Fév/150
Le mot du jour : bâfrer
Textes et recherches de Jacques Lanciault
Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...
Source de la recherche
Les paragraphes suivants tirés d’un texte de David Desjardins publié dans le quotidien Le Devoir du 14 février 2015 :
«C’est un monde de désirs changeants, fugitifs, et pourtant assouvis aussitôt qu’ils apparaissent.
On jouit. On passe à l’objet suivant de notre convoitise, neuf, rutilant. On met à jour nos systèmes d’exploitation volontaire.
L’attente devenue insupportable, l’Occident bâfre à crédit, ou par procuration, en déclinant les nuances d’un gris de plus en plus pâle. Un gris qui n’est ni ici ni là-bas. Mais dans un centre mou où il ne se passe plus rien parce qu’on s’y réfugie pour mieux renoncer à son pouvoir de citoyen, se satisfaisant de la jouissance sourde, ressource éternellement renouvelée pour ceux que nous sommes : masses industrieuses, tectoniques d’anxiété, pourtant incapables d’envisager l’avenir autrement que dans la répétition de ce présent qui nous éreinte.»
Définition
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le verbe bâfrer comme suit :
«Manger avec avidité et excès. Exemple : Il bâfre tout ce qui lui tombe sous la main. Ils ne pensent qu’à bâfrer.»
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