Dresde… la « Florence allemande »! (4e partie)

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Oct/150

Texte et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 57e d’une longue série de reportages relatifs à un fascinant voyage en Allemagne que nous avons réalisé avec Voyages Lambert à l’automne 2015!

Dresde, Saxe, Allemagne, jeudi 22 octobre 2015 – Ce n’est pas les coups de cœur qui manquent depuis le début de notre périple en Allemagne… Après Trèves et sa magnifique Porta Nigra, notre inoubliable croisière sur le Rhin, puis le vieux pont d’Heidelberg et son château tous deux admirés au soleil couchant, voici maintenant Dresde… une ville qui étonne tant par l’abondance de son patrimoine que par la splendeur de celui-ci. La cité sise sur les berges de l’Elbe n’a certes pas volé son surnom de « Florence de l’Elbe » !

Nous consacrons une journée complète à la visite de la capitale de Saxe, elle qui fut le lieu de résidence des princes électeurs et des rois saxons durant près de 750 ans. Une journée qui promet !

Pour cette quatrième partie de notre texte, nous racontons nos visites de l’église Notre-Dame de Dresde et de l’Opéra Semper !

Photo ci-dessus : Des opéras, des ballets et des concerts de musique classique son présentés à l’Opéra Semper… à raison de plus de 300 représentations par année, dont cinq à huit grandes premières. La salle peut accueillir quelque 800 mélomanes !

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Après notre léger dîner, nous retrouvons nos camarades du groupe de Voyages Lambert à 13 h 45.

Pour nos visites de l’après-midi, cinq des nôtres ont déclaré forfait… certes en raison de la fatigue accumulée. Nous en sommes tout de même au dix-septième jour de notre périple en Allemagne !

Avec notre guide locale à Dresde, Heidelinde, nous nous rendons à l’église Notre-Dame de Dresde, Frauenkirche en allemand, sise à un jet de pierre de notre hôtel, le Hilton de Dresde.

Il s’agit de l’église luthérienne devant laquelle nous nous sommes arrêtés ce matin au tout début de notre visite de Dresde.

Photo ci-dessus : L'imposante église Notre-Dame de Dresde avait été construite entre 1726 et 1743 par l'architecte George Bähr, qui en avait fait un chef-d'œuvre de l'architecture luthérienne baroque… avant qu’elle ne soit détruite lors de la Deuxième Guerre mondiale et reconstruite à la fin du XXe siècle.

Notre guide nous avait alors mentionné : « Tout comme le centre-ville de Dresde, cette église a été presque entièrement détruite lors des bombardements alliés de la fin de la Deuxième Guerre mondiale. »

« En fait, l’église n’a pas été détruite par les bombardements, elle a été détruite lors de l’incendie qui a suivi le bombardement », avait-elle précisé.

« Sa reconstruction est somme toute récente. En fait les travaux de reconstruction ont commencé en 1996 et se sont achevés en 2004 ! »

Le style de l’église nous rappelle la basilique vénitienne Santa Maria della Salute que nous avons eu le plaisir de visiter en 2009.

Nous y entrons.

« Comme je vous l’ai mentionné ce matin, lance Heidelind, l’église date du XVIIIe siècle et est de style baroque. Entièrement reconstruite après sa démolition durant la guerre, sa reconstruction à l’identique a tardé. De fait, elle n’a rouvert ses portes que le 31 octobre 2005… date de l’anniversaire de la réforme de Martin Luther (31 octobre 1517). »

Nos recherches en vue de la rédaction de ce texte, nous ont permis d’apprendre que c’est le 31 octobre 1517 que Martin Luther a affiché sur la porte de l'église de Wittenberg en Saxe les 95 thèses où il dénonce les scandales de l'Église de son temps! C’est cette action qui a jeté les bases d'une nouvelle religion chrétienne, le protestantisme.

L’intérieur de l’église est de toute beauté, ce qui contraste avec les églises protestantes habituelles.

« Lors de la construction de cette église, on a voulu lui donner des airs de palais. En fait, elle ressemble à une salle d’opéra. »

Photos ci-dessus : L'église Notre-Dame de Dresde avec ses airs de salle d’opéra.

« Comme nous l’avons mentionné, elle a été reconstruite à l’identique. Pour ce faire, des étudiants en architecture ont été mis à contribution. »

« Même l’orgue Silverman a été rebâti à l’identique. En plus des services religieux qui ont lieu ici, on y donne régulièrement des concerts ! »

« D’ailleurs, tous les jours à midi et à 18 heures, il y a un récital d’orgue de 45 minutes. »

« L’église n’est pas grande, car elle est construite sur le site d’une petite chapelle. »

Photos ci-dessus : Le maître-autel de l'église Notre-Dame de Dresde est superbe !

Photo ci-dessus : La coupole de l'église Notre-Dame de Dresde culmine à 97 mètres de hauteur!

Nous sortons et voyons une belle statue représentant Martin Luther à l’arrière de l’église. « Elle fut retrouvée par terre après le bombardement », nous indique notre guide.

Photos ci-dessus : Statue de Martin Luther (1483-1546) devant l'église Notre-Dame est une œuvre réalisée par les sculpteurs allemands Adolf von Donndorf et Ernst Rietschel.

Sur la grande place, il y a plusieurs maisons qui ont été restaurées, comme l’église, à l’identique.

Il y a également un restaurant nommé « Canadian Ontario Steak House » !

Le mur de la procession des Princes
Nous poursuivons notre balade et arrivons devant la façade extérieure du « Château de la Résidence », là où se trouve le mur de la « Procession des princes » que nous avons admiré, Céline et moi, ce matin avant le début de la visite.

Photo ci-dessus : La magnifique murale affiche les portraits de 35 princes électeurs, ducs et rois de la maison de Wettin qui ont vécu entre 1127 et 1904 ! Chacun des princes, des ducs ou des rois est présenté sur son cheval, accompagné de quelques-uns de ses proches. Sous chacun des personnages principaux, on peut lire son nom, les dates de son règne et nous pouvons également admirer son blason.

« La mosaïque est constituée de 25,000 carreaux de porcelaine de 20cm par 20cm », nous indique Heidelind. « Elle s’étire sur 102 mètres de long, illustrant tous les souverains ayant régné sur ce territoire durant presque 750 ans. »

« Miraculeusement, elle est restée intacte lors du bombardement et comme ses carreaux de porcelaine avaient été cuits à une température de 1,400 degrés centigrades, ils ont résisté aux hautes températures des incendies que les bombes ont créées. »

Nous continuons et notre guide attire notre attention sur un passage reliant le château de la Résidence à l’église.

« Ce passage permettait aux ducs d’aller se confesser après avoir vu leurs maîtresses », observe Heidelind.

Photo ci-dessus : Un passage relie le Château de la Résidence à l’église

L’Opéra Semper
Notre guide nous ramène devant l’opéra Semper, dont nous avons admiré la façade ce matin. Cette fois-ci nous y entrons. Il est 14 h 15!

Photo ci-dessus : L’Opéra Semper reconstruit pour la troisième fois de son histoire en 1985!

Les photos sont permises à l’intérieur en achetant un permis au coût de 3€. Évidemment, je me le procure.

L’opéra a une histoire tumultueuse comme nous l’avons écrit dans un texte précédent. Ce fut tout d’abord l’Opéra royal de l’Empire de Saxe… et il fut incendié en 1860. Reconstruit et rouvert en 1878, il fut de nouveau détruit en 1945 lors des bombardements alliés de la Deuxième Guerre mondiale. Il a finalement été reconstruit entre 1975 à 1985.

Nous entrons dans le foyer et montons rapidement aux étages supérieurs. Nous sommes dans une sorte de galerie. En fait, il s’agit d’un hémicycle de 47 mètres de long qui fait le tour de la salle de concert.

Il y a de grandes fenêtres donnant sur la rue, des colonnes de faux marbre et des peintures illusionnistes. Le plafond à caissons affiche de multiples peintures de belles couleurs racontant, entre autres, la vie de Dionysos.

Photos ci-dessus : De magnifiques peintures et des colonnes que nous aurions vraiment cru être en marbre !

Photo ci-dessus : Une autre magnifique section du plafond peint !

« Des travaux de restauration sont actuellement en cours », nous fait remarquer notre guide. « Et ce, pour souligner les 30 ans de réouverture ».

Il y a un grand contenant de pastilles Ricola que les gens peuvent prendre avant d’entrer dans la salle… pour ne pas tousser durant les spectacles.

Nous entrons dans la salle. Nous avons vue sur le parterre et sur les quatre balcons. Sur la scène, on est à préparer le décor pour le spectacle de ce soir… « Électre » !

« Des billets sont encore disponibles, lance notre guide, à 120€ pour une place au balcon. »

Photos ci-dessus : Une très belle salle de spectacle!

La fosse d’orchestre est dans le sol, « à 3,5 mètres de profondeur », souligne Heidelind.

Il y a une sorte d’horloge montrant seulement des chiffres et qui ne change qu’aux cinq minutes.

« On a ainsi l’heure de façon discrète, car à l’époque, quand les hommes consultaient leur montre à gousset, le clic dérangeait les musiciens. »

Photo ci-dessus : « Le lustre a été reconstruit suite à l’incendie de 1860 et les chandelles ont alors été remplacées par des ampoules électriques », nous indique notre guide. « Du gaz s’était échappé du lustre et c’est ce qui avait déclenché l’incendie. Le lustre pèse 1,9 tonne. Un mécanisme permet de le descendre pour changer des ampoules. »

« Chaque siège est doté de la climatisation », fait remarquer Heidelind… à notre grande surprise !

« Ici on présente des opéras, des ballets et des concerts de musique classique. Il y a plus de 300 représentations par année, dont cinq à huit grandes premières ! Richard Wagner a déjà donné des spectacles dans ces murs. »

« Une fois par année, on présente « Le bal de l’opéra de Dresde », un événement très couru ! »

« La gestion de l’Opéra est financée par le gouvernement de Saxe, et ce, à hauteur de 60 millions d’euros par année. La vente des billets rapporte 40 % du budget annuel. L’abonnement annuel coûte la modique somme de 1,800€! »

« La salle peut accueillir 800 personnes. »

Nous constatons que seul l’allemand est utilisé dans l’affichage dans l’opéra. Un exemple qui serait à suivre au Québec !

Nous redescendons et sortons à 15 h 15. Une belle visite.

Photo ci-dessus : Tout près de l’opéra, nous voyons ce superbe « carrosse » !

À suivre…
Visite de la « Galerie des anciens », la Gemäldegalerie Alte Meister !

Photo ci-dessus : Une affiche utilise « La Madone Sixtine » du grand Raphaël pour annoncer la « Galerie des Maîtres anciens » ! Nous verrons l’originale de cette œuvre !

Textes précédents :
Vous pouvez lire les textes précédents de nos reportages sur l'Allemagne en cliquant sur les liens ci-dessous ou en accédant directement à l'onglet "Allemagne" de la rubrique « Voyages » de la barre de menu.

Notre voyage en Allemagne : Trajet proposé par "Voyages Lambert"

1er texte : Willkommen in Köln… Bienvenue à Cologne, sur les berges du Rhin!

2e texte : Cologne: sa cathédrale, ses berges sur le Rhin et ses belles maisons !

3e texte : À Aix-la-Chapelle… sur les traces de Charlemagne!

4e texte : La cathédrale d’Aix-la-Chapelle ou Charlemagne en pièces détachées!

5e texte : La Porta Nigra et le Haupmarkt, la place du Marché!

6e texte : L’imposante cathédrale de Trèves et son cloître!

7e texte : Trèves : l’ancien palais du prince-électeur… et la basilique romaine de Constantin!

8e texte : Trèves, métropole romaine... dont le cœur bat toujours… au Musée de Rhénanie!

9e texte : Bernkastel-Kues… ville aux bellissimes maisons médiévales à colombages !

10e texte : Cochem : fontaines, église aux magnifiques vitraux, une mosaïque, etc.!

11e texte : Coblence… de passage seulement et c’est dommage !