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Les mots du jour : thomiste et épigone

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...

220px-St_Thomas_d'Aquin_(1225-1274)Samedi, 17 janvier 2015

Source de la recherche
Les paragraphes suivants tirés d’un texte de Jean-Pierre Proulx publié dans le quotidien Le Devoir du 16 janvier 2015 :

«L'assassinat brutal des journalistes de Charlie Hebdo a donné lieu, dans les heures qui ont suivi, à une exaltation de la liberté d’expression.

Ce journal, analysait Stéphane Baillargeon, a fait de cette liberté un « absolu ». « Le droit qui fait tomber tous les autres », titrait Le Devoir. Charlie Hebdo« avait même le droit d’être injuste […] », écrivait Lysiane Gagnon dans La Presse. L’horreur du drame explique ces réactions à chaud. Il convient pourtant de les soumettre à une réflexion critique.

L’éthique passe aussi par les vertus qui règlent nos actions et, au premier chef, la prudence. C’est cette disposition du jugement qui nous fait agir selon la raison en anticipant les conséquences bonnes ou mauvaises de nos actes. Certains sont précautionneux, d’autres sont audacieux, mais tout aussi prudents. À chaque bout du spectre logent les pusillanimes et les téméraires. Ceux-là ne le sont pas.

En exerçant notre liberté d’expression, la prudence, ainsi comprise, s’impose donc. D’autant que l’acte de s’exprimer implique aussi bien celui qui parle que celui qui reçoit la parole. Une maxime thomiste dit : « Ce qui est reçu est reçu en la manière de celui qui reçoit. » Ainsi, la représentation de Mahomet est pour les musulmans une insulte blasphématoire, alors qu’elle est pour les Occidentaux banale et sa caricature, au pire, irrévérencieuse. Le jugement prudentiel, on en convient, est ici fort difficile à poser.»

Définition
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit l’adjectif thomiste comme suit : «Doctrine philosophique et théologique de saint Thomas d’Aquin et de ses épigones. (1)»

(1) Épigones : Successeur sans personnalité propre, imitateur.

L’encyclopédie libre « Wikipédia » définit en ces termes le thomisme :

«Le thomisme est un courant philosophique ouvert sur une théologie faisant référence à Thomas d'Aquin consistant principalement en un réalisme philosophique. Le thomisme a pris de nombreuses formes selon les périodes et les circonstances, s'éloignant plus ou moins des véritables thèses du docteur de l'Église selon les types de formes, certaines consistant en une interprétation extrêmement libre, d'autres se contentant d'une conservation rigide à la lettre de la Somme théologique. La plupart des philosophes de l'époque moderne, tels que Descartes, Locke, Leibniz et après comme Kant, dialoguent directement ou indirectement avec les formes de thomisme de leur temps.

Une certaine forme de néothomisme s'est développée depuis le début du XXe siècle. De nos jours, les penseurs qui se rattachent à la pensée de Thomas d'Aquin forment un thomisme qui est un courant philosophique et théologique encore vital. Les interprétations actuelles de Thomas d'Aquin consistent notamment en une mise en perspective contemporaine.»

Photo ci-dessus : Thomas d'Aquin, docteur de l'église catholique, (1225-1274).

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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