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Le mot du jour : tontine

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...

Vendredi, 26 décembre 2014

Source de la recherche
Le paragraphe suivant tiré d’un texte d’Hélène Clément publié dans le quotidien Le Devoir du 20 décembre 2014 :

«Des grandes écoles si importantes qu’au moins un quart des résidants de Cambridge appartiendrait à la classe étudiante. Quant aux tontines générées par les fameuses académies, elles figurent au palmarès des plus respectables de l’État. Et puis, la métropole économique de la Nouvelle-Angleterre porte aussi en ses murs 400 ans d’histoire.»

Définition
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote définit le nom féminin tontine comme suit : «Groupe d’épargnants où la part des associés qui meurent est répartie entre les survivants.»

L’encyclopédie libre Wikipédia est beaucoup plus loquace sur le sujet :

«La tontine est une association collective d’épargne, qui réunit des épargnants pour investir en commun dans un actif financier ou d'un bien dont la propriété revient à une partie seulement des souscripteurs.

Le mot tontine vient de Lorenzo Tonti, banquier napolitain qui proposa ce système à Mazarin : chaque souscripteur verse une somme dans un fonds et touche les dividendes du capital investi. Quand un souscripteur meurt, sa part est répartie entre les survivants. Le dernier survivant récupère le capital. Dans le schéma initial (emprunt public), c'était l'État qui récupérait le capital et la tontine s'apparentait à un système de rente viagère (inventé beaucoup plus tard) et à un système de loterie nationale.

La tontine fut largement développée au Royaume-Uni et aux États-Unis pour financer des ouvrages publics. Des montages privés firent également leur apparition. Les tontines furent interdites au Royaume-Uni et en Amérique car, dans plusieurs cas, des participants avaient entrepris de liquider les autres pour accroître leurs chances de gagner : c'est le sujet d'un roman de Robert Louis Stevenson et Lloyd Osbourne, Un mort encombrant (The Wrong Box, 1889), dont Bryan Forbes a tiré un film en 1966 ainsi que d'un épisode de la saison 7 de la série « Les Simpson » : Grand-père Simpson et le trésor maudit.»

Photo ci-dessus : Celui qui apparaît sur cette statue est John Harvard, celui qui a donné son nom à l’Université en 1638. Les nombreux visiteurs qui se rendent sur le campus principal de l’Université ont institué une tradition qui persiste encore aujourd’hui, soit celle de toucher au soulier gauche de la statue de John Harvard. Cela porterait chance. Lors de notre passage, j'ai dû attendre plusieurs minutes pour prendre en photo la statue. Un groupe d'Asiatiques se prenant en photo l'un après l'autre en touchant le soulier de John Harvard. (Photo Jacques Lanciault, 2006

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
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