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La synagogue, l’Obélisque de Buenos Aires… et surtout le magnifique Palacio Barolo!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 14e d’une série de reportages sur notre superbe odyssée à Buenos Aires en Argentine, un périple réalisé à la fin de l’hiver 2016!

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Buenos Aires, Argentine, mercredi 2 mars 2016 - Une journée d’impressionnantes découvertes. En matinée, le parc de la plaza Docteur Bernardo H. Houssay, la faculté de Médecine de l’Université de Buenos Aires, le splendide Palacio de Aguas Corrientes, une flânerie à admirer les monuments dans le parc de la plaza Lavalle et une merveilleuse visite guidée du Teatro Colón!

Évidemment, un tel périple exigeait que nous reprenions des forces. C’est pourquoi nous avons fait bombance au restaurant, le Churrasquita… spécialisé dans les viandes cuites sur la parrilla!

Puis, nous avons repris nos visites, la synagogue de Buenos Aires, l’Obélisque et finalement une très intéressante visite guidée du Palacio Barolo… avec vue à 360 degrés sur Buenos Aires!

Photo ci-dessus : La « plaza del Congreso » et l’édifice du « Palacio de la nacion » admirés du sommet du « Palacio Barolo »… un édifice construit entre 1919 et 1923 par l’architecte italien Mario Palanti, une bâtisse qui fut longtemps avec ses 100 mètres de hauteur la plus haute d’Amérique du Sud.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Il est 13 h 50 lorsque nous sortons de notre visite guidée du Teatro Colón. Évidemment, nous commençons à avoir faim.

Nous marchons sur la calle Libertad, la rue du théâtre. À l’angle de l’avenida Corrientes, un endroit particulièrement achalandé, nous entrons dans un restaurant, le Churrasquita, un resto de spécialités cuites sur la parrilla!

C’est un très vaste restaurant… il est immense. Sur le menu, il est écrit que le restaurant a ouvert ses portes en 1945! C’est donc probablement un « grand restaurant » dans les deux sens du terme.

Céline commande une Tortilla, c’est-à-dire une omelette en espagnol. Pour ma part, j’opte pour une des spécialités de la maison, le Matambrito napolitano, soit une bavette de bœuf surmontée d’une tranche de jambon recouverte de fromage.

Les deux plats sont énormes… et délicieux. Céline laisse plus de la moitié de son assiette, alors que je dévore presque tout (450 pesos argentins).

Homenaje a Carlos Gallardo
Nous sortons à 15 h 15 et reprenons la calle Libertad en sens inverse, notre programme de visites prévoyant comme prochain arrêt la synagogue de Buenos Aires.

Repassant devant le Teatro Colón, nous apercevons dans le parc de la plaza Lavalle des lutrins sur la pelouse!

Nous nous approchons. Il s’agit d’une œuvre d’art qui s’intitule A toda orquestra II.

Nos recherches en vue de la rédaction de ce texte nous ont appris que c’est un hommage rendu à Carlos Gallardo, un plasticien, peintre, photographe, graphiste, scénographe et costumier argentin, décédé en 2008.

Plaza Lavalle, Buenos Aires, Argentine

Plaza Lavalle, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : « L’homenaje a Carlos Gallardo » est situé dans un espace privilégié en face du Teatro Colón, l’œuvre se compose d’une série de 36 lutrins disposés dans la direction du théâtre. Lors de son installation, chacun des lutrins contenait de l’herbe au lieu de partitions! Le monument, réalisé par Carlos Gallardo lui-même, a été inauguré le 20 mai 2010, quelque 18 mois après son décès.

La synagogue Templo Libertad
Nous retraversons la rue et nous retrouvons devant la synagogue, Templo Libertad, le siège de la congrégation israélite de la République argentine, un endroit, mentionne notre guide de voyage Petit Futé, qui abrite un musée historique hébreu.

Templo Libertad, Buenos Aires, Argentine

Templo Libertad, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : La synagogue « Templo Libertad » affiche une belle façade avec une étoile de David gigantesque au centre, sur fond doré. Il y a également des inscriptions en hébreux au-dessus de la porte principale.

Les travaux de construction de la synagogue ont commencé en 1897, mais devant la croissance de la population juive de Buenos Aires, le bâtiment a été pratiquement reconstruit en entier en 1932, prenant son apparence actuelle.

Aujourd’hui, il s’agit de la plus grande synagogue du pays.

Templo Libertad, Buenos Aires, Argentine

Templo Libertad, Buenos Aires, Argentine

Templo Libertad, Buenos Aires, Argentine

Templo Libertad, Buenos Aires, Argentine

Templo Libertad, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Sur la clôture qui sépare le bâtiment du trottoir, il y a douze médaillons représentant les douze tribus d’Israël organisées par Moïse… a-t-on appris sur Internet.

Quant à ces douze tribus, l’encyclopédie Universalis.fr les explique ainsi : « Dans l’Ancien Testament, Israël est présenté comme une communauté à structure tribale, depuis le moment de son apparition en tant que peuple, au début de l’Exode, jusqu’à l’établissement de la monarchie en terre de Canaan. Les tribus, qui sont au nombre de douze, correspondent aux douze fils du patriarche Jacob. »

Tout à côté, il y a le Museo judio que nous avions prévu visiter. Mais tout est fermé aujourd’hui, on ne peut y entrer.

L’Obelisco
Nous reprenons notre route sur la calle Libertad et marchons jusqu’à l’avenida Corrientes et nous arrivons devant l’Obelisco. Wow! Il prend place au centre de l’avenida 9 de julio.

Obelisco, Buenos Aires, Argentine

Obelisco, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Des aménagements pour mettre en valeur le fameux « Obélisque ».

L’Obélisque est l’emblème de la capitale argentine. Il trône tout au centre de la Plaza de la República, sa structure de béton s’élevant à 67,5 mètres de hauteur.

La construction du monument n’a demandé que 31 jours. Il fut inauguré le 23 mai 1936, pour le quatrième centenaire de la première fondation de la ville.

C’est l’architecte Albert Prebisch, un des principaux architectes du modernisme argentin, qui l’a dessiné.

Notons que l’Obelisco de Buenos Aires est presque trois fois plus haut que l’obélisque de Louxor à Paris.

Obelisco, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : L’Obelisco, en béton, est creux à l’intérieur et ne possède qu’une seule porte. Un escalier vertical de 206 marches mène au sommet.

C’est grouillant de monde et de véhicules.

Nous filons maintenant vers notre dernière visite de la journée… Nous retournons au Palacio Barolo où nous allons profiter de la visite guidée, même si celle-ci n’est pas offerte en français.

Nous passons devant l’hôtel Panamericano et nous apercevons dans le hall d’entrée ce qui nous apparaît être des sculptures de chevaux.

Nous entrons.

Effectivement il y a des chevaux, mais ce sont plutôt des assemblages, puisque les deux chevaux sont construits avec des branches d’arbres!

Hôtel Panamericano, Buenos Aires, Argentine

Hôtel Panamericano, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Deux beaux chevaux assemblés avec des branches d’arbre.

Le Palacio Barolo
Nous continuons notre route en bifurquant sur l’avenida de Mayo où nous arrivons rapidement au Palacio Barolo.

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Une vue extérieure du Palacio Barolo, un édifice de 22 étages construit de 1919 à 1923 par l’architecte italien Mario Palenti. Avec ses 100 mètres de hauteur, à l’époque de la construction de l’immeuble, il était le plus haut d’Amérique du Sud.

La visite guidée en anglais est prévue pour 17 heures. Nous achetons nos billets (390 pesos argentins). C’est un peu dispendieux, ce qui fait dire à Céline : « Pour ce prix, j’espère que cela vaudra la peine ».

Guide au Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Notre guide pour la visite du Palacio Barolo se nomme Veronica et elle porte une tenue typiquement argentine.

« Luis Barolo, nous informe notre guide, était un homme d’affaires italien qui a fait fortune dans le textile. Il a perdu ses usines en Italie durant la guerre de 1914-1918 et il a alors émigré ici, en Argentine.

Dès son arrivée, il contacte son compatriote l’architecte italien Mario Palenti (1885-1979), à qui il confie la construction d’un édifice. Il souhaite habiter trois étages de l’immeuble et louer les autres.

Palenti construit le “palais” entre 1919 et 1923, en utilisant des matériaux décoratifs importés, par exemple le marbre de Carrare utilisé pour les revêtements.

Il a été un grand innovateur dans sa construction, y allant d’une utilisation artistique du béton armé, une première à l’époque, dans un style éclectique particulier avec des réminiscences au style gothique et surtout à l’art islamique et à celui de l’Inde.

Le Barolo s’inscrit dans des courants tels que l’art nouveau ou l’art déco, mais c’est vraiment une œuvre unique en son genre, réalisée dans un style qui est propre à Palanti.

Et plus remarquable encore, l’architecte conçoit son projet en s’inspirant de la “Divine Comédie”, le célèbre poème de Dante Alighieri. Ainsi, la division générale du Palais suit la structure de l’œuvre de l’écrivain italien. Comme le livre, l’édifice comporte trois parties : l’Enfer, le Purgatoire et le Ciel, dont le phare représente l’Empyrée. »

P.-S. Le dictionnaire de l’encyclopédie libre Wikipédia définit « empyrée » comme étant la partie du ciel la plus élevée, celle que les anciens regardaient comme étant le lieu de séjour des divinités célestes.

« L’architecte caressait un projet caché, nous confie-t-elle, soit celui de déplacer les restes de Dante dans ce bâtiment, qui aurait alors servi de mausolée au poète. »

« Ici, ajoute-t-elle, dans le hall, c’est “l’Enfer” de Dante. Remarquez, il y a des représentations de dragons crachant le feu sur le haut des murs. »

Nous sommes sept participants pour la visite guidée.

Notre guide nous mène aux ascenseurs. Il y a sept ascenseurs pour ce bâtiment qui s’étire sur 22 étages.

Nous entrons dans l’un des ascenseurs… Il est vraiment très spécial. Il est de forme ovale, avec des grillages en fer forgé noir qui sont ouvragés… On y voit, entre autres, des fleurs de lys.

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Une plaque en marbre indique les étages… en chiffres romains!

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : L’ascenseur dans lequel nous nous apprêtons à entrer.

Nous descendons au quatrième étage… au Piso IV et nous nous approchons de la balustrade du puits de lumière, d’où nous avons vue sur le rez-de-chaussée.

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Un puits de lumière dont la balustrade est en marbre.

La décoration est impressionnante.

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Une belle lampe.

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Une sculpture de dragon.

Dans les couloirs, des portes sont percées de hublots. « C’est pour indiquer les toilettes », précise notre guide.

Dans les appartements, les balcons donnent sur l’avenue de Mayo.

Les seules couleurs que nous retrouvons dans l’immeuble sont : le vert, le rouge et le blanc, les couleurs du drapeau italien.

« Nous sommes maintenant au “Purgatoire” », lance soudain notre guide.

Nous reprenons l’ascenseur et montons jusqu’au 14e étage.

« Du 15e au 22e étage, nous informe Veronica, chaque étage correspond à un astre ou à une planète. »

À notre descente de l’ascenseur, notre guide nous mène dans un étroit escalier en colimaçon. Nous montons six étages nous menant au 22e étage!

À cet endroit, il y a de mini balcons, en demi-cercle. Véronica nous indique que nous pouvons sortir pour voir la ville et pour prendre des photos!

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Céline, cheveux au vent, sur un des petits balcons du 22e étage du Palacio Barolo… d’où la vue est superbe.

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Nous avons une vue imprenable sur la Plaza del Congreso et sur l’édifice du Congrès lui-même. Wow!

Nous montons deux autres étages… pour arriver à la hauteur du phare... au « Ciel »!

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Céline arrive à l’étage du phare.

Notre guide actionne le mécanisme et le phare se met à tourner! Assez curieusement, nous voyons la ville à l’envers à dans les vitres, ou plutôt les miroirs du phare.

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Autoportraits… à l’envers!

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : En regardant autour de nous, nous voyons le portrait d’Eva Perón sur le mur d’un des édifices de la ville et au loin, nous apercevons le Rio de la Plata.

Nous avons une vue à 360 degrés sur Buenos Aires.

Nous redescendons et notre guide nous amène sur une terrasse au 13e étage. Il ne faut pas être superstitieux en Amérique du Sud.

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : La superbe terrasse du XIII piso!

Nous reprenons l’ascenseur et descendons au septième où se trouve l’oficina, le bureau de monsieur Barolo… Il est décoré de meubles d’époque.

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Le bureau de Luis Barolo, celui qui a fait construire l’immeuble.

Il y a plusieurs de ses chapeaux qui sont sur la commode. On peut même voir son coffre-fort ouvert où prennent place les lingots d’or du propriétaire.

Palacio Barolo, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Le coffre-fort du premier maître des lieux.

« Le Palacio abrite aujourd’hui des bureaux », précise Veronica en guise de conclusion.

La visite se termine à 18 h 15. Nous avons adoré. « Ça en valait le coût », précise Céline.

Notre guide a été très intéressante en plus d’afficher une grande gentillesse.

Palacio Salvo, Montevideo, Uruguay

Photo ci-dessus : Nos recherches pour la rédaction de ce texte nous ont appris que le « Palacio Barolo » avait un frère jumeau, le « Palacio Salvo » qui s’élève à Montevideo en Uruguay. Un immeuble conçu par l’architecte italien Mario Palenti de 1925 à 1928! (Photo provenant de Wikipédia)

Nous marchons jusqu’à la station du subte Lima, sur la ligne « bleue », nous transférons une fois pour nous rendre sur la « verte »… et filons vers « Scalabrini-Ortiz ».

Nous arrivons à l’appartement à 19 heures… vaut-il la peine de le mentionner, épuisés!

À suivre…
Demain nous partons à la découverte du quartier Recoleta… une superbe église, la Basilica Nuestra Señora del Pilar, un incroyable cimetière, celui où est enterrée Eva Perón, le Cementerio de la Recoleta… et des danseurs de tango sur les places publiques!

Gomero de la Recoleta, Plaza Juan XXIII, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Souvent sous le Gomero de la Recoleta… des danseurs de tango offrent de superbes spectacles!

Pour lire nos textes précédents sur Buenos Aires, cliquez sur les liens suivants :

1er texte: En route pour Buenos Aires en Argentine!

2e texte: Buenos Aires : plaza de Mayo, Casa Rosada... et de beaux monuments!

3e texte: La Catedral Metropolitana de Buenos Aires… un véritable musée!

4e texte: Les musées du Cabildo et du bicentenaire de l’indépendance argentine!

5e texte: La Galería General Güemes et les Galerías Pacífico!

6e texte: De l’art résolument moderne au Centro cultural Borges!

7e texte: Fascinante « flânerie » sur la calle Florida de Buenos Aires!

8e texte: Buenos Aires : première incursion dans le mythique quartier San Telmo!

9e texte: Les Porteños manifestent… la Basílica de Nuestra Señora de la Merced!

10e texte: Café Tortoni, église San-Ignacio... et place des héros des Malouines!

11e texte: L’Avenida 9 de julio, la plaza del Congreso… monuments, sculptures,… Wow!

12e texte: Plaza Houssay, faculté de Médecine de l’Université et Palacio de Aguas Corrientes!

13e texte: Le magnifique parc de la Plaza Lavalle et le superbe Teatro Colón!

Bibliographie

Atlas en fiches, Buenos Aires, Éditions Atlas, 2008;

Cartoville - Buenos Aires, Guides Gallimard, 2014;

Buenos Aires, Le petit futé, 2014, 360 pages;

Encyclopédie libre Wikipédia, Argentine, Buenos Aires, Plaza de Mayo, Casa Rosada, et plusieurs autres pages;

Escale à Buenos Aires, Ulysse, 2014, 176 pages.

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