Un rêve toujours inachevé pour Russell Martin

Revue de presse

Agence QMI, vendredi, 4 décembre 2015

MONTRÉAL – L’objectif du Québécois Russell Martin est clair : il veut remporter la Série mondiale.

«Je veux seulement vivre le sentiment de gagner un championnat», a indiqué le receveur des Blue Jays de Toronto, mercredi soir, lors de son passage à l’émission «Dave Morisette en direct» sur les ondes de TVA Sports.

Martin est ainsi revenu sur l’élimination des siens en finale de la Ligue américaine aux dépens des Royals de Kansas City, éventuels champions de la Série mondiale.

Même si les Jays n’ont pu se rendre jusqu’au bout, le Québécois conservera sans doute de précieux souvenirs de ce parcours durant les éliminatoires, en particulier du match du 14 octobre lorsque la formation torontoise a éliminé les Rangers du Texas.

Évidemment, c’est la célébration de Jose Bautista, à la suite d’un circuit de trois points en septième manche, qui demeure gravée dans la mémoire collective. Pour Martin, cette séquence avait toutefois une signification bien différente.

«Bautista et moi sommes allés au collège ensemble en Floride alors c’est un ancien coéquipier du collège qui est venu me sauver!», a-t-il noté.

Le receveur rappelle ainsi le point marqué précédemment par Roughned Odor, des Rangers, alors que Martin avait atteint le bâton du frappeur Shin Soo-Choo en voulant remettre la balle au lanceur. Après un protêt et de longues discussions, le point avait été accordé.

Si les Blue Jays avaient perdu ce soir-là, c’est cette scène qui aurait tourné en boucle...

«Trop beau»
Finalement, les Rangers ont ensuite commis trois erreurs d’affilée avant que le releveur Sam Dyson n’accorde la fameuse longue balle à Bautista. Ce coup de canon avait entraîné une explosion de joie chez les 49 742 spectateurs présents au Rogers Centre et un profond soulagement pour Martin.

«Dans le moment, j’ai trouvé ça trop beau, de toute beauté, a reconnu Martin. J’ai remercié le bon Dieu 50 fois.»

S’il avoue que la célébration de Bautista a été quelque peu arrogante, Martin a été, du même coup, émerveillé par cette réaction spontanée.

Pas de pression pour le Québécois
Bénéficiant d'un contrat de cinq ans pour 82 millions $ avec les Blue Jays de Toronto, Russell Martin fait face à une certaine pression supplémentaire.

«Les critiques ne vont jamais me tuer, a toutefois avoué Martin, qui dit bien composer avec la situation. Ce n’est pas la fin du monde, ça fait partie de la "game". Et surtout, je me connais en tant que personne et en tant que compétiteur, et je vais toujours donner le mieux que je peux.»

En 129 rencontres durant la saison régulière, Martin a maintenu une moyenne au bâton de ,240. Il a par ailleurs réussi 23 circuits, un sommet personnel.

«Ce que je fais personnellement, en tant que statistiques, ça ne m’importe pas tant que ça», a assuré Martin.

Le receveur québécois est surtout fier d’avoir aidé les Jays, champions de la section Est de la Ligue américaine, à accéder aux séries pour la première fois depuis 1993. Ne restait plus qu’à atteindre la Série mondiale et gagner le plus convoité des trophées.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault