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La locution du jour : effet Streisand

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...

1837911Mercredi, 4 février 2015

Source de la recherche
Les paragraphes suivants tirés d’un texte d’Emmanuelle Jardonnet publié dans les quotidiens Le Monde et Le Devoir du 28 janvier 2015 :

«Après l’attentat contre Charlie Hebdo, alors que la question du tabou de la représentation du prophète était analysée dans les médias par des historiens de l’art et des religions, le Victoria & Albert Museum (V&A) avait affirmé de pas posséder d’image de Mahomet dans ses collections, consacrées aux arts décoratifs. C’était compter sans la vigilance d’un spécialiste américain, qui a trouvé la trace d’un poster iranien représentant Mahomet dans le catalogue numérique du musée. Une image qui a subitement disparu de sa base de données accessible en ligne.

The Observer, journal du dimanche britannique associé au Guardian, qui rapporte cette histoire, a pu obtenir une réaction de l’institution londonienne sur cette double dissimulation – qui, selon la logique de l’"effet Streisand", a pour conséquence d’attirer l’attention sur l’image aujourd’hui.»

Définition
L’encyclopédie libre Wikipédia définit ainsi l’effet Streisand :

«L'effet Streisand est un phénomène médiatique au cours duquel la volonté d’empêcher la divulgation d’informations que l'on aimerait garder cachées — qu'il s'agisse de simples rumeurs ou des faits véridiques — déclenche le résultat inverse. Par ses efforts, la victime encourage malgré elle l'exposition d'une publication qu'elle souhaitait voir ignorée. Il s'agit donc à proprement parler d'un "effet pervers".

L'expression "effet Streisand" fait référence à un incident, survenu en 2003, au cours duquel Barbra Streisand avait poursuivi en justice l'auteur et le diffuseur d'une photographie aérienne de son domaine privé, Kenneth Adelman et Pictopia.com, afin d'empêcher sa propagation. M. Adelman disait avoir pris des photographies de propriétés privées aux fins d'étude de l'érosion du littoral dans le cadre d'un autre projet. La publication de la procédure eut pour conséquence de faire considérablement connaître l'image auprès des internautes américains. Plus de 420 000 personnes visitèrent le site le mois suivant.»

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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