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Les Porteños manifestent… nous, nous visitons la Basílica de Nuestra Señora de la Merced!

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 9e d’une série de reportages sur notre superbe odyssée à Buenos Aires en Argentine, un périple réalisé à la fin de l’hiver 2016!

Resto Gran Victoria, Buenos Aires, Argentine

Buenos Aires, Argentine, mardi 1er mars 2016 - Pour amorcer notre troisième jour de visites à Buenos Aires, nous retournons dans les environs de la Plaza de Mayo. Nous voulons visiter les endroits que nous n’avons pas pu voir dimanche : la coupole de la Banco de la Nación Argentina, dont l’édifice était fermé, et la Basílica de Nuestra Señora de la Merced, où une messe était en cours… dimanche oblige.

Lorsque nous arrivons sur la grande place, il y a foule… les Porteños manifestent leur exaspération aujourd’hui contre certains de leurs dirigeants privilégiant plus leurs intérêts personnels que ceux de l’intérêt commun. Disons que ça ne fait pas très différent de chez nous.

Nous devons contourner les manifestants pour poursuivre nos visites… et nous rendre à la Manzana de las Luces… qui était malheureusement en grands travaux… et inaccessible.

Nous poursuivons alors, nous rendant à la Casa de la Cultura, un endroit qui était fermé lors de notre passage dimanche et où aujourd’hui on nous informe que les visites guidées n’ont lieu que le week-end. Grrr!

Tant pis, nous filons vers le Palacio Carlos Gardel qui abrite l’Académie du tango… mais c’est aussi fermé, l’endroit n’ouvrant seulement qu’à 14 heures!

Photo ci-dessus : Quatre petits croissants, des « medialunas », un café doble, un capucino, un pot de cannelle, un pot de chocolat en poudre et un pot de crème, deux verres d’eau… et quatre délicieuses petites bouchées de « dulce de leche »! Un véritable petit festin que nous partageons Céline et moi au café resto « Gran Victoria »… nous permettant d’oublier momentanément que ce matin nous nous cognons à des portes fermées!

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

N.-B. : Pour regarder le diaporama des photos présentées sur cette page, cliquez sur n’importe laquelle des photos.

Même si rien ne presse ce matin, nous sommes tout de même debout un peu après 7 heures. Un petit regard à l’extérieur nous permet de constater qu’il a plu au cours de la nuit et que, pour l’heure, le ciel est couvert de nuages!

Après un agréable petit-déjeuner à l’appartement, nous partons pour notre troisième jour de découvertes de Buenos Aires. Il est 9 h 30. Comme pour les deux précédents matins, nous filons vers la station de subte Scalabrini-Ortiz pour nous rendre, encore une fois, à la station de métro Catedral.

Ce matin, nous décidons d’acheter quatre billets, deux pour l’aller et deux pour le retour. Je tends un billet de 50 pesos argentins au guichetier… qui me remet les quatre billets.

J’en refile un à Céline, nous compostons et nous nous retrouvons sur le quai… alors que je m’aperçois que je n’ai pas pris ma monnaie… ou que le guichetier a tardé à me la remettre!

Je reviens au guichet et lui demande ma monnaie… il hésite, puis sans me dire le moindre mot, sans s’excuser, il me remet ma monnaie, sans m’offrir non plus de refranchir le tourniquet sans payer de nouveau!

Je reviens sur le quai… utilisant un autre billet, soit la valeur de la monnaie que je venais de récupérer!

Il y a beaucoup de monde dans les wagons ce matin. Nous devons attendre trois rames avant de pouvoir grimper à bord. Il est maintenant 10 heures.

Manifestation
Nous arrivons à la station de métro Catédral quinze minutes plus tard. Nous sortons, marchons jusqu’à la plaza de Mayo. Contrairement à notre dernière visite ici, nous constatons qu’il y a beaucoup, mais vraiment beaucoup, de policiers autour de la plaza de Mayo.

Soudain, un tintamarre inhabituel attire notre regard en direction de la calle Reconquista. Il y a une manifestation en préparation. Il y a foule, une fanfare est à l’œuvre et de nombreuses personnes agitent des drapeaux argentins.

La foule accompagne un « char allégorique » affichant une immense caricature de la tête d’un homme.

Plaza de Mayo, Buenos Aires, Argentine

Plaza de Mayo, Buenos Aires, Argentine

Plaza de Mayo, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Ce matin, les « Porteños » manifestent dans les rues de Buenos Aires.

Les manifestants affichent des banderoles… évidemment écrites en espagnol. Nous ne comprenons pas l’objet de la manifestation, sauf qu’elle semble être reliée aux banques.

Nos recherches en vue de la rédaction de ce texte nous ont appris que les Argentins manifestaient suite aux accusations de fraude visant Federico Sturzenegger, président de la Banque centrale de la République argentine (BCRA) et homme fort dans le plan économique du gouvernement national.

Nous marchons en direction de la Casa Rosada.

Plaza de Mayo, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Après avoir admiré la « Casa Rosada » au « gros » soleil dimanche dernier, ce matin nous la retrouvons sous les nuages!

La coupole de la Banco de la Nación Argentina
Pour notre première visite de la journée, nous voulons voir, de l’intérieur, la magnifique coupole de la Banco de la Nación Argentina. Il s’agit de la troisième plus grande coupole au monde.

Banco de la Nación Argentina, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Dimanche, nous avons admiré l’imposant édifice de la « Banco de la Nación Argentina » qui a été construit entre 1938 et 1952.

Nous entrons. C’est immense. Il y a de nombreux guichets et à chacun d’eux de longues files d’attente. Nous admirons la coupole, elle est superbe.

Alors que je sors mon appareil photo pour l’immortaliser, un agent de sécurité arrive et m’avise que les photos sont interdites.

Nous sortons.

Les manifestants entourent maintenant la Casa Rosada.

Basílica de Nuestra Señora de la Merced
Nous nous rendons sur la calle Reconquista. Nous souhaitons retourner à la Basílica de Nuestra Señora de la Merced où il y avait une messe en cours lors de notre passage dimanche.

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : La « Basílica de Nuestra Señora de la Merced », la basilique de Notre-Dame de la Miséricorde en français, est l’une des plus anciennes églises catholiques de la ville de Buenos Aires. Elle est située tout juste à côté du couvent de San Ramón Nonato.

Nous y arrivons alors que le défilé des manifestants passe devant la basilique.

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : La grille d’entrée de fer forgé joliment ouvragée de la « Basílica de Nuestra Señora de la Merced ».

Nous entrons.

L’église n’est pas immense, mais joliment décorée.

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Tout à l’avant, le maître-autel est doté d’un retable qui s’étire jusqu’au plafond.

Il y a de jolies chapelles latérales, dont une est dédiée à Santa Barbara.

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : L’autel et le superbe retable d’une des belles chapelles latérales.

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Une statue de monseñor Antonio Rasore (1851-1929) qui a dirigé la paroisse durant 53 ans.

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Une statue de Sainte Barbara… vêtue de vrais vêtements, une robe rose et vert. Wow!

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Une pose assez peu commune pour le Christ.

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Un autre autel fort bien décoré.

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Le chœur de l’église est entouré d’une clôture de marbre!

Il y a des vitraux en hauteur. Le plafond est remarquable et composé de plusieurs couleurs bien agencées.

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : La coupole est très belle.

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Tout comme le plafond d’ailleurs.

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Une belle représentation de la Sainte Famille.

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Une statue de Saint Thomas.

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Un autel qui prend place sous une petite coupole.

L’intérieur de la porte principale est agrémenté de vitraux. C’est une très belle église. Nous sommes contents d’y être revenus.

Nous sortons… et nous nous retrouvons encore une fois au cœur de la manifestation.

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

7Basílica de Nuestra Señora de la Merced, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : La manifestation est joyeuse! Les gens font exploser des pétards… Si nous ne les avions pas vus, nous aurions certainement pensé à des coups de fusil!

Il y a beaucoup de fumée. Un hélicoptère surveille le déroulement du haut des airs.

La foule s’est intensifiée, nous semble-t-il. Les participants sont très bruyants, ils crient, ils chantent, ils piochent sur leur tambour!

Quelques manifestants affichent un chandail où il est inscrit « La bancaria »… Il s’agit du syndicat des travailleurs du secteur des banques opérant en Argentine, un des plus importants syndicats du pays.

Manzana de las Luces
La prochaine visite inscrite à notre programme est la Manzana de las Luces. Il s’agit d’un immense édifice situé au centre du quartier Monserat. Malheureusement, la rue que nous devons prendre pour nous y rendre est la même que celle que suit le défilé des manifestants.

Nous y allons d’un détour.

Manzana signifie en français « îlot », tandis que luces veut dire lumière. Nous filons donc vers « l’îlot des Lumières », cela fait allusion au grand nombre d’établissements culturels et intellectuels que cette zone a hébergés durant son histoire, et qu’elle héberge encore aujourd’hui. 

C’est d’ailleurs là qu’est née l’Université de Buenos Aires en 1821.

Nous croisons deux belles murales, côte à côte sur le mur d’un édifice.

Manzana de las Luces, Buenos Aires, Argentine

Manzana de las Luces, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : Une murale et une plaque élevée pour honorer le premier anniversaire du décès du président Néstor Kirchner! L’hommage que nous reproduisons et traduisons ci-dessous est signé par son épouse, Cristina Fernández Kirchner, celle qui lui a succédé comme présidente de l’Argentine.

Sur la plaque, il est écrit : « Entonces les pido solamente un instante, un  segundo, que piensen en él, aún los que no lo quisieron, porque  realmente hizo mucho para que hoy podamos tener esta Argentina y para  que esta Argentina siga creciendo con la fuerza que todos nos  merecemos ». Il s’agit d’une phrase tirée d’un discours qu’a prononcé la présidente Cristina Fernández Kirchner, peu après le décès de son mari.

On peut traduire la citation ainsi :" Alors je vous demande un instant, une seconde, de penser à lui, même à ceux qui ne le veulent pas, parce qu’il a vraiment fait beaucoup pour qu’aujourd’hui nous puissions avoir cette Argentine qui est la nôtre et qui de par notre force continuera à grandir parce que nous la méritons tous. »

Cristina Fernández Kirchner, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : La présidente argentine Cristina Fernández Kirchner. (Photo provenant d'Internet)

Manzana de las Luces, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : La deuxième murale montre la situation de la Manzana d’après le cadastre de 1860.

Nous sommes maintenant sur la plazoleta Ricardo Tanturi, à l’intersection de l’avenida Presidente Roca Julio Argentino, elle qui est également connue sous le nom Diagonal Sur, tout juste devant la station de subte Bolívar.

Il y a un immense monument surmonté d’une statue équestre dans le milieu de la rue.

C’est le monument à Julio Argentino Roca. Il s’agit d’une œuvre composée de trois sculptures en bronze sur une base de granit rouge poli.

L’œuvre a été inaugurée en 1941 pour rendre hommage au lieutenant général Julio Argentino Roca (1843-1914), un militaire et un homme d’État argentin. Il fut le grand architecte de la conquête du désert et il a été deux fois président de l’Argentine (1880-1886 et 1898-1904).

Monument Julio Argentino Roca, Buenos Aires, Argentine

Monument Julio Argentino Roca, Buenos Aires, Argentine

Monument Julio Argentino Roca, Buenos Aires, Argentine

Monument Julio Argentino Roca, Buenos Aires, Argentine

Monument Julio Argentino Roca, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : L’ensemble formé de la statue équestre de Julio Argentino Roca et des deux allégories au pied du monument sont des œuvres du peintre et sculpteur uruguayen José Luis Zorrilla de San Martín (1891-1975), tandis que la base du monument est du sculpteur Alejandro Bustillo.

Nous y allons du tour de l’édifice de la Manzana de las Luces… Nous apercevons un clocher ou une tour de l’horloge au centre du complexe, mais l’édifice en entier est en travaux et placardé. Nous ne pouvons pas y entrer.

Manzana de las Luces, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : L’îlot des Lumières… la « Manzana de las Luces » était en grands travaux lorsque nous nous y sommes rendus.

Nos recherches effectuées dans le but de rédiger ce texte nous ont appris que la Manzana de las Luces s’est développé tout d’abord autour d’un collège jésuite fondé au XVIIe siècle. Puis le collège est devenu le Colegio Nacional de Buenos Aires. L’église Saint-Ignace, l’ancien édifice de l’Université de Buenos Aires, l’ancien bâtiment de la Bibliothèque nationale d’Argentine et d’autres édifices historiques complètent cet « îlot des lumières ». 

Pause medialunas
Ne pouvant effectuer notre visite comme prévue, nous décidons de prendre une pause medialunas et nous entrons dans le café resto « Gran Victoria ».

Nous commandons quatre petits croissants, un café doble et un capucino. La serveuse est gentille et elle nous apporte nos quatre petits croissants, un capucino avec un pot de cannelle, un pot de chocolat en poudre et un pot de crème… afin que Céline puisse boire son capucino à son goût!!

Resto Gran Victoria, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Un véritable petit festin.

Puis elle revient avec quatre mini-bouchées de la spécialité du pays, les dulce de leche, et un verre d’eau pour chacun de nous! Un véritable festin (156 pesos argentins).

Et nous ressortons. Dehors il pleut légèrement, mais dans nos cœurs, il y a du soleil!

Fermé, fermé et fermé
Nous nous rendons à la Casa de la Cultura, l’ex-siège du journal La Prensa, où nous nous sommes « cognés le nez sur la porte » dimanche.

Édifice La Prensa, Buenos Aires, Argentine

Édifice La Prensa, Buenos Aires, Argentine

Édifice La Prensa, Buenos Aires, Argentine

Photos ci-dessus : L’édifice de « La Prensa » date de 1898 et il affiche un style « Garnier ».

Il y a encore beaucoup de policiers dans les rues et plusieurs de celles-ci sont toujours fermées à la circulation.

Nous entrons à la Casa de la Cultura, mais on nous informe que les visites guidées n’ont lieu que les week-ends… Grrr ! Pourtant dimanche il n’y avait âme qui vive dans l’édifice.

On nous laisse toutefois admirer le hall.

Nous sortons et nous nous rendons au Palacio Carlos Gardel situé sur l’avenida de Mayo. C’est dans cet édifice que prend place l’Académie nationale du tango… Mais, c’est également fermé… Les heures d’ouverture sont de 14 à 20 heures.

Nous décidons d’aller dîner!

À suivre…
Dîner au Café Tortoni, le plus ancien café d’Argentine… fondé en 1858!

Café Tortoni, Buenos Aires, Argentine

Photo ci-dessus : Le mythique « Café Tortoni »… un restaurant au décor époustouflant.

Pour lire l'ensemble de nos textes sur Buenos Aires, cliquez sur le lien suivant pour obtenir la table des matières :Buenos Aires, Argentine

Bibliographie

Atlas en fiches, Buenos Aires, Éditions Atlas, 2008;

Cartoville - Buenos Aires, Guides Gallimard, 2014;

Buenos Aires, Le petit futé, 2014, 360 pages;

Encyclopédie libre Wikipédia, Argentine, Buenos Aires, Plaza de Mayo, Casa Rosada, et plusieurs autres pages;

Escale à Buenos Aires, Ulysse, 2014, 176 pages.

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