29
Sep/15
0

Art public Montréal – « Notre existence ne sera plus jamais silencieuse »!

Texte et photos de Jacques Lanciault

Voici le 3e d’une série de reportages sur des œuvres d’art que l’on retrouve dans les rues, sur les murs, devant les édifices et dans les parcs de la région métropolitaine… sans pour autant que nous en profitions vraiment !

Notre existence ne sera plus jamais silencieuse, Montréal, Québec Laval, Québec, mercredi 30 septembre 2015 – De retour d’un périple à Philadelphie où nous avons admiré un nombre incalculable d’œuvres d’art essaimées aux quatre coins de la ville, nous nous sommes interrogés à savoir si la région métropolitaine était aussi généreuse en cette matière! De simples promenades à Montréal et à Laval nous permettent de constater la richesse du patrimoine artistique de chez nous... sans qu’il faille être ailleurs pour apprécier l’art public.

Au fil des prochains jours, des prochaines semaines, voire des prochains mois, nous allons tenter de découvrir et de partager avec vous ces œuvres de chez nous que bien souvent nous ne voyons pas !

La troisième œuvre qui a attiré notre attention est également une murale. Elle s’affiche sur le mur de côté d’une maison sise sur l'avenue De Lorimier tout près de l’intersection avec la rue Masson. La murale, une œuvre de l’artiste californienne de Street Art Jessica Sabogal, n’a pas de titre, mais on y retrouve un texte sans équivoque : « Notre existence ne sera plus jamais silencieuse. Cela ne nécessite ni excuse, ni explication, ni approbation. »

Photo ci-dessus : Angle De Lorimier et Masson à Montréal, une murale qui présente deux femmes sur le point de s’embrasser serait la première murale lesbienne à avoir été dessinée sur les murs de la métropole. L’œuvre est de l’artiste californienne Jessica Sabogal, qui a profité de la générosité des deux copropriétaires de l’immeuble pour y inscrire artistiquement son message engagé.

Pour agrandir les photos, il suffit de cliquer sur celles-ci.

Notre existence ne sera plus jamais silencieuse, Montréal, Québec

Notre existence ne sera plus jamais silencieuse, Montréal, Québec

Notre existence ne sera plus jamais silencieuse, Montréal, Québec
Voici un texte publié sur le site Internet de « ruemasson.com », le média d'information de Rosemont :

Une première murale lesbienne à Montréal

Par Nicole Robuchon, ruemasson.com, 2 septembre 2015

Une toute nouvelle murale étonnante a vu le jour aux limites du Plateau-Mont-Royal et de Rosemont-La Petite-Patrie il y a deux semaines.

Cette œuvre, création de Jessica Sabogal, première artiste féminine à avoir été invitée à peindre au quartier général de Facebook en Californie, pourrait bien susciter la polémique.

Réalisée sur le mur d’un duplex au coin des rues De Lorimier et Masson, la murale représente deux femmes dans une position de tendresse amoureuse non équivoque et est accompagnée d’une mention calligraphiée assez surprenante :

« Notre existence ne sera plus jamais silencieuse. Cela ne nécessite ni excuse, ni explication, ni approbation. »

Notre existence ne sera plus jamais silencieuse, Montréal, Québec

Photo ci-dessus : Elisabeth Blancas et Jessica Sabogal. (Photo : Nicole Robuchon)

Cette artiste californienne, bien connue pour son engagement social, a choisi Montréal pour y faire son affirmation de la place de la femme lesbienne dans la société.

« J’ai choisi Montréal pour faire ce témoignage artistique, parce qu’ici, je me sens en sécurité. Montréal est l’une des villes les plus agréables que je connaisse et les gens y ont un bon cœur. Je voulais donc que ce soit Montréal qui accueille cette murale exclusive.»

À San Francisco, en juin dernier, une peinture murale du groupe Maricón Collective sur le mur d’une galerie du district Mission a suscité une grande controverse. La murale évoquant des scènes de la culture mexicaine américaine, avec des panneaux représentants un couple d’homosexuels, un couple de lesbiennes, un homme transsexuel, a été vandalisé par trois fois. Les deux premières fois, la fresque a été saccagée à la peinture puis restaurée rapidement par les artistes. Mais la troisième fois elle a été mise à feu. La police de San Francisco enquête actuellement sur cet incident.

« Le street-art doit servir de dialogue par lui-même. Par cette murale je fais une déclaration. Si quelqu’un décide de la vandaliser comme c’est arrivé à San Francisco, ce sera également une déclaration. »

Mon objectif est simple. Je veux simplement que les gens voient cela en passant, qu’ils soient surpris, intrigués, étonnés. Que cela suscite une réflexion à propos de la femme, de l’homosexualité et de la diversité culturelle et qu’au final à force de la voir, on puisse s’y habituer. Que ces 3 aspects deviennent inconsciemment partis du quotidien des gens du quartier et qu’ils se rendent compte que cela ne représente pas quelque chose de choquant ni d’offensant. Et que cela entre simplement dans la réalité des gens.

« Bien sûr cela ne va pas guérir l’homophobie, ni le racisme ou quoi que ce soit. Cela ne va rien faire disparaître du tout en fait, mais si cela peut contribuer ne serait-ce qu’une seconde à la réflexion et bien mon travail aura été utile. »

Mme Sabogal est retournée à Oakland et ne pourra donc pas voir l’impact de son expression artistique.

Revue de Web publiée par Jacques Lanciault.

Remplis sous: Nouvelles Mots clés:
Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant