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Les Aigles offrent une «deuxième chance»

Revue de presse

Benoît Rioux, 24 heures, le 27 mai 2015

Sasha Lagarde

Formation de la Ligue Can-Am, les Aigles de Trois-Rivières se donnent des airs de club de la deuxième chance pour les jeunes joueurs de baseball québécois.

Les Aigles font preuve d'audace et comptent cinq athlètes d'ici dans leur formation. Il y a les lanceurs Philippe-Alexandre Valiquette et David Leblanc de même que les joueurs de position Simon Gravel, Jonathan Jones et Sasha Lagarde.

Photo ci-dessus : Sasha Lagarde, dans l'uniforme des Aigles.

Il faut préciser que les Capitales de Québec ont aussi bien fait au cours des dernières années en offrant des postes à Karl Gélinas, Jonathan Malo, Jean-Luc Blaquière et Josué Peley, entre autres.

Les Aigles se démarquent néanmoins, en 2015, avec des Québécois n'ayant pas le statut de «vétéran». Clairement, ils se donnent une mission, celle d'offrir une deuxième chance à des jeunes qui, comme Lagarde et Gravel, sont encore bien loin d'avoir terminé leur carrière dans le baseball professionnel.

«C'est bien d'avoir des joueurs d'ici qui ont déjà de l'expérience dans le baseball affilié, a reconnu le gérant des Aigles Pierre-Luc Laforest, lui-même un ancien receveur ayant goûté aux ligues majeures. Ça permet du même coup de leur donner une deuxième chance. Si on prend un gars comme Sasha Lagarde, il a un très bon potentiel et on aimerait qu'il puisse faire quelques ajustements et peut-être avoir la chance d'obtenir d'autres bonnes opportunités.»

Âgé de 23 ans, Lagarde n'a jamais été repêché, mais le baseball indépendant pourrait encore lui permettre d'attirer les regards de certains dépisteurs. Ça s'est déjà vu. L'exemple du voltigeur Chris Colabello, des Blue Jays de Toronto, est le plus probant. Celui-ci a porté les couleurs des Tornadoes de Worcester pendant des années avant d'obtenir un contrat des Twins du Minnesota, en 2012, alors qu'il avait 28 ans.

Pas une ligue de développement
Laforest sert néanmoins un avertissement aux Québécois qui font partie de son équipe.

«Je veux les aider, mais notre but est de gagner, a-t-il repris. Nous ne sommes pas dans une ligue de développement non plus. Nous ne sommes pas ici pour donner des cadeaux.»

Le gérant veut offrir une opportunité à ceux qui le méritent, proposer une alternative à des joueurs qui, jusqu'à un certain point, sont victimes du système en place. Brièvement, Laforest explique que chaque organisation du baseball majeur a un nombre limité de visas de travail à offrir, ce qui n'a rien pour avantager les joueurs originaires du Canada.

Ayant porté les couleurs des Devil Rays de Tampa Bay, des Padres de San Diego et des Phillies de Philadelphie, Laforest sait trop bien que la route vers le baseball majeur est loin d'être facile.

Entre Québécois, il faut bien s'aider...

À propos des Aigles, ils ont remporté leur match d'ouverture au stade Fernand-Bédard, mardi soir, à Trois-Rivières. Devant une foule de 2253 spectateurs, la troupe de Pierre-Luc Laforest a vaincu les Jackals du New Jersey par le pointage de 7-2. Lagarde a notamment croisé le marbre à deux reprises.

Revue de presse publiée par Jacques Lanciault.

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