L’imposante cathédrale-basilique St-Pierre et St-Paul et l’impressionnante Free Library of Philadelphie!

Textes et photos de Céline et Jacques Lanciault

Voici le 11e d’une série de reportages relatifs à un beau périple de dix jours à Philadelphie au printemps 2015!

Philadelphie, Pennsylvanie, États-Unis, jeudi 28 mai 2015 - Après une longue promenade tout autour du superbe Logan Square pour amorcer notre journée, nous visitions maintenant une imposante cathédrale à la façade ornée de colonnes corinthiennes, la cathédrale basilique Saint-Pierre et Saint-Paul, dont la construction date du XIXe siècle. Puis nous entrons dans la Free Library of Philadelphie, au moment même où une visite guidée de la collection de livres anciens commence! Deux superbes visites!

Photo ci-dessus : La construction de la cathédrale-basilique Saint-Pierre et Saint-Paul de Philadelphie a été réalisée entre 1846 et 1864. Pour la construire, les architectes ont pris modèle sur l’église « San Carlo al Corso » de Rome en Italie.

En sortant du Sister Cities Park, nous marchons jusqu’à la 18e rue, toute proche, où prend place la cathédrale basilique de Saint-Pierre et Saint-Paul.

Photo ci-dessus : Une cathédrale du XIXe siècle… devant une série de gratte-ciel modernes!

Photo ci-dessus : Une plaque raconte l’histoire de la cathédrale en quelques dates!

Nous y entrons, alors qu’un service funèbre est en préparation. Déjà, plusieurs personnes de la famille et des amis sont réunis dans l’allée centrale.

Photo ci-dessus : L’intérieur de l’église est grand et les murs, tout comme les plafonds, sont richement décorés. C’est la plus grande cathédrale catholique de Pennsylvanie.

Photo ci-dessus : L’autel principal est surmonté d’un baldaquin en marbre d’Italie.

Au-dessus de l’autel principal, il y a un dôme haut de 47,50 m qui est décoré d’une peinture de l’Assomption de la Vierge Marie, une œuvre due à Constantino Brumidi, le même artiste qui a peint le Capitole à Washington.

Dans le chœur, des fresques racontent, en images, les vies de Saint-Paul et de Saint-Pierre.

Photo ci-dessus : La chaire est superbe.

Il y a huit remarquables chapelles latérales qui sont, elles aussi, richement décorées.

Photo ci-dessus : Cette belle statue décore une des chapelles.

Photo ci-dessus : Nous voyons également cette toile où les saints personnages sont d’un grand réalisme.

Photo ci-dessus : La chapelle de « Lady of Guadalupe ».

Photos ci-dessus : Une chapelle dédiée à l’Assomption de la Vierge.

Photo ci-dessus : L’église est décorée d’un très beau « Chemin de croix ».

Il y a plusieurs panneaux tout en mosaïques très colorées racontant des scènes religieuses.

En 1975, pour célébrer le 100e anniversaire de l'archidiocèse de Philadelphie, deux mosaïques murales conçues par Leandro Velasco ont été installées à l’arrière de l’église.

Une des murales représente des événements historiques de Pennsylvanie où l’Église a été impliquée. Au sommet se trouvent les armoiries du pape Paul VI et du Cardinal Krol et tout en bas à droite on peut voir le symbole du 41e Congrès eucharistique tenu à Philadelphie en 1976.

Photos ci-dessus : Dans les scènes historiques nous pouvons voir, entre autres, George Washington et les membres du Congrès continental, Saint Katharine Drexel, une religieuse de la congrégation de Saint Joseph, soignant des blessés sur le champ de bataille de Gettysburg et le commodore Barry, qui est le fondateur de la Marine des États-Unis.

Photos ci-dessus : L’autre murale, celle du côté sud, est dédiée à la vie et à l'œuvre de Saint Jean Neumann, quatrième évêque de Philadelphie, qui est la figure centrale de la mosaïque dans ses vêtements épiscopaux. La phrase autour de laquelle il a façonné sa vie, « Soli Deo » (pour Dieu seul) est répétée en allemand et en italien. On le voit également entouré par les membres de nombreuses communautés religieuses dont il aida l’installation à Philadelphie.

Photo ci-dessus : La cathédrale possède également un des plus importants orgues de tout Philadelphie. Il compte 75 rangées où prennent place 4,648 tuyaux…

La Free Library of Philadelphia
Nous sortons de la cathédrale à 10 h 45 et retournons sur le Benjamin Franklin Parkway où nous marchons en direction du Musée Rodin, site de notre prochaine visite.

Chemin faisant, nous croisons la Free Library of Philadelphia, dont le bel édifice datant de 1927 nous attire. Même si sa visite n’est pas prévue à notre programme, nous décidons d’y entrer.

Photo ci-dessus : La magnifique façade de style « Beaux-Arts » de la « Free Library of Philadelphia »… un bâtiment construit dans les années 1920 à l’image de l'Hôtel de la Marine situé Place de la Concorde à Paris.

Il y a justement une visite guidée de la collection des livres rares qui commence dans quelques minutes. Nous montons au troisième étage et achetons nos billets.

D’entrée de jeu, notre guide nous informe que la Free Library of Philadelphia est une bibliothèque publique de la ville de Philadelphie qui fut fondée en 1891 par George S. Pepper.

Photos ci-dessus : Une statue du fondateur de la « Free Library of Philadelphia », George S. Pepper prend place dans l’escalier d’honneur de la bibliothèque.

« En 1898, ajoute-t-il, l’institution possédait déjà plus de 1,7 million d'ouvrages. Aujourd'hui, elle contient plus de 7 millions de livres! La bibliothèque conserve également plus de 6 millions de documents divers (cartes, microfilms, photographies, etc.)! »

Nous entrons tout d’abord dans une petite salle nommée Pennsylvania’s German où il y a de nombreux livres écrits en allemand, car, précise notre guide, « dans les premiers temps de la Pennsylvanie, la population de langue allemande formait 40,5 % de la population du sud-est de l’État ».

Dans une deuxième salle, il y a des tablettes provenant de la Mésopotamie et datant d’il y a 5,000 ans qui sont écrites en caractère cunéiforme.

Il y a de beaux livres exposés en vitrine, tous écrits à la main, agrémentés de dessins en couleurs. Il y a également une belle collection d’incunables, « des livres, précise notre guide, datant de la période de 1450 à 1501 ». Il ajoute qu’ils appartiennent à la bibliothèque depuis 1899.

Photo ci-dessus : Une statue de Johannes Gutenberg, l’imprimeur allemand qui a inventé les caractères métalliques mobiles ("Printing whith moveable type"), ce qui lui valut le titre de «Père de l’imprimerie moderne».

Nous voyons une collection de Hornbooks, dont la seule traduction que nous ayons trouvée est « abécédaire »… mais ils sont aussi utilisés à d’autres sauces.

En fait, il s’agit de supports en bois présentant l'ensemble des symboles d'un alphabet destiné à l'enseignement aux enfants. L’objet était très répandu du XVe au XIXe siècles pour permettre aux enfants d’étudier, entre autres, le catéchisme, sans en souiller les pages.

Photo ci-dessus : Un abécédaire…, en anglais un « hornbook ».

Photos ci-dessus : Notre guide nous présente la première édition française du livre « Le petit chaperon rouge » de Charles Perrault, une pièce de collection datant de 1795. Un autre en anglais de « Ma mère l’oie » du même auteur et aussi un exemplaire d’un livre de Beatrix Potter, datant de 1929.

Ces livres sont conservés sous verre dans le milieu du corridor. De chacun des côtés de ce long corridor, il y a une série de bibliothèques remplies de livres rares numérotés au moyen d’un signet qui dépasse du livre…, et ce, pour ne pas écrire le numéro directement sur la reliure.

Assez curieusement, notre guide fait circuler un morceau de papyrus provenant d’Alexandrie et datant de plus de 5 000 ans… afin que nous en appréciions la texture. Il fait la même chose avec du papier vélin, pour démontrer la différence au toucher.

Puis, il ouvre un coffret et en sort deux rouleaux de papier reliés entre eux et enroulés autour de poignées. Il s’agit de volumen, un livre confectionné à base de feuilles de papyrus collées les unes aux autres et qui s'enroulent sur lui-même. Ce genre de livre a été créé en Égypte vers 3000 av. J.-C.

Nous voyons aussi une page de la Bible de Gutenberg… Puis, une page manuscrite d’un livre d’Edgar Allen Poe intitulé Annabel Lee, le dernier des poèmes écrits par l’auteur 1849.

Nous voyons un tableau peint à la main représentant la ville de Philadelphie et intitulé Birds eye view Philadelphia.

Photo ci-dessus : « Birds eye view Philadelphia », une vue de Philadelphie en 1875!

Dans une grande cage de verre, il y a un corbeau empaillé. Il s’agit de celui ayant appartenu à Charles Dickens, un corbeau dont l’auteur parle dans ses livres.

Nous entrons dans une grande pièce décorée de meubles d’époque ayant appartenu à la famille Elkins. En fait, il s’agit de la bibliothèque de cette famille.

L’homme d’affaire et grand collectionneur, William McIntire Elkins, décédé en 1947, a légué toute sa bibliothèque à la Free Library of Philadelphia. Le legs comprenait d'importantes collections de livres d'Oliver Goldsmith, de Charles Dickens, ainsi que des trésors littéraires divers.

Photos ci-dessus : Outre les livres, le legs de William McIntire Elkins comprenait les meubles de sa bibliothèque. Ceux-ci ont été disposés dans une pièce de 62 pieds de long au troisième étage de la « Free Library of Philadelphia ».

Nous sortons… impressionnés à 12 h 10.

Tout juste en face de l’édifice se trouve un petit parc où il y a un imposant monument érigé par la Shakespeare Society and the Fairmount park.

Photos ci-dessus : Le « Sheakespeare Memorial » est dédié aux acteurs. La sculpture montre deux figures qui représentent la comédie et la tragédie. Hamlet est présenté la tête appuyée contre un couteau, tandis que Pierre de Touche, le bouffon, est assis à ses pieds riant à gorge déployée. La citation bien connue «Le monde entier est une scène et tous les hommes et les femmes en sont les comédiens » est inscrite sur la base.

À suivre…
Le Musée Rodin.

Photo ci-dessus : « Le Penseur », la célèbre œuvre du sculpteur Auguste Rodin, accueille les visiteurs au Musée Rodin de Philadelphie!

Bibliographie
Escale à Philadelphie, Guide de voyage Ulysse, 2015, 160 pages;

Historic Philadelphia, Beckon Books, 2013, 168 pages;

Encyclopédie libre WikipédiaPhiladelphie, Pennsylvanie et plusieurs autres pages.