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Buenos Aires : ne jamais accepter l’aide d’un bon samaritain!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 27e d’une série de reportages sur notre superbe odyssée à Buenos Aires en Argentine, un périple réalisé à la fin de l’hiver 2016!

Floralis Genérica, Buenos Aires, Argentine

Buenos Aires, Argentine, samedi 5 mars 2016 - Après une matinée superbe à admirer durant près de trois heures les magnifiques chefs d’œuvre du Museo Nacional de Bellas Artes et au terme d’un agréable dîner sur une terrasse, nous reprenons notre promenade découverte dans Buenos Aires.

Après avoir fait le tour d’une bâtisse désaffectée, nous nous arrêtons sur la Plaza de las Naciones Unidas, la « place des Nations-Unis », pour voir un des symboles de Buenos Aires, une magnifique fleur en acier inoxydable, la Floralis Genérica… qui fait 20 mètres de haut.

Puis, nous nous rendons visiter le Museo de Arte Popular José Hernández, très petit, mais fort joli.

Ce n’est que de retour à l’appartement que nous constaterons que j’ai été victime d’un pickpocket!

Photo ci-dessus : « Floralis Genérica » est une sculpture métallique, un cadeau de l’architecte argentin Eduardo Catalano (1917-2010) à la ville de Buenos Aires. La structure qui brille au soleil est confectionnée de matériaux fournis par l’avionneur « Lockheed Martin Aircraft Argentina ». Elle a été inaugurée le 13 avril 2002!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Nous quittons le restaurant du Musée national des beaux-arts de Buenos Aires, le Novecento (900) à 13 h 45.

À la sortie du restaurant, nous croisons une station de vélos en libre-service… « Eco Bici »!

Eco Bici, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : « Eco Bici », est un système de vélos partagés qui fonctionne dans douze districts de la ville de Buenos Aires. Il existe pas moins de 200 stations offrant ce genre de vélos. En 2016, il y avait plus de 200 000 utilisateurs inscrits. Une caractéristique inhabituelle dans ce type de système est que son utilisation, qui nécessite un enregistrement préalable en personne, est totalement gratuite tant pour les résidents locaux que pour les touristes.

Victime d’un bon samaritain
Derrière le Musée, de l’autre côté de la rue, il y a un édifice néo-classique. Selon moi, il s’agit d’une annexe du musée et je convaincs Céline de nous y rendre.

Nous traversons la rue et constatons rapidement que le bâtiment est désaffecté. Dans la cour arrière, il y a un jeune homme aux traits asiatiques, probablement un touriste comme nous, qui regarde dans les fenêtres de l’édifice, je m’approche et regarde à mon tour. Il n’y a rien à voir.

Le jeune homme me fait alors remarquer des taches sur ma chemise et mon pantalon. Je m’imagine que c’est un oiseau qui en volant au-dessus de moi se sera échappé!

Mon nouvel ami sort des papiers mouchoirs et m’offre sa bouteille d’eau pour me nettoyer… et il m’aide, essuyant lui-même le liquide sur mes pantalons. J’en ai vraiment partout sur moi. Le travail de nettoyage terminé, je le remercie chaleureusement… et nous partons, passant devant son ami qui était assis dans les marches de l’édifice un peu plus loin.

Je ne m’apercevrai qu’en vidant mes poches, en fin d’après-midi, lors de notre arrivée à l’appartement, que mon bon samaritain en a profité pour « me faire les poches » et prendre mon argent. Résultat : une perte de quelque 700 pesos argentins. Mais heureusement, ma carte de crédit était bien cachée dans une ceinture sous mon pantalon.

Devant la quantité de liquide dont j’ai été aspergée, nous aurions dû penser qu’il était impossible qu’il s’agisse de fiente d’un oiseau.

Il s’agit d’une méthode qui semble en vogue chez les voleurs à la tire de Buenos Aires, car quelques jours plus tard Céline sera à son tour aspergée. Mais, la réaction de ma douce envers la bonne samaritaine qui s’approchait d’elle, un cri provenant vraiment du fond de son cœur… « maudite salope », aura eu pour effet de surprendre la jeune femme qui prit alors ses jambes à son cou, filant à toute vitesse sans demander son reste!

Plaza de las Naciones Unidas
Après notre mésaventure, heureux alors d’avoir été aidés, nous avons poursuivi notre promenade atteignant rapidement la Plaza de las Naciones Unidas sise sur l’avenida Figueroa Alcorta, lieu prévu de notre prochain arrêt.

Dès que nous approchons, nous apercevons le monument que nous sommes venus voir : une gigantesque fleur d’acier qui repose au centre d’un étang d’eau.

Floralis Genérica, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : « Floralis Genérica », une sculpture métallique qui brille au soleil et dont le petit étang dans lequel elle prend place offre de magnifiques effets de miroir!

Floralis Genérica est un cadeau à la ville de Buenos Aires de l’architecte argentin Eduardo Catalano (1917-2010).

La sculpture est située au centre d’un parc de quatre hectares. Elle est entourée de chemins qui vont et viennent offrant différentes perspectives sur le monument.

Floralis Genérica, Buenos Aires, Argentine

Floralis Genérica, Buenos Aires, Argentine

Floralis Genérica, Buenos Aires, Argentine

Floralis Genérica,  plaza Naciones Unidas, Buenos Aires, Argentine

Floralis Genérica, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : « Floralis Genérica » représente une grande fleur faite d’acier inoxydable qui repose sur un squelette d’aluminium et de béton armé! Ses six pétales s’ouvrent vers le ciel. Le monument pèse 18 tonnes et mesure 23 mètres de haut.

Une des caractéristiques de la fleur est qu’elle est équipée d’un système électrique qui ouvre et ferme automatiquement les pétales en fonction de l’heure de la journée. Pendant la nuit, la fleur se referme nimbée d’une lueur rouge… pour renaître le lendemain matin. Ce même mécanisme est celui qui ferme la fleur quand des vents forts apparaissent.

La fleur s’ouvre tous les matins à 8 heures et ferme au coucher du soleil, selon un horaire qui change selon la saison.

Floralis Genérica, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Dans le grand parc de la « Plaza de las Naciones Unidas », de très beaux postes d’informations ont été aménagés.

Plaza Rubén Darío de nouveau…
Nous poursuivons notre promenade quelques instants sur l’avenida Figueroa Alcorta, puis nous traversons le boulevard pour finalement nous retrouver sur l’avenida del Libertador, où nous croisons un autre beau monument… alors que nous nous retrouvons de nouveau sur la Plaza Rubén Darío.

Raoul Gustav Wallenberg, Plaza Rubén Darío, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Le monument de Raoul Gustav Wallenberg, un diplomate suédois ayant agi comme héros durant la Seconde Guerre mondiale.

Le monument est celui de Raoul Gustav Wallenberg (1912-1947), un diplomate suédois membre d’une famille prestigieuse et influente. Dans les dernières étapes de la Seconde Guerre mondiale, il a travaillé sans relâche et a pris de grands risques pour sauver des milliers de Juifs hongrois de l’Holocauste.

Arrêté par les Soviétiques lors de leur entrée à Budapest sur la base d’accusation d’espionnage… il est mort dans sa prison, ce qui lui valu le surnom de Heroe Sin Tumba. le héros sans tombe!

Raoul Gustav Wallenberg, Plaza Rubén Darío, Buenos Aires, Argentine

Raoul Gustav Wallenberg, Plaza Rubén Darío, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Le superbe monument de Raoul Gustav Wallenberg dans le parc de la Plaza Rubén Darío.

Rubén Darío, Plaza Rubén Darío, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Je profite de l’occasion pour photographier de nouveau la statue du poète nicaraguayen Rubén Darío qui fait partie intégrante du monument « Canto a la Argentina ».

Nous poursuivons et arrivons dans un autre grand parc, la plaza Uruguay , qui comme tous les parcs ou presque de Buenos Aires est dominé par un grand monument. Ici, on rend honneur au général José Gervasio Artigas, le père de la République orientale d’Uruguay.

Monument José Gervasio Artigas, plaza Uruguay, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Le monument au général José Gervasio Artigas est une œuvre de l’architecte Alejandro Bustillo, tandis que la statue en bronze est du sculpteur Juan José Zorrilla de San Martín

Monument José Gervasio Artigas, plaza Uruguay, Buenos Aires, Argentine

Monument José Gervasio Artigas, plaza Uruguay, Buenos Aires, Argentine

Monument José Gervasio Artigas, plaza Uruguay, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Au sommet du monument prend place une statue en bronze du général José Gervasio Artigas tandis que la colonne affiche deux bas-reliefs qui symbolisent « La Libertad » et « La Federación ».

Monument José Gervasio Artigas, plaza Uruguay, Buenos Aires, Argentine

Monument José Gervasio Artigas, plaza Uruguay, Buenos Aires, Argentine

Monument José Gervasio Artigas, plaza Uruguay, Buenos Aires, Argentine

Monument José Gervasio Artigas, plaza Uruguay, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Le monument présente également des allégories de rivières des environs : le Rio de la Plata, l’Uruguay, le Paraná et le Paraguay.

Nous repartons et nous nous arrêtons presque immédiatement à l’angle de la calle Castilla, pour admirer une autre statue. Celle-ci se nomme Arquero de San Sebastian et elle est du sculpteur argentin Alberto Lagos (1885-1960).

Ce dernier a passé de longues périodes à Paris entre les années 1909 et 1925, où il était élève de Victor Segoffin (1867-1925).

Arquero de San Sebastian, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : La sculpture « Saint Sébastien archer » est haute de trois mètres. Elle a été créée à Paris en 1925 par le sculpteur argentin Alberto Lagos.

Museo de Arte Popular José Hernández
Finalement, nous arrivons à notre destination… soit au Museo de Arte Popular José Hernández.

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : L’édifice qui abrite le « Museo de Arte Popular José Hernández ».

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : L’affiche du musée.

José Hernández (1834-1886), qui a donné son nom au musée, était un journaliste et un homme politique… mais avant tout un poète. Il est d’ailleurs considéré comme le poète national de l’Argentine.

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Sur place, évidemment on retrouve un buste de José Hernández.

Le musée a pour mission de préserver le patrimoine artisanal argentin.

Il est 15 heures lorsque nous y entrons… après avoir payé un minuscule 20 pesos argentins par personne.

D’entrée de jeu, nous nous retrouvons dans une cour intérieure décorée de plusieurs sculptures de métal, toutes plus hétéroclites les unes que les autres.

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : D’étranges œuvres d’art prennent place autour de l’entrée du musée.

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Un aménagement paysager dans une imitation de puits… les plantes prenant place dans un pot superbement décoré de dessins de fleurs!

Nous entrons dans une première salle. Elle se nomme la salle « Cecilia Medina » et les objets qui y sont présentés le sont avec la collaboration de l’ambassade du Panama. L’exposition vise à permettre aux visiteurs d’apprécier des costumes et d’autres objets créés grâce au talent d’une Panaméenne, Guna Yala.

Sont exposés, des objets en tissus aux couleurs vives, des nappes, des sacs à main et quelques tableaux.

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Des « patchworks », dont un prend l’allure du drapeau du Panama et de sa carte géographique.

Dans la deuxième salle, celle-ci nommée « Monte Minado ». De grandes photos montrent des gens du village d’Embarcación dans la province de « Salta », sise au nord de l’Argentine.

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Nous entrons voir l’exposition « Monte Minado ».

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : L’exposition présente le monde des femmes « wichi », c’est-à-dire d’une ethnie amérindienne, et leur relation vitale avec la montagne.

La troisième salle dans laquelle nous pénétrons présente une exposition titrée : Carlos Roume el señor de los caballos.

Carlos Roume (1923-2009) est le fils de l’architecte ornemental et sculpteur français François Roume. Au cours de sa vie, il a été illustrateur, dessinateur et sculpteur, se spécialisant dans les dessins et les sculptures de chevaux.

Il a illustré le célèbre poème de José Hernández,  El Gaucho Martín Fierro.

Nous avons la chance d’admirer quelques tableaux, surtout des toiles montrant des chevaux. Il y a également des bandes dessinées où, encore là, des chevaux sont à l’honneur.

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : De magnifiques dessins de chevaux réalisés par Carlos Roume.

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Carlos Roume à l’œuvre.

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Et voici le résultat.

Museo de Arte Popular José Hernández, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Dans la salle d’exposition, il y a également un buste de Benito Quinquela Martín.

Nous terminons notre visite à 15 h 30 et sortons.

Nous marchons jusqu’à notre appartement… où nous nous apercevons que je me suis fait voler.

À suivre…
Le Parque Lezama et une église orthodoxe russe dans le quartier de San Telmo!

Iglesia de la Santísima Trinidad, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Une église orthodoxe russe à Buenos Aires. Eh oui… et elle est superbe.

Pour lire nos textes précédents sur Buenos Aires, cliquez sur les liens suivants :

1er texte: En route pour Buenos Aires en Argentine!

2e texte: Buenos Aires : plaza de Mayo, Casa Rosada... et de beaux monuments!

3e texte: La Catedral Metropolitana de Buenos Aires… un véritable musée!

4e texte: Les musées du Cabildo et du bicentenaire de l’indépendance argentine!

5e texte: La Galería General Güemes et les Galerías Pacífico!

6e texte: De l’art résolument moderne au Centro cultural Borges!

7e texte: Fascinante « flânerie » sur la calle Florida de Buenos Aires!

8e texte: Buenos Aires : première incursion dans le mythique quartier San Telmo!

9e texte: Les Porteños manifestent… la Basílica de Nuestra Señora de la Merced!

10e texte: Café Tortoni, église San-Ignacio... et place des héros des Malouines!

11e texte: L’Avenida 9 de julio et la plaza del Congreso… Wow!

12e texte: Plaza Houssay, faculté de Médecine de l’Université et Palacio de Aguas Corrientes!

13e texte: Le magnifique parc de la Plaza Lavalle et le superbe Teatro Colón!

14e texte: La synagogue, l’Obélisque de Buenos Aires… et le magnifique Palacio Barolo!

15e texte: Gomero, monuments et église superbe: la Basílica Nuestra Señora del Pilar!

16e texte: Buenos Aires : le cimetière de la Recoleta. Wow!

17e texte: L’enfilade de parcs de l’avenida del Libertador... de monuments (1re partie)

18e texte: L’enfilade de parcs de l’avenida del Libertador... de monuments (2e partie)

19e texte: Encore des monuments, le planétarium et le superbe « Jardin japonais »!

20e texte: Le Museo de Arte Latino Americano... des artistes du «Nouveau Monde»

21e texte: Buenos Aires : la plaza República de Chile… encore de superbes monuments!

22e texte: Un véritable musée des beaux-arts… le Museo Nacional de Arte Decorativo

23e texte: Le Museo Nacional de Bellas Artes de Buenos Aires: wow! wow! wow! (1re partie)

24e texte: Le Museo Nacional de Bellas Artes de Buenos Aires: wow! wow! wow! (2e partie)

25e texte: Le Museo Nacional de Bellas Artes de Buenos Aires: wow! wow! wow! (3e partie)

26e texte: Le Museo Nacional de Bellas Artes de Buenos Aires: wow! wow! wow! (4e partie)

Bibliographie

Atlas en fiches, Buenos Aires, Éditions Atlas, 2008;

Cartoville - Buenos Aires, Guides Gallimard, 2014;

Buenos Aires, Le petit futé, 2014, 360 pages;

Encyclopédie libre Wikipédia, Argentine, Buenos Aires, Plaza de Mayo, Casa Rosada, et plusieurs autres pages;

Escale à Buenos Aires, Ulysse, 2014, 176 pages.

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