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Un retour au pays… pour le moins chaotique!

L’équipe nationale junior au tournoi de qualification des Amériques

Texte d’Adam Morissette et de Jacques Lanciault

Équipe nationale junior 2014

Ottawa, Ontario, 18 septembre 2014 – Baseball Canada est heureuse de confirmer que tous les joueurs de l’équipe nationale junior ainsi que les membres du personnel de la formation sont rentrés chez eux en toute sécurité, et ce, après avoir été bloqués au Mexique durant quelques jours à la suite de l’ouragan Odile.

Au lendemain de la conquête de la médaille de bronze, dimanche, face à l’équipe hôtesse du « Tournoi panaméricain des baseballeurs de 18 ans et moins », les membres de l’équipe nationale junior devaient prendre un vol, tôt lundi matin, à l’aéroport San Jose Del Cabo pour revenir au pays. Mais, en raison de l’ouragan Odile, le vol a été retardé, retardé et finalement annulé…

« Nous savions que l’ouragan approchait rapidement », a expliqué le responsable des médias de Baseball Canada, Adam Morissette, lui qui accompagnait l’équipe. « Mais je pense que personne au sein de notre groupe n’avait réalisé les conséquences que pouvait avoir sur notre plan de vol, l’imminence de la tempête! »

Celle-ci a frappé La Paz tard dimanche soir, forçant même les dirigeants de la compétition à annuler le match de la médaille d’or qui devait opposer les États-Unis à Cuba en soirée. Quand les membres de l’équipe canadienne se sont réveillés lundi matin, il n’y avait pas d’électricité et la ville de La Paz était sens dessus dessous!

« C’était comme dans un film d’épouvante », a ajouté Adam Morissette. « Des fils électriques étaient éparpillés sur le sol, des lampadaires étaient renversés dans l’océan et partout des arbres et des branches d’arbres jonchaient le sol »

« Vous ressentez une immense tristesse pour la population locale, car vous savez que ça va prendre beaucoup de temps avant que les entreprises ne roulent de nouveau et que la vie revienne à la normale. »

La tempête, qualifiée de force 4 par les météorologues, a soufflé le toit du stade Arturo C. Nahl dans la rue. Pourtant, quelques heures plus tôt, l’équipe canadienne y célébrait sa conquête de la médaille de bronze!

Une fois la tempête passée, les dirigeants de l’équipe canadienne se sont mis à la recherche d’un moyen pour quitter le pays et rentrer au Canada en toute sécurité. Mais lorsque le service de téléphone, tant filaire que cellulaire, a cessé de fonctionner lundi soir, la tâche est devenue pratiquement infaisable.

« Ce qui a été le plus difficile a été de ne pas pouvoir communiquer avec nos familles, avec le siège social de Baseball Canada à Ottawa et avec notre agent de voyage. Nous savions que nos familles étaient inquiètes, mais nous ne pouvions les rejoindre », a avoué Morissette. « Dès que nous avons pu utiliser Internet, nous avons prévenu nos proches que tout le monde était sain et sauf et que nous étions en sécurité. »

En l’absence d’électricité, de climatisation, de service de téléphonique et d’eau courante, la troupe canadienne a été contrainte de faire preuve d’imagination pour réaliser certaines activités de la vie quotidienne que nous tenons pour acquises!

« Nous avions de l’eau potable et l’hôtel nous a fourni des vivres, mais des choses simples, comme prendre une douche ou utiliser les toilettes, devenaient impossibles. Nous avons vu des clients de l’hôtel remplir des seaux d’eau de la piscine ou tout simplement aller se baigner dans l’océan pour se rafraîchir », a raconté Adam Morissette. « Dans de telles circonstances bien des gens paniquent, mais ce ne fut pas le cas au sein de notre équipe. Je les félicite, car tout le monde a montré une grande détermination à passer au travers de cette épreuve en douceur. »

L’équipe s’était habituée au fil des derniers jours à avoir comme mantra : « Nous ne nous laisserons pas battre », cela s’est tout simplement poursuivi.

« Beaucoup ont passé le temps en jouant aux cartes et je pense que cette expérience a encore rapproché les joueurs… si c’est possible », a analysé Morissette. « C’est certain qu’aujourd’hui, nous pouvons en rire, mais sur le coup, ce n’était pas vraiment drôle. »

La situation était propice aux rumeurs, notamment quant à l’état des routes et des aéroports! La question qui était sur toutes les lèvres était de savoir quand nous pourrions quitter le pays! Une autre rumeur disait que l’armée mexicaine avait reçu l’ordre de faire sortir les huit équipes participantes du pays.

« Qui plus est, les communications étaient difficiles étant donné la barrière linguistique et l’absence de service téléphonique. Les dirigeants du tournoi n’avaient pas de réponse pour nous », a expliqué Morissette. « Nous espérions simplement que quelque chose se produise et qu’une solution s’offre à nous. »

Finalement, mardi après-midi, notre gérant d’affaires, Larry Pearson, et l’entraîneur-chef de l’équipe, Greg Hamilton, nous ont informés que nous quitterions La Paz à bord d’un vol militaire qui transporterait la troupe canadienne à Tijuana, plus tard en soirée.

« Nous avons eu cinq minutes pour faire nos valises et pour monter dans l’autobus », précisé le responsable des communications. « C’était une véritable “ruée vers l’or”, tout le monde étant très excité à l’idée de quitter le pays. »

L’histoire ne s’arrête pas là toutefois! En effet, lorsqu’Équipe Canada est arrivée à la base militaire, avec les représentants de l’équipe nationale des États-Unis, les membres des deux formations ont été avisés qu’un vol de l’armée les reprendrait plus tard dans la soirée. Les deux équipes étant priées de revenir dans deux heures.

« Nous sommes allés dans un magasin Wal-Mart tout près qui était ouvert et nous avons acheté de la nourriture en pensant que nous étions pour partir au cours de la soirée », a ajouté Morissette.

Mais quand les représentants des deux équipes sont revenus à l’aéroport, ont leur a dit qu’il était si nombreux, qu’il fallait faire venir un avion spécialement de Mexico pour les amener et que celui-ci n’arriverait pas avant… 6 heures du matin.

« Et je vous prie de croire que le plaisir ne faisait que commencer! » a ironisé Morissette. « Il était environ 21 heures lorsqu’on nous a donné cette information. Nous avons retourné nos joueurs dans l’autobus, leur demandant d’attendre. »

Les deux équipes ont ensuite été transportées dans un centre communautaire où il y avait des lits superposés pour permettre aux gens de dormir un peu avant que nous ne retournions à la base militaire… vers cinq heures du matin.

Mais, quand est venu le temps de partir, les deux équipes ont été avisées que l’avion ne viendrait pas et qu’il n’y avait pas d’autres vols prévus pour le moment!

« Nous étions déjà dans le bus quand nous avons appris la nouvelle et tout le monde dormait. Nous avons décidé de retourner à l’aéroport de toute façon », a rappelé Morissette. « À ce stade-là, les responsables des deux équipes, les Américains et les Canadiens, ont convenu de ne plus quitter l’aéroport autrement qu’en avion! »

Heureusement que la quasi-totalité de l’équipe dormait dans le bus, car nous n’avions aucune information à leur donner quant à notre départ! Évidemment, certains étaient frustrés par cette situation où il leur était impossible d’obtenir des réponses. Quand les responsables des deux équipes ont pu distribuer un peu de nourriture, la plupart des joueurs n’avaient pas mangé depuis plus de douze heures!

Toujours sans électricité et sans accès aux réseaux de téléphonie cellulaire, les responsables des deux équipes ont été en mesure de communiquer avec leurs bureaux nationaux respectifs et leur agence de voyages à l’aide des téléphones satellitaires de la base de l’armée!

C’est seulement vers midi que l’armée mexicaine a confirmé que deux vols partiraient de la base en début d’après-midi, et ce, pour transporter les joueurs et le personnel à Tijuana.

« Nous avons vraiment ressenti un immense sentiment de soulagement lorsque nous avons vu que le premier avion atterrir », a avoué Morissette. « C’est certain que nous ne grimpions pas tous dans ce vol, mais nous commencions à voir la lumière au bout du tunnel. »

Deux heures plus tard, les deux avions étaient sur le tarmac de l’aéroport de Tijuana où deux autobus ont amené les équipes à la frontière américano-mexicaine, puis à l’aéroport de Los Angeles.

Certains joueurs ont été en mesure d’obtenir des vols la nuit même, tandis que les autres ont amorcé leur voyage de retour respectif le lendemain matin.

« Une fois à Tijuana, nous avons réuni tous les membres du groupe pour les informer des coordonnées de leur vol de retour et de leur chambre d’hôtel », a expliqué Morissette. « Nous sommes très chanceux d’avoir des gens formidablement efficaces à notre siège social et au sein de notre agence de voyages. Ils ont planifié nos plans de vol rapidement et tout le monde est rentré à la maison relativement vite. »

« En fin de compte, ce fut une expérience qu’aucun d’entre nous n’oubliera! », a convenu Adam. « Nous sommes tout simplement heureux que tout notre groupe ait été en mesure de rentrer chez eux en toute sécurité. »

Baseball Canada aimerait remercier les employés de « Boulevard Travel » et la coordonnatrice administrative, Denise Thomas, pour leurs efforts considérables pour veiller au retour sécuritaire des joueurs et du personnel de l’équipe nationale junior!

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