9
Oct/14
0

Le mot du jour : genèse

Textes et recherches de Jacques Lanciault

Je consigne ici le fruit de recherches sur le sens, l’étymologie, l’écriture ou encore la prononciation de certains mots ou expressions sur lesquels je bute, ou qui tout simplement suscitent ma curiosité au fil de mes lectures...

couv457522
Jeudi, 9 octobre 2014

Source de la recherche
Une catégorie de questions visant le jeu « les quatre à la suite » d’une des émissions quotidiennes, Questions pour un champion, diffusée sur les ondes de TV5 Monde en septembre : «La genèse des romans célèbres».

Définition
Le dictionnaire du correcteur électronique Antidote propose deux définitions pour le nom féminin genèse, soit :

«La Genèse : RELIGION – premier livre de la Bible, qui contient le récit de la création du monde.»

Et

«Manière dont une chose s’est formée, s’est créée; processus de développement d’une chose.»

Évidemment, la deuxième définition proposée correspond au contexte de la question.

Photo ci-dessus : Nous pouvons lire sur Internet un texte traitant de « La genèse de Madame Bovary » (http://www.cndp.fr/mag-film/themes/madame-bovary-au-cinema-adaptation-reecriture) :

En 1851, deux amis de Gustave Flaubert, Louis Bouilhet et Maxime Ducamp, attirent son attention sur un fait divers récent, l’affaire Delamare : en 1848, Eugène Delamare, un officier de santé établi dans le petit village de Ry en Haute-Normandie, épouse en secondes noces une femme assez belle d’environ dix-sept ans. Celle-ci contracte des dettes, a une fille, une aventure amoureuse et meurt empoisonnée.

L’affaire Delamare n’est pas la seule source de Madame Bovary. Flaubert a pu aussi penser à une histoire célèbre d’empoisonnement au début du siècle, l’affaire Lafarge, comme il s’est sans doute inspiré d’un document, les Mémoires de Madame Ludovica. Ces Mémoires étaient consacrées aux aventures amoureuses et aux déboires financiers de Louise Pradier, la jeune femme du sculpteur James Pradier, un ami de Flaubert.

Certes le roman Madame Bovary a des origines extérieures (les affaires Delamare et Lafarge, les Mémoires de Madame Ludovica), mais il a aussi une origine « interne ». En 1851, Flaubert a trois sujets de roman en tête, trois sujets qui en réalité n’en font qu’un : La Nuit de Don Juan, avec pour thèmes l’amour absolu et la déception ; L’Histoire de la femme qui veut se faire baiser par le Dieu ; et Mon projet flamand, l’histoire d’une jeune fille vierge et mystique qui meurt dans une petite ville de province.

Au final, Madame Bovary sera le contraire de ce que Flaubert voulait faire. Il s’est infligé « une corvée », pour reprendre ses propres termes, qui consiste en un pur exercice littéraire.

Remplis sous: La folie des mots Mots clés:
Commentaires (0) Trackbacks (0)

Aucun commentaire pour l'instant

Laisser un commentaire


Aucun trackbacks pour l'instant