francisco Seeber ».

Photo ci-dessus : Nous pouvons également admirer sur la « plaza Intendente Francisco Seeber » une sculpture représentant un cerf. Il s’agit d’une œuvre du sculpteur animalier français Prosper Lecourtier (1851-1924).

Sur Internet nous pouvons lire que cette place se caractérise par sa tranquillité, ses grands espaces gazonnés, ses vieux arbres et ses sculptures. Malheureusement, ce n’est pas tout à fait vrai, car notre promenade a été gâchée par de nombreux chiens en liberté qui jappaient sans arrêt. De plus, lors de notre passage, il y avait des travaux de voiries en cours. En fait, c’était tout sauf tranquille.

Dans le parc, il y a un autre monument surmonté d’une statue équestre. Il s’agit d’un monument à Juan Manuel de Rosas (1793-1877) qui, pendant 24 ans, a exercé un pouvoir absolu sur la confédération Argentine, soit de 1835 à 1852.

Photos ci-dessus : La statue équestre dédiée à Juan Manuel de Rosas sur la plaza Intendente Seeber est en bronze. Elle a été réalisée par le sculpteur argentin Ricardo Dalla Lasta (1941- ) et inaugurée en 1999.

Photo ci-dessus : Le monument affiche également ce beau bas-relief représentant une scène de « La Campaña de Rosas al Desierto », une expédition militaire que Juan Manuel de Rosas mena en 1833 et 1834 contre les Indiens Ranqueles et Tehuelches.

Monumento de los españoles
À la jonction des avenidas General Sarmiento et del Libertador, il y a un très grand monument, tout blanc, avec une sculpture de femme à son sommet.

Il s’agit du Monumento a la Carta Magna y las Cuatro Regiones Argentinas, c’est-à-dire « Le monument à la Magna Carta et aux quatre régions de l’Argentine ». Il est toutefois mieux connu sous le nom de Monumento de los españoles, « le monument des Espagnols », et ce, parce qu’il a été donné à la ville de Buenos Aires par la communauté espagnole en 1910 à l’occasion du centenaire de la révolution de mai.

Photos ci-dessus : Le monument à la Magna Carta et aux quatre régions de l’Argentine est très grand et en pierre blanche. Une sculpture de femme prend place à son sommet et il y a d’autres personnages en bas de la colonne. Des sculptures noires entourent le monument au niveau du sol.

L’artiste Agustín Querol, un Espagnol, a réalisé l’œuvre. Bien que la première pierre ait été placée en 1910, plusieurs inconvénients ont retardé l’achèvement des travaux. Le monument a finalement été inauguré en 1927.

Photo ci-dessus : Au sommet du monument « de los españoles », une statue de femme domine les lieux. Il s’agit d’une allégorie de « La République ».

Photos ci-dessus : Au pied du monument, des statues s’élèvent au-dessus de bassin d’eau. des allégories en bronze qui représentent « les Andes », « la Pampa », « le Río de la Plata » et « le Gran Chaco ».

Photos ci-dessus : Des personnages prennent également place autour des bassins entourant le monument.

Photos ci-dessus : Tout le tour du pilier du monument, la décoration est fabuleuse!

Le monument est vraiment à la démesure des deux avenues qui se rencontrent à cet endroit!

Il est 11 heures et nous nous promenons depuis près de deux heures. Il est temps d’une petite pause. Nous entrons dans un restaurant, « Un'Altra Volta », pour nos rafraîchir… car il fait déjà très chaud.

Je commande mes traditionnels « café doble » et « medialunas », tandis que Céline opte pour un café maison du « Altra Volta », un café couronné d’une crème fouettée compactée! (160 pesos argentins)

Au terme de notre pause, nous ressortons, traversons la rue et reprenons notre promenade dans le parc…

La plaza Sicilia
Nous sommes maintenant sur la plaza Sicilia. Elle a été inaugurée en 1982 et a totalement été réaménagée en 2012.

Nous nous arrêtons quelques instants devant un buste de Luigi Pirandello (1867-1936). Cet écrivain, poète, nouvelliste, romancier et dramaturge italien est né à Agrigente en Sicile. Il a été récompensé du prix Nobel de littérature en 1934. 

Photo ci-dessus : Le buste de Luigi Pirandello est une œuvre de Giuseppe Cirami réalisée en 1991. Elle ne prend place sur la plaza Sicilia que depuis 2004.

Tout près, il y a aussi un buste de Mahatma Gandhi (1869-1948).

Photo ci-dessus : Le buste du Mahatma Gandhi a été réalisé par l’artiste indien Ram Vanji Sutar en 1999.

À suivre…
Poursuite de notre balade dans les parcs du quartier Palermo!

Photo ci-dessus : Le « Parque del Rosedal » que nous apercevons de l’autre côté d’un plan d’eau… mais qui malheureusement est fermé le lundi!

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Bibliographie

Atlas en fiches, Buenos Aires, Éditions Atlas, 2008;

Cartoville - Buenos Aires, Guides Gallimard, 2014;

Buenos Aires, Le petit futé, 2014, 360 pages;

Encyclopédie libre Wikipédia, Argentine, Buenos Aires, Plaza de Mayo, Casa Rosada, et plusieurs autres pages;

Escale à Buenos Aires, Ulysse, 2014, 176 pages.