Merci Yogi!

Revue de presse

Marc Griffin, RDS.CA, le 24 septembre 2015

Le célèbre receveur des Yankees n'a jamais raté l’occasion de faire parler de lui. Si ce n’était pas en raison de ses nombreux exploits sur le terrain, c’était en raison des ses phrases notoires. Ne laissant rien au hasard, Yogi est décédé exactement 69 ans après son premier match dans le baseball majeur avec les Yankees, soit le 22 septembre 1946.

La plupart des amateurs de baseball le connaissaient surtout en raison des ses phrases célèbres, mais il était beaucoup plus qu’un homme aux citations parfois douteuses, mais toujours pleines de sens.

Il a été le meilleur receveur de son époque. Le seul receveur à avoir remporté le titre de joueur le plus utile du baseball à trois reprises (1951-1954-1955).

Mesurant 5’ 7’’ et ne pesant que 185 livres, Berra était ce que l’on appelle aujourd’hui un guerrier. Jamais sa stature n’a été une excuse. Bien au contraire, il était puissant avec une coordination des mains et des yeux parmi les meilleures de l’histoire. En 1950, il a été retiré sur des prises que 12 fois en 597 présences au bâton.

Ayant complété une carrière de joueur exceptionnelle, il est devenu par la suite instructeur et gérant dans l’organisation des Mets de New York. Il est retourné à titre d’instructeur chez les Yankees en 1976 et comme par hasard, ce fut le premier de trois championnats de la Ligue américaine consécutifs pour les Yankees, dont la Série mondiale en 1977 et 1978. Berra avait cette réputation de porte-chance et il obtient finalement la responsabilité de gérant en 1984. Il accepte de retourner à titre de gérant en 1985, obtenant l’assurance de Georges Steinbrenner qu’il ne sera pas congédié. La promesse n’a tenu que 15 matchs! Ce fut alors le début d’une chicane de plus de 15 ans entre Berra et Steinbrenner. À son retour au Yankee Stadium le 18 juillet 1999, pour la soirée Yogi Berra, on invita Don Larsen qui avait réussi un match parfait lors de la Série mondiale de 1956. Une fois de plus, le hasard a bien fait les choses, car le soir même David Cone des Yankees a réalisé le 16e match parfait de l’histoire du baseball majeur contre les Expos de Montréal.

Ses fameuses citations ont fait le tour du monde. Celle qui a eu et qui a toujours le plus de sens pour moi est la suivante : « Le baseball est 90 % mental, l’autre moitié, physique! » En une phrase, le gars a frappé dans le mile sur l’attitude d’un athlète. Tu as beau avoir toutes les habilités du monde, tout se passe entre les deux oreilles. L’attitude, la confiance, la détermination feront de toi le meilleur athlète possible.

Merci Yogi Berra!

C’est la fin pour toi, mais nous le savons tous que ce n'est jamais fini, tant que ce n’est pas fini!

Repose en paix!

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.